"Même mourir ne lui ferait pas peur. Ce qui serait ennuyeux, c'est de mourir obscur."
"[...] dès l'instant où un homme a le courage de la dire, personne ne peut plus rien contre la vérité."
"Ce pays est génial pour les évènements historiques, mais on n'y mènera jamais de vie normale. La vie normale, ce n'est pas pour nous."
L'homme qui se juge supérieur , inférieur ou égal à un autre ne comprend pas la réalité .
...Ou on peut, comme Edouard, retourner à sa baraque, s'allonger sur son châlit et, dans son cahier, écrire ceci :
"J'attendais cela de moi. Aucun châtiment ne peut m'atteindre, je saurai le transformer en félicité. Quelqu'un comme moi peut même tirer jouissance de la mort. Je ne retournerai pas aux émotions de l'homme ordinaire."
ZAPOÏ
P57: "Zapoï est une affaire sérieuse, pas une cuite d'un soir qu'on paye, comme chez nous, d'une gueule de bois le lendemain. Zapoï, c'est rester plusieurs jours sans dessoûler, errer d'un lieu à l'autre, monter dans des trains sans savoir où ils vont, confier ses secrets les plus intimes à des rencontres de hasard, oublier tout ce qu'on a dit et fait: une sorte de voyage."
Le privilège que saint Thomas d'Aquin déniait à Dieu, faire que n'ait pas eu lieu ce qui a eu lieu, le pouvoir soviétique se l'est arrogé, et ce n'est pas à Georges Orwell mais à un compagnon de Lénine, Piatakov, qu'on doit cette phrase extraordinaire : "Un vrai bolchevik, si le Parti l'exige, est prêt à croire que le noir est blanc et le blanc noir."
« Boris Nicolaïevitch, la démocratie, c’est bien, mais sans élections, c’est plus sûr. »
C'est une règle sinistre mais rarement démentie que les rôles s'échangent entre bourreaux et victimes. Il faut s'adapter vite, et n'être pas facilement dégoûté, pour se tenir toujours du côté des secondes.
Pour écrire des choses intéressantes, il faut d’abord, pense-t-il, vivre des choses intéressantes : connaître l’adversité, la pauvreté, la guerre.