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Citations sur Les soldats de Salamine (59)

J’ai toujours pensé que ce type avait du talent, en plus d’être un sacré menteur. Mais je suppose qu’il faut être un sacré menteur pour être un bon romancier, n’est-ce pas ?

pp. 194-95
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Il suffit de se rappeler qu à l époque la doctrine de guerre de l Espagne de Franco, comme toutes les doctrines de toutes les guerres, proclamait qu aucun ennemi n avait jamais sauvé une seule vie : ils étaient trop occupés à l ôter. Et quant à parler des "amis de la forêt"......

Page 43
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De l'autre côté l'attendait le camp de concentration d'Argelès - en réalité une immense plage nue clôturée par un double fil de fer barbelé, sans baraques, sans le moindre abri contre le froid féroce de février, avec une hygiène désastreuse. Dans des conditions de vies inhumaines, quatre-vingt-mille fugitifs espagnols (dont des femmes, des vieillards et des enfants qui dormaient sur le sable en partie recouvert de neige et de givre et des hommes qui erraient hallucinés par le poids du désespoir et de la rancœur de la défaite) y attendaient la fin de l'enfer.

Page 174 (je suis allée jeune mariée à Argelès, j'étais totalement ignorante de cet épisode, j'ai ressenti un malaise tout au long de mon séjour, je comprends pourquoi : la souffrance s'était imprimée dans l'atmosphère)
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Il n'y a pas une seule personne parmi ces gens qui connaisse ce vieux à moitié borgne et arrivé au terme de sa vie, qui fume des cigarettes en cachette et qui à ce moment précis est en train de manger sans sel à quelques kilomètres d'ici; pourtant il n'en est pas une seule qui n'ait une dette envers lui.
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les véritables héros sont tous morts, tombés au champ d, honneur, tombés
dans l, oubli surtout.
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D'ailleurs, un vrai écrivain ne cesse jamais de l'être. Même s'il n'écrit pas.
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- Pour écrire des romans, on n'a pas besoin d'imagination, dit Bolano. Seulement de la mémoire. On écrit des romans en combinant des souvenirs.
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... le Caudillo commua en réclusion à perpétuité la peine de mort qui pesait sur le poète Miguel Hernandez (1), mais non celle qui, un petit matin de novembre 1940, devant un peloton d'exécution, mit fin à la vie de Julian de Zugazagoitia (2), ami proche de Sanchez Mazas et ministre de l'Intérieur du cabinet Negrin.


1 Hernández, atteint de tuberculose, meurt le 28 mars 1942 dans la prison Reformatorio de Alicante

2 journaliste, écrivain et homme politique espagnol, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol . Ayant fuit en France, il fut capturé par la police secrète allemande et remis aux autorités espagnoles.
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Je ne sais pas ce que vous en pensez mais moi, il me semble qu'un pays est civilisé quand on n'est pas obligé d'y perdre son temps avec la politique.
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_ Dites-moi une chose, dit-il, la main sur la poignée de la porte entrouverte. Pourquoi vouliez-vous rencontrer le soldat qui a sauvé Sanchez Mazas ?
_ Pour lui demander ce qu'il a pensé ce matin-là, dans la forêt, après l'exécution, quand il l'a reconnu et l'a regardé dans les yeux. Pour lui demander ce qu'il a vu dans ses yeux. Pourquoi il l'a sauvé, pourquoi il ne l'a pas dénoncé, pourquoi il ne l'a pas tué.
_ Pourquoi l'aurait-il tué ?
_ Parce qu'à la guerre, les gens tuent. Parce que c'était à cause de Sanchez Mazas et de quatre ou cinq types comme lui qu'il s'est passé ce qui s'est passé et qu'à ce moment-là ce soldat commençait son exil sans retour. Parce que si quelqu'un méritait d'être exécuté, c'était bien Sanchez Mazas.
Miralles acquiesça avec un semblant de sourire et, ouvrant la porte pour de bon, me donna un petit coup de canne derrière les jambes; il dit :
_ En route, il ne faut pas rater le train.
Nous attendîmes le taxi à la porte du jardin...je pensais au soldat de Lister. Je m'entendis dire :
_ Que croyez-vous qu'il ait pensé ?
_ Le soldat ?
Je me retournai vers lui. Appuyé sur sa canne de tout son poids, Miralles observait la couleur du feu, qui était au rouge. Quand le feu passa au vert, il me fixa d'un regard neutre. Il dit :
_ Rien.
_ Rien ?
_ Rien.
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