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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quasi tout le roman se déroule dans une prison pour hommes, plus particulièrement dans la cellule de Romain et Laurent, deux jeunes hommes condamnés pour homicide. Et pourtant, on a l'impression de respirer dans ce huis-clos empli de lumière.

Un écrivain, cela fait des choix. Stephanie Castillo-Soler en a fait un. Dans ce milieu carcéral décrit au plus juste dans son quotidien oppressant, sa violence sourdre, ses rencontres, bonnes ou mauvaises, elle a choisi les bonnes, celles qui riment avec solidarité et entraide. On comprend assez vite dans quelle direction elle veut orienter son texte : en faire un récit initiatique positif, bienveillant, profondément humaniste.

D'une plume simple et fluide, le roman alterne les points de vue de façon très pertinente. Romain, son manque d'assurance, sa naïveté, son enfance douloureuse, une sensibilité qui ne demande qu'a se dévoiler. Laurent, plus arrogant et sûr de lui comme on peut l'être lorsqu'on a les codes de la culture et qu'on a grandi dans un milieu sociale protégé et protecteur. Leurs points de vue se complètent et éclairent notre regard porté à tour de rôle sur chacun, un regard qui évolue. le lecteur est en empathie totale avec eux et les couve dans leur apprentissage de la maturité et de la sagesse dans le contexte difficile de la prison.

J'aurai cependant apprécié un peu moins de joliesse, plus d'aspérités. Deux beaux garçons. Qui tombent amoureux de deux très belles filles qui les accompagnent et les attendent. Mon coeur de midinette a forcément apprécié mais je ne suis définitivement pas «feel good ». Cela reste très personnel et vraiment affaire de goût, mais j'ai trouvé que les histoires d'amour type romance prenaient trop de place dans la deuxième moitié du livre. Reste un premier roman émouvant, délicat et maitrisé.
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Deux jeunes majeurs se retrouvent emprisonnés dans la même cellule, où ils purgent chacun une peine de plusieurs années pour homicide. Alors qu'ils s'adaptent aux règles et au rythme de l'univers carcéral, à l'ennui, à la solitude et à la confrontation avec les autres détenus, les deux garçons se découvrent peu à peu des points communs. Une forte amitié va bientôt les lier, tandis que tous deux tentent de rester à flot, grâce à la lecture et à la peinture. Ce sont ces deux espaces de liberté, qui, avec le soutien de leurs proches et d'associations de bénévoles, vont leur permettre de se remettre sur les rails et d'aborder leur réinsertion avec davantage de confiance.


L'histoire est abordée de manière très positive : l'auteur a choisi de s'attacher à quelques personnages, en quelque sorte "égarés" par un dramatique et irréparable accident de parcours, mais pas "méchants" sur le fond, pour s'intéresser avant tout à ce qui peut leur éviter de basculer définitivement dans le gouffre qui les menace. La démonstration peut paraître un peu trop appuyée, l'accumulation de traits et d'évènements favorables semblant à plusieurs reprises trop belle pour demeurer totalement vraisemblable.


Malgré ce côté exagérément optimiste, perdure l'intérêt de la réflexion portée par cette histoire, véritable plaidoyer pour l'accompagnement des personnes incarcérées, afin de les empêcher d'être davantage aspirées vers le fond. Aussi un hommage aux anonymes et bénévoles qui s'investissent : familles d'accueil, correspondants anonymes, associations de soutien, Croix Rouge…, ce roman est une démonstration de l'importance, en prison, des supports de reconstruction, comme, en particulier, l'expression intellectuelle et artistique, outil et espace de liberté essentiels pour la préservation de l'individu et son cheminement vers la rédemption et la réinsertion.


A l'image de sa jolie couverture, ce roman est avant tout un message d'espoir et d'encouragement, tant à destination des personnes à qui il est arrivé de faillir aux yeux de la loi et de la société, qu'à celles qui oeuvrent, parfois de manière ingrate, à leur retour du bon côté des murs. Malgré ses petites imperfections, ce premier roman fluide et agréable mérite qu'on s'y attarde. (3/5)


Un grand merci à Stéphanie Castillo-Soler pour m'avoir fait découvrir son livre !

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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"Aucun de nous ne peut se sauver seul; il faut que nous nous perdions ensemble ou que nous nous tirions d'affaire ensemble." (Jean-Paul Sartre - Huis-clos)

***

Lauréate d'un concours d'écriture organisé par la maison d'auto-édition Librinova, Stéphanie Castillo - enseignante - signe avec Libres dans leur tête, un récit d'apprentissage lumineux qui explore les ressorts de la résilience en milieu carcéral. 

Cet univers clos, opaque, ultra-codifié où le temps semble se distendre voire s'arrêter, nous y sommes projetés dès les premières pages par l'entremise de Romain, un jeune homme venu purger sa peine de 6 ans d'emprisonnement. 

Vingt ans et l'envie de croquer la vie à pleines dents après des débuts difficiles , il voit aujourd'hui son monde s'effondrer. Certaines erreurs de parcours peuvent être lourdes de conséquences; il devra apprendre à porter le fardeau de la culpabilité.

Pour Laurent,  son co-détenu, l'avenir s'est de même brutalement obscurci; un funeste concours de circonstances. Bien qu'issus d'horizons différents, ils vont peu à peu s'apprivoiser et découvrir ensemble comment faire face à l'adversité. 

*

L'auteure déroule le fil de son histoire en alternant judicieusement les points de vue. L'occasion est ainsi donnée chapitre après chapitre, de lever le voile sur leur personnalité singulière et de suivre leur cheminement intérieur. 

J'ai été particulièrement sensible  au regard bienveillant qu'elle pose sur ses personnages et à la volonté manifeste de ne pas réduire les êtres à leurs mauvais choix en nous permettant d'appréhender derrière l'étiquette "coupable" une réalité plus complexe, nuancée qu'il n'y paraît.

Dans un présent dénué de perspectives, elle s'attache à chercher ce qui peut donner sens, valeur et espoir aux existences entravées. L'amitié,  l'amour, la famille, la littérature, l'art, l'écriture ou encore les associations de soutien aux personnes incarcérées sont délicatement mis en lumière. 

Je dois avouer toutefois que l'enchaînement bienheureux des événements,  rencontres, opportunités aux issues toutes positives et parfois prévisibles ainsi que la partie romance trop prégnante à mon goût, m'ont fait survoler certains passages. 

Si ces réserves me laissent un ressenti final plutôt mitigé, je suis ravie d'avoir pu découvrir ce talent prometteur et lui souhaite une belle continuation…
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Contactée par Stéphanie pour partager ma critique sur son livre, je partage un avis très personnel et plus détaillé qu'à mon habitude :
L'histoire est véritablement touchante, les personnages sont attachants et j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.
J'ai pour habitude de bouder les fioritures mais elles totalement absentes dans ce roman. Ce qui lui donne parfois un aspect décousu qui rend la lecture moins fluide. Je pense que 50 pages de plus avec des détails (descriptions, profils des personnages) aurait ajouté un confort et une crédibilité supplémentaires.
Les dialogues de Laurent sont à mon sens en décalé avec son personnage (le registre ne correspond pas vraiment à son niveau culturel).
Ce roman passe après 2 coups de coeur dont un roman de S. Zweig (expert en description de personnages) alors j'espère avoir été juste.
Il m'a manqué un peu de noirceur vu le thème engagé. La fin de l'histoire aurait eu encore plus de saveurs.
Toutefois je l'ai lu d'une traite et je salue le courage incroyable que d'écrire sur un thème aussi difficile. La qualité d'écriture est véritablement un atout dont Stéphanie n'a pas à rougir et je suis ravie d'avoir croisé sa route. Je lui souhaite la chance (puisque le talent y est déjà) d'avoir la carrière qu'elle mérite et de croiser les bonnes personnes en chemin.
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Donner mon avis après cette lecture est un peu délicate pour moi.
L'auteur m'a contactée personnellement pour lire son livre et dire ce que j'en pense. Je vais être honnête, le but n'étant pas de passer de la pommade. Merci donc à Stéphanie Castillo-Soler pour cette confiance.
Que dire de ce 1er roman ? L'écriture est fluide, facile à lire. le sujet est intéressant mais à mon sens complexe à aborder.
J'avoue ne pas avoir cru à cette histoire. Tout est bien qui finit bien.
Un homme fait une erreur, il est jugé, puni et emprisonné, il retient la leçon et ressort de prison plein de bons sentiments et commence une nouvelle vie ! C'est un peu trop parfait pour y croire. En plus, c'est multiplié par 2 dans ce roman...
Bref, je n'y ai pas cru...
Le sujet mériterait d'être approfondi et traité peut être de façon différente.
Respect cependant à l'auteur, car il faut du courage pour écrire et pour accepter l'opinion des lecteurs. Alors bravo pour cela à Stéphanie Castillo-Soler.
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Pour Stéphanie Castillo-Soler, tout a débuté par un concours lancé par la plateforme d'autoédition de livres en ligne Librinova, avec pour objet l'écriture d'un récit sur le thème du huis clos, dans un format intermédiaire de celui de la nouvelle et du roman.

Malgré la proximité de la date de clôture du concours, Stéphanie se lance dans la rédaction d'une histoire, que je pourrais presque qualifier de conte, sur fond d'amitié, d'introspection et d'optimisme pur. Par les temps qui courent, comment ne pas la comprendre et l'encourager ?
Le moins que l'on puisse dire c'est que bien lui en a pris puisqu'elle remportera ce concours, avec pour récompense l'édition récente de son ouvrage par Librinova ! Chapeau, Stéphanie !

Sur fond de milieu carcéral, cette amitié se dessinera entre deux jeunes taulards que tout semble opposer, à commencer par leur milieu social et leur vécu. Emprisonnés dans une même cellule, faisant connaissance avec la réalité de l'isolement, des rivalités entre détenus, des difficultés à continuer à exister pour les autres hors des murs de la prison ou de celles de la réinsertion, il vont apprendre progressivement à se connaître pour mieux se reconstruire, plus libres dans leur tête.

J'avoue avoir eu certaines difficultés à rentrer pleinement dans cette histoire. J'ai apprécié l'écriture teintée de positivisme et d'optimisme de Stéphanie tout en y trouvant une certaine opposition à la dure réalité du monde carcéral qui m'a gêné dans la lecture et aurait mérité de donner, selon moi, un peu plus de profondeur et de relief à ces personnages.

Etant à priori à contre-courant du sentiment général qui se ressent à travers les différentes notes attribués au livre de Stéphanie Castillo-Soler, j'ai apprécié en discuter avec elle pour mieux comprendre, à la lumière de ses éclaircissements, la genèse de ce livre, dont le propos principal est davantage axé sur l'amitié et, selon ses propos, des moyens de rester libre dans sa tête malgré des mouvements entravés, que sur le milieu carcéral en lui-même.

Peut-être aurait-il fallu que j'aborde cette lecture comme on aborde un conte, avec plus de joie et d'optimisme pour l'apprécier davantage. Après tout, nous en avons tous besoin !

Stéphanie Castillo-Soler a également remporté plusieurs concours de nouvelles et de poèmes. Je les lirai volontiers avec intérêt.

Merci pour cette lecture, Stéphanie. Et tout le succès possible à ce livre !
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Stéphanie Castillo-Soler aura réussi le prodige de faire d'un huis-clos en prison un roman feel-good !

L'intention de l'auteure, très perceptible dans le premier tiers du roman, de mettre en lumière les conditions pénitentiaires des jeunes, le droit à l'erreur, les craintes liées au brusque basculement de l'existence est plus que louable mais j'ai été surprise de constater dans la suite du récit que les coïncidences et les circonstances les plus improbables allaient finalement permettre à Romain et Laurent, jeunes codétenus, de transformer leur peine pénale pour homicide involontaire en réelle opportunité de vie.

A lire "Libres dans leur tête", on constate que les personnages principaux détenus le sont presque par erreur judiciaire, n'ayant pas vraiment voulu donner la mort mais s'étant seulement trouvés au mauvais endroit au mauvais moment. Ce parfum d'angélisme qui fait des reconnus coupables des victimes du destin m'a fait lever le sourcil. de même que le déroulement sans accrocs des événements m'a paru un peu simpliste, j'ai trouvé la trame un peu facile et manquant de profondeur.

Pourtant il y avait un vrai potentiel et certaines considérations auraient pu trouver leur chemin en moi si les personnages ne m'avaient pas semblé si archétypaux. J'ai terminé ma lecture en pensant : "Ok, donc finalement, c'est pas si mal d'aller en prison puisqu'on y trouve des potes pour la vie, une femme qui tombe amoureuse en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, l'épanouissement de ses talents, une philosophie de vie et la rédemption." Travaillant dans l'insertion des jeunes, j'ai vu un contraste entre ce roman et ma réalité terrain, ce qui m'a sans doute empêchée de m'y immerger complètement.


Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge PLUMES FEMININES 2022
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Laurent et Romain, une petite vingtaine d'années chacun, font connaissance dans une cellule de prison. Ils sont là suite à de mauvais choix. La promiscuité et les confidences vont effacer les différences sociales et aboutir à une amitié. Ce sera un long voyage de l'un vers l'autre au cours duquel ils apprendront sur eux-mêmes.
C'est un roman très touchant qui exprime la solitude, la violence, le désespoir et bien d'autres sentiments qui envahissent et polluent l'esprit des personnes incarcérées. Il ne s'agit pas ici d'en faire des victimes mais de mettre en exergue leur humanité, leurs qualités, leur potentiel pour qu'elles repartent du bon pied.
Bref, il s'agit de réhabilitation. L'autrice a choisi l'art via la peinture mais aussi la littérature et fait de la bibliothèque de la prison un lieu de rédemption.
L'amour s'invite également au parloir mais aussi par la correspondance, donnant aux jeunes hommes une motivation à « tenir » et à prendre le bon chemin à la sortie.
Ce premier roman mérite le détour pour ses personnages attachants et son message d'espoir dans un univers gris.
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« Les rêves font vivre »
C'est ce que vont découvrir les deux protagonistes de cette histoire en milieu carcéral.

Laurent et Romain ont fait une « connerie » et doivent donc payer leur dette à la société en purgeant une peine de prison. Enfermés entre ces parois grises, les deux jeunes hommes s'adaptent mais surtout changent et s'enrichissent des biens les plus précieux : l'amitié et l'amour.
La lecture ou le dessin sont aussi des activités qui leur permettent de s'évader.
Au-delà des murs sales, des cris, des bagarres, des conditions insalubres..., ils survivent, se renforcent et, tels deux coquelicots poussant sur des pierres, ils s'élancent vers la lumière.

« De ce gâchis sont déjà sorties, et sortiront encore, de belles choses ».

Le livre est donc plein d'espoir...parfois trop à certains moments.
La première partie du roman m'a semblé originale et bien menée, captivante, révélant le bouleversement de la vie de ces jeunes gens. J'ai eu l'impression d'entrer en prison, de percevoir ses codes et de vivre son rythme. L'écriture est introspective et dévoile pudiquement le parcours des garçons.

Mais l'enchaînement d'événements heureusement positifs par la suite m'a paru un peu forcé et trop idéal. J'imagine que la réalité est bien plus difficile et complexe. La perte progressive de réalisme m'a ainsi davantage lassée après.

Je remercie néanmoins l'autrice de m'avoir généreusement envoyé cette oeuvre originale et intéressante, grâce à laquelle j'ai passé un bon moment de lecture.
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Je tiens à remercier Stéphanie pour l'envoi de ce premier roman et pour sa confiance.

Dès les premières pages, nous voilà plongés dans l'univers carcéral que nous découvrons en suivant Romain. Il est condamné à cause d'une sale histoire, un vol qui a mal tourné. Il le regrette déjà et pense à ceux qu'il aime, Marinette et son mari, sa famille d'accueil.
Puis nous rencontrons Laurent, jeune homme de bonne famille et qui s'est mis lui aussi dans de sales draps pour avoir voulu sauver sa jeune soeur aux prises avec la drogue. Ces deux jeunes étaient destinés à se rencontrer et la chance va leur faire partager la même cellule. Une amitié va naître de ce compagnonnage obligé, et de fil en aiguille, leurs histoires vont de mêler.
Tout au long des pages, l'auteur nous fait découvrir à la fois la vie intime de ses deux personnages et l'univers carcéral
Dans cet univers clos, enfermés dans quelques mètres carrés, les deux prisonniers vont traverser des crises et vivre des tensions
Il y a quelques beaux portraits secondaires comme celui de ce détenu qui s'occupe de la bibliothèque ou bien de Clémentine, jeune étudiante qui devient la correspondante de l'un des deux héros.

L'univers carcéral est bien présent au début du roman pour s'estomper par la suite au détriment de l'intrigue et je le regrette. La prison est un lieu abominable où la violence n'est jamais loin et les conditions de vie difficiles, cela aurait mérité une plus grande place. Les gardiens sont très discrets, quant aux avocats, ils ne sont pas très présents alors que les uns et les autres ont un rôle important dans la vie des prisonniers.
Je m'attendais à un roman plus âpre et plus terrible. J'ai trouvé les personnages un peu trop manichéens à mon goût et le « happy end » ne m'a pas convaincue
Malgré ces réserves, je pense que ce premier roman à l'écriture fluide peut toucher des lecteurs qui aiment les histoires pleines de bons sentiments et qui finissent bien.
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