Les mésaventures de Christophe Leibowitz, avocat à la cour, est en fait composé de trois novellas.
En premier lieu,
Commis d'office où depuis la prison où il est incarcéré depuis peu, Leibowitz raconte comment il a aidé un prisonnier à s'évader en prenant sa place. Pour préparer sa défense, il reprend l'affaire depuis le début et son activité de
commis d'office avant d'entamer une forme d'association avec un avocat controversé, un homme spécialisé dans le dealer et trafiquants en tous genres. Une spirale rémunératrice qui l'amène à se fourvoyer et l'entraîne vers un piège sans issue.
Dans
Toiles de maîtres, Leibowitz se retrouve à défendre un cambrioleur minable qui n'a pas trouvé mieux que de voler par inadvertance 7 peintures de valeur à un ténor du barreau. L'avocat découvre qu'en réalité, il y a une huitième toile, un tableau d'
Egon Schiele, que personne n'a déclaré…
Enfin dans
Ground XO, l'avocat
commis d'office apprend qu'il a hérité de parts dans un vignoble de cognac et décide de frayer avec un délinquant pour promouvoir cet alcool auprès des rappeurs français.
Trois histoires racontées à toute berzingue où l'avocat flirte avec la légalité, se retrouve toujours sur la ligne rouge et doit zigzaguer entre mafieux, hiérarchie parfois douteuse et confrères véreux. Il faut dire que le bonhomme a un profil chargé : amoral, alcoolique, phallocrate, souple (et c'est peu de le dire) envers les lois et la morale, arnaqueur dans l'âme.
Hannelore Cayre en profite pour charger contre le système judiciaire. Et n'y va pas de main morte.
Mais contrairement à
La daronne, les histoires sont trop loufoques et peu réalistes pour m'emballer complètement. Sans oublier l'aspect antipathique du personnage principal. Reste l'humour caustique et délirant de l'autrice qui multiplie les scènes hilarantes et les personnages burlesques. Des premiers romans pleins de promesses.