Ayant adoré le Protectorat de l'ombrelle, je n'avais qu'une hâte : que
Prudence sorte. Ou devrais-je dire le protocole de la crème anglaise ! Et même si je savais que les personnages de la première série ne serait pas tellement présent, j'avais très envie de découvrir les aventures de notre petite métanaturelle.
Sans grande surprise, j'ai adoré. On retrouve la même ambiance, le même style avec des petits changements qui rendent unique cette suite. J'aime toujours autant le côté ironique, piquant et drôle de
Gail Carriger. Elle a su se réinventer avec ce roman tout en gardant, ce qui à mon avis, a fait le succès des péripéties d'Alexia.
Prudence, la fille d'Alexia et Maccon, a bien grandi. Nous l'avions quitté alors qu'elle était une toute petite fille dans le dernier tome du Protectorat, et là, je dirais qu'elle a une vingtaine d'année. Ce n'est pas dit clairement, ou alors l'information m'est passé sous le nez, mais cela importe peu. Rue, de son petit nom, a hérité des beaucoup de « qualités » de ses parents et je parle des trois. Cela en fait un petit bout de femme pétillante qui ne se laisse pas marcher sur les pieds mais qui reste tout de même un lady. Je l'ai beaucoup apprécié dès le départ.
Notre jeune héroïne est entourée de pas mal de personnages, et je dois dire que là aussi, j'ai adhéré. Les jumeaux de Ivy sont justes parfaits. Primerose et Percy n'ont rien à voir avec leur mère (dieu soit loué) et leur relation avec Rue est très mignonne. Ils forment tous les trois une vraie fratrie, allant de la tendresse aux piques, toujours avec style. Ils sont aussi dégourdis. Dans leur genre bien à eux, mais on est loin de leurs parents et ce n'est franchement pas plus mal. Quesnel fait aussi sont retour. Oui, tous les enfants de nos anciens héros sont là ! Il n'avait pas été très développé dans la première saga, c'est donc une découverte en quelque sorte. Charmeur comme sa mère, débrouillard et insolent. Une bonne combinaison. Spoo et
Virgile, deux petits nouveaux, m'ont aussi tapé dans l'oeil. J'espère qu'ils seront présents dans les prochains tomes.
Nous avons aussi la chance de revoir, brièvement, certains des personnages du Protectorat de l'Ombrelle. Alexia, Maccon, Dama, Biffy, Lyall… apparitions trop courtes mais qui nous laissent au moins un petit aperçu de ce qu'ils sont devenus. Et c'est un vrai plaisir de les revoir. J'adorerai tout de même quelques scènes entre Maccon et sa fille ! Cela devrait être assez tordant.
Côté histoire, impossible de s'ennuyer. Non, franchement, dès le départ, Rue nous entraîne comme sa mère dans des aventures qui vont de péripéties en péripéties. A bord de sa coccinelle volante, Rue et son équipage parte en Inde pour faire des rencontres des plus extraordinaires. D'une part, cela donne une très bonne dynamique à l'histoire, mais cela permet aussi d'étendre l'univers imaginé par l'auteur. Un changement de décor était un choix judicieux pour éviter une redondance. Il y a déjà des petits mystères qui se mettent en place, de l'action, des évanouissements, des répliques acerbes, de l'humour encore et toujours. Je regrette juste qu'une partie de l'histoire soit restée un peu floue à mon goût. Nous aurons peut-être des réponses dans les prochains tomes mais j'avoue que certains événements manqués de précision, surtout arrivé à la fin.
Un premier tome réussi qui a su me plaire d'autant plus par ses différences. le ton est pour moi plus jeune, mais cela correspond très bien à notre héroïne, et le récit ne perd pas en piquant pour autant. Quesnel va de toute façon nous pimenter un peu cela, je lui fais confiance.