La couleur de l'air a changé

Bonsoir à toi qui passe par là. Aujourd'hui, j'ai lu " La couleur de l'air a changé " de Cécile Cayrel publié aux éditions Stock. Dès les premières lignes, on est entraîné dans un road-trip à trois voix, celles de Michel, Jen et Camille dont les destins vont se croiser à un point charnière de leurs vies respectives. Ce roman est une pépite où le lien social est moteur entre ces êtres qui se laissent porter "on the road" dans une échappée belle collective en vieux Ford transit les amenant dans la Zad de Notre-dame-des-landes jusqu'au fin fond d'un village d'Auvergne où ils feront la rencontre de Mamy, personnage touchant haut en couleur. Ce roman détruit les clichés et n'hésite pas à choquer : les riches deviennent SDF pour mieux ressentir, les mamy deviennent rebelles colleuses d'affiches de vulves, on ne se pose plus la question de l'amour genré, on aime des âmes, c'est décomplexé, sauvage, c'est du brut d'âme, ça se questionne, ça a parfois raison ou tort comme dans la vie. Et bien-sûr, les chemins se croisent et de décroisent, chacun trouve ça place, pour mieux repartir... ou pas. Une belle histoire humaine, de recherche de sens pour une génération paumée. Et en parallèle à l'histoire, ça et là, l'auteur jette des sujets pour qu'on y réfléchisse un peu, la façon dont la France gère ses aînés dans les EPHAD, la violence taboue envers les femmes au sein des foyers, le rapport des femmes à leur sexe, à leur plaisir, à la vie domestique, l'argent fait-il le bonheur, le capitalisme malsain, la misère sociale, les ZAD, la perte du contact avec la nature et la nécessité de revenir au minimalisme. Un petit livre actuel sur l'utopie à s'offrir et à partager pour sortir de la routine et prendre le large. (Découvre les autres chroniques sur mon blog ou sur Instagram @monprecieuxlivre)
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La chronique de ce court roman m'a amenée à m'interroger sur mes ressentis qui ne sont pas aussi limpides que pour d'autres livres. Alors je vais décomposer mon avis.
La couverture de ce livre ne me semble pas tout à fait en adéquation avec le contenu. Elle me paraît plus douce que le contenu du message de l'auteure, qui malgré des airs d'insouciance et de voyage, aborde des sujets forts et actuels.
Trois personnages principaux attirent notre attention : Jen, libertine et quelque peu loufoque, Camille, perdue et en recherche d'identité et Michel, l'enfant-adulte, qui n'a pas trouvé la place qui lui convient dans son monde et dans la société actuelle. Je laisse de côté notre petite mamie, même si comme toutes nos grands-mères idéales, est attachante et pour qui on a une pointe d'amertume pour sa fin de vie ennuyeuse.
Le dénouement de ce livre est en points de suspension. On imagine ce que sera le chemin de chacun, on n'en a pas l'assurance. J'ai des tas de questions qui restent sans réponse, j'aurais souhaité que l'auteure aille plus loin dans l'aboutissement de ces destins.
La trame de l'histoire est bien construite. le scénario est travaillé, je décode toutes les étapes et elles fonctionnent. La tension monte petit à petit jusqu'à l'inévitable prise de conscience et le changement des personnages.
Du point de vue relationnel entre les personnages, je l'ai trouvé légèrement étrange. Leurs liens sont passagers, éphémères et idéalisés puis indifférents… mettant bien sûr toujours notre petite mamie à part. La partie autour des affichages s'essouffle rapidement… Je n'ai pas bien compris quel était le message à la longue. L'image de la construction de Camille par l'endroit où la relation a vacillé m'a paru intéressante…
J'ai donc un avis mitigé pour ce roman, efficace et construit avec pertinence qui cependant ne m'a convaincue sur tout. Les personnages sont bien différenciés et contrastés, chacun apportant une couleur à l'aventure. Leur quête commune me laisse dubitative et songeuse… Une lecture qui n'est pas tout à fait celle que j'attendais.

J'ai pu découvrir le premier roman de Cécile Cayrel grâce à Netgalley et Stock. J'ai été séduite par la couverture, ayant une grande envie de bord de mer et de cheveux au vent, comme cette silhouette de dos sur fond de ciel et de mer.

Camille est fleuriste. Son copain David ne la touche plus, ne la voit plus. Si bien qu'un soir, dans une boîte de Rennes, elle couche avec un parfait inconnu. David ne le supporte pas et l'etrangle. le lendemain, elle part et croise la route de Jen et Michel. Des marginaux en rupture avec la société. Ils la recueillent et lui laissent le temps d'aller mieux.

J'ai souri en commençant ce roman, car l'histoire, du moins au départ, se déroule à Rennes. Forcément, je visualisais. Lorsque Camille quitte son appartement après un geste d'une grande violence de la part de son compagnon, qu'elle marche le long de la route jusqu'à ce que s'arrêtent Jen et Michel, j'avais le paysage bien en tête.

La couleur de l'air a changé parle de la violence conjugale, mais aussi de la marginalité et des militants écolos et de toutes sortes. Ce roman évoque les plaisirs simples, charnels, de liberté aussi et on se prend d'affection pour les personnages, des personnages que l'on ne croise pas souvent dans les romans. Sans être exceptionnel, La couleur de l'air a changé est une petite parenthèse agréable. Et bien écrite.
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Ici on entend le lien inéluctable entre parcours intime et engagement politique. Les destins tissés par Cécile Cayrel sont fragiles et courageux. Loin de nous dresser des portraits psychologiques elle nous embarque dans ce geste simple qui consiste à sauver sa peau à plusieurs, parceque c'est plus joyeux. Les scènes cinématographiques, les personnages qui s'attèlent eux même au dessin, les lieus décrits avec émotion nous plongent dans une infinité d'images. Enfin dans cette histoire la libération de la femme est une aventure d'un érotisme grisant. Cette bataille se veut légère, drôle, folle mais non moins offensive. Un livre inspirant.

J'ai adoré ce livre !! Je me rappelle l'avoir vu dans la librairie @desgensquilisent , mon regard s'est posé sur lui et c'était une évidence. "la couleur de l'air a changé", une femme face à la mer... Comment pouvais-je résister ?
J'ai beaucoup aimé suivre l'aventure de Camille : fuir son passé, (re)construire son futur mais surtout vivre l'instant présent 💓. J'ai suivi Camille dans ses doutes, ses folies et ses passions. Même si je n'ai pas vécu de situation similaire (et heureusement), j'ai compris son besoin de partir pour se recentrer sur elle.

Comme après chaque lecture, je file sur livrestagram pour découvrir votre avis et en discuter ensemble ☺️. J'ai été assez surprise de découvrir des avis si mitigés et notamment sur la sexualité de Camille.
Les quelques pages sur les rapports sexuels entre Camille et Jen ne m'ont pas du tout dérangées. Au contraire, je trouve cela bien que dans les livres les relations gays soient présentées et décrites au même titre que des relations hétérosexuels.
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J'ai décidé d'accompagner cette lecture avec un carcadet que j'adore : passion framboise que l'on m'a offert lors d'un pot de départ 💗. Un carcadet délicieux et fruité que tout le monde apprécie ! (Du moins dans mon entourage haha)
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Camille est fleuriste et vit en couple avec David. Leur couple bat de l'aile. Il survit plus qu'il se nourrit. Camille n'est plus épanouie par cette relation qui ne cesse de flancher chaque jour de plus en plus. David est renfermé et ne s'ouvre plus à sa compagne. Plus aucun moment intime n'est partagé entre eux, plus aucun partage, plus aucune communication. Leur couple est au bord du gouffre mais David ne fait aucun effort pour sauver son couple. Il est constamment plongé devant la télévision ou son ordinateur. Il ne regarde plus Camille. Lors d'une sortie en boite, Camille en manque d'affection et d'amour, a une relation sexuelle avec un inconnu. A cette pensée, elle se sent honteuse, tiraillée par la culpabilité. Son infidélité lui hante l'esprit. Un soir, ne pouvant plus supporter de lui avoir caché cette tromperie, elle lui avoue tout. David s'emporte violement et se déchaine sur elle, jusqu'à en venir aux mains. La violence portée à son encontre est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Elle quitte l'appartement et sur sa route, elle croise le chemin de Jen et Michel. Ils entament un road-trip à trois, de région en région, de village en village au cours duquel ils vont faire la rencontre de mamie qui va les accompagner dans ce long voyage. Et si ce voyage se présentait comme une occasion à saisir pour retrouver sa voie ? Est-ce le début d'un nouveau départ pour Camille et ses compagnons de route ?
Cécile Cayrel signe un roman avec des thèmes qui ne manquent pas de richesse tels que l'infidélité, le mensonge, les violences conjugales, la découverte de la liberté, la quête d'identité et le militantisme. J'ai été troublé et un peu mal à l'aise par la relation naissante entre Camille et Jen, car je ne m'y été pas préparé. Trop de passages centrés sur les plaisirs partagés de Jen et Camille. En ce qui concerne le dénouement, la fin est apparue trop rapidement. J'ai comme l'impression qu'elle a été oublié.

🎨 « Camille la regarde, baisse les yeux et s'écrie : « Ma chatte ! » Jen, solennelle répond : « Ta chatte. » »

🎨 Je viens de fermer ce roman et, par la même occasion, ai mis un terme à cette horrible lecture. Pourtant, cette nouveauté avait tout pour me séduire sur le papier : une magnifique couverture, un titre poétique, une belle histoire d'amitié improbable et de seconde chance. Oui, après que Camille a décidé de quitter son compagnon David car il la frappait, elle fait la rencontre de Jen et Michel, une jeune fille de 19 ans et un homme de 45 ans, voyageant à bord de leur camping-car, sans attache, sans but. Je me suis donc imaginé, en lisant la quatrième de couverture, tomber sur un roman moderne, poétique et sensuel, et découvrir les joies d'un nouveau départ, cette chimère si tentante, car après tout, qui n'a jamais rêvé de tout recommencer de zéro ? Au soleil sur ma terrasse, j'étais prête.

🎨Erreur monumentale !! Mon Dieu, j'étais donc à des années lumière de la vérité. Moi qui cherchais une échappée, me voilà plongée dans un trio composé d'une rebelle, un mec qui ne bande plus et une fille paumée qui dessine des chattes et les accroche aux murs des villes à la tombée de la nuit. Super. Je ne mentionne pas la platitude de la langue, la concision des phrases qui m'ont profondément ... stupéfaite et révoltée. Je m'emporte...

🎨 Bref, vous l'aurez compris, je n'ai tout simplement pas du tout aimé. Et vous ? Vous arrive-t-il d'être déçu ?

"La couleur de l'air a changé", nous fait entrer dans une atmosphère puissamment chargée de sensualité. On traverse un des basculements d'une vie. L'envie de se sauver avec mélancolie et avec joie. Comment de réinventer ? le corps, le coeur sont au centre du récit.
Une écriture lucide et tellement drôle !

J'ai beaucoup aimé ce roman. C'est doux et fort, les personnages sont beaux, on les accompagne avec confiance. Des questionnements profonds et des petits riens de la vie se croisent, il y a quelque chose de familier. Ça fait du bien.

Super roman. J'ai adoré.
J'ai ri et pleuré.
Ça parle de nous, les femmes, les gens un peu à côté, les utopistes.