[Paul Cézanne]
Où faut-il chercher l'origine de son amour pour les pommes ? Dans son enfance ? Peut-être bien...
Retour en 1853, au collège Bourbon d'Aix-en-Provence, où Cézanne est élève... Dans ce même collège vient d'arriver un petit nouveau zozotant, moitié italien, moitié parisien, et bon élève de surcroît ! Une bande de gros durs en a fait son souffre-douleur, celui à qui il ne faut pas parler. [...]
Pourtant, malgré l'interdit, Cézanne décide un jour de lui adresser la parole. Mauvaise idée...
« T'aurais pas dû, Cézanne... »
La réaction ne se fait pas attendre, Cézanne se prend une raclée mémorable ! Le lendemain, en remerciement, le Parisien offre au futur peintre un panier de pommes. C'est de ce jour que date la grande amitié entre les deux hommes... Et peut-être aussi la passion de Cézanne pour les pommes.
Mais quel est le nom de ce souffre-douleur ? De ce « souffreteux pensif » comme le décrivait Cézanne à l'époque ?
Ce n'est autre qu'un écrivain devenu très célèbre... Emile Zola.
(p. 47-49)
"Avec le talent, on fait ce qu'on veut. Avec le génie, on fait ce qu'on peut."
(Ingres)
"Chardin n'est pas le seul à se faire imposer ses choix artistiques par son corps vieillissant. L'âge est parfois cruel avec les artistes !"
"L'artiste ne doit pas copier la nature mais prendre les éléments de la nature et créer un nouvel élément."
(Paul Gauguin)
Afin qu'on sente la mort qui rôde, Géricault réalise plusieurs esquisses de dépouilles à la morgue de l'hôpital Beaujon, à quelques pas de son atelier.
Son obsession: la vérité historique, le réalisme.
Il veut plonger les spectateurs au coeur de l'horreur, comme s'ils y étaient. Et par l'entremise d'amis dans l'hôpital... Géricault récupère même des membres de cadavres.
« Le fer se rouille, faute de s'en servir, l'eau stagnante perd de sa pureté et se glace par le froid. De même, l'inaction sape la vigueur de l'esprit. » C'est ainsi que Léonard de Vinci voit l'oisiveté. Alors, pour lui, hors de question d'être inactif, même à 60 ans passés !
Quand le roi François Ier l'invite à sa cour de France, Vinci n'a pas une hésitation.
Et ne comptez pas sur les difficultés que représente alors la traversée des Alpes pour le décourager !
Ses efforts sont pleinement récompensés : les Français l'accueillent comme une star !
Fidèle à lui-même, Vinci se remet au travail. Il conçoit des plans novateurs pour la ville de Romorantin, un escalier ingénieux pour le château de Chambord, des décors de fête, des dessins... Bref, Léonard est sur tous les fronts.
(p. 9)
« Ainsi, le bleu tangible et visible sera dehors, à l'extérieur, dans la rue, et, à l'intérieur, ce sera l'immatérialisation du Bleu. » C'est ainsi qu'Yves Klein décrit sa nouvelle exposition, en 1958...
Intitulée 'Le Vide', [elle] a de quoi dérouter les spectateurs, car si ce « bleu tangible » se trouve sur le carton d'invitation, la vitrine, et le rideau d'entrée, une fois dans la galerie, il n'y a que des murs vides et blancs !
Les invités du vernissage ont toutefois la surprise de retrouver ce bleu à leur retour chez eux...
Le cocktail à base de gin et de Cointreau servi pendant la soirée contenait aussi du bleu de méthylène. Ingéré, il donne une belle coloration bleue à l'urine !
(p. 87)
"On ne peint pas seulement avec les couleurs, on peint avec le sentiment."
(Chardin)
"Pour peindre Bertin, il faut capter son caractère, transcrire sa puissance physique, la force de sa volonté...Mais comment montrer tout cela en une seule toile ? Quand le génie de l'artiste ne suffit plus, un petit coup de pouce du destin est parfois salutaire...
(à propos du peintre Ingres)