Citations sur Charmant connard ! (61)
Ce n’est pas parce que tout est possible qu’il faut tout faire ! Un pique-nique improvisé sur la moquette, c’est vraiment différent.
Elle a un beau rire, de ceux qui viennent du cœur et non pas uniquement de la gorge, authentique. Quand je lui tends une fourchette avec un sourire, elle me semble plus détendue. Elle prend un morceau, sur le côté, là où c’est plus croustillant.
Nos regards s’accrochent avant que mes yeux ne s’aventurent sur ses lèvres entrouvertes. Une seconde plus tard, elle lâche ma main, passe devant moi et quitte le dressing. Je souffle avant de la suivre dans ma chambre. Je ne m’étais même pas rendu compte que j’avais retenu ma respiration.
D’habitude, les inconnues savent toujours des choses sur moi, je n’ai quasiment pas à faire la conversation. Elles le font pour deux, comme si cela pouvait m’impressionner.
Ça ne m’impressionne jamais mais, parfois, je récompense leurs efforts…
Nos regards se croisent et elle pousse un petit gémissement dépité avant de se cacher à nouveau les yeux derrière ses mains. Comme elle me tourne le dos, tendue à l’extrême, je me dis que me moquer d’elle et m’exhiber encore plus longtemps ne serait pas très charitable.
C’est vrai qu’être entouré de gens aux petits soins pour moi est l’un des quelques avantages de mon métier, je ne vais pas m’en plaindre. Je regarde les fêtards tout en buvant une gorgée de bière.
Il n’y a rien de mieux que prendre une longue douche chaude et dormir dans son propre lit, dans sa propre chambre, après des semaines à l’étranger et un vol de retour sans fin. J’entre dans l’ascenseur, presse le bouton 11 et m’adosse à la paroi, les yeux fermés.
Je suis super ordonnée, super discrète, j’aime que tout soit bien propre, plaidé-je quand il me rend mon papier. Et un appartement à partager est infiniment mieux qu’un foyer pour filles, qui est mon unique autre option.
Quand je me regarde dans un miroir, je vois une blonde trop pâle et sans attrait, un peu fade, un peu godiche. Qu’est-ce qu’il voit, lui qui a l’air si à l’aise ?
Je pressens que c’est perdu d’avance et je me sens bête. En même temps, cela aurait été trop beau de trouver un appartement avec un colocataire à moitié absent, dès mon arrivée !
J’ai vingt et un ans, je suis pourtant une enfant qui découvre le grand monde. C’est effrayant et grisant à la fois. Je passe sans cesse de l’excitation la plus totale à une peur viscérale que je tente tant bien que mal de contenir. Il va falloir que je me calme, que j’essaie de rester en mode « positif » !