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Critique de GaletteSaucisse


Un bon livre, c'est quoi ?

Un bon livre, c'est un livre qui te fait ressentir des émotions. Tu passes un bon moment. Les autres croquants te prennent pour un demeuré (ou une demeurée, je suis quelqu'un d'inclusif) parce que tu rigoles tout seul sur ton bouquin, ou que tu pleures comme un veau, tout seul aussi. Ça dépend. Parfois tu ris et tu pleures en même temps – ça c'est quand la fin est un tant soit peu heureuse, cf. Paris au mois d'août de René Fallet – ou parfois tu pleures tout court – ça c'est quand la fin est vraiment triste, cf. Les Russkoffs.

Un bon livre peut aussi te faire réfléchir. Pas toujours, mais parfois c'est le cas. L'auteur s'amuse à y mettre des petites réflexions sur sa vision du monde, du sens de la vie, de la mort, de la religion, de la guerre. Si en plus l'auteur est antimilitariste, tu sais que tu vas te régaler. Ils sont comme ça les antimilitaristes : si tu es partisan de leurs idées, tu es content parce que tu vois que tu es d'accord avec des individus connus et reconnus, sinon tu te marres parce que tu les prends pour plus cons que toi.

Enfin bref, une fois n'est pas coutume, je divague.

Et puis enfin, dernier critère, un bon livre, c'est un livre que tu regrettes d'avoir refermé si vite. Tu t'amusais bien avec lui, vous en avez passé des moments sympathiques ensemble. Dans le train, au parc, dans ton fauteuil, avachi dans ton lit... Un bon livre, c'est comme un bon copain. Et le quitter, ça pince le coeur.

Les Ritals est un de ces livres-là. C'est un bon copain aussi. Il est tendre, drolatique, mélancolique de la mélancolie des enfants qui ne sont plus enfants, insouciant de l'insouciance des vieux qui ne sont pas encore vieux. Et puis, mentionnons le style, le style unique et merveilleux du Sieur Cavanna, le sentiment qu'il est là, à côté de nous, pour nous livrer ses anecdotes savoureuses sur son enfance Rue Saint-Anne. Pour un peu, on l'entendrait presqu'imiter l'accent italien.

Les Ritals, tant c'est un beau livre d'enfance, ç'aurait pu être un livre de Pagnol. Enfin, seulement si Marcel Pagnol avait eu la présence d'esprit de s'appeler François Cavanna.
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