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Concrete tome 4 sur 4
EAN : 9781593074692
184 pages
Dark Horse (28/03/2006)
4/5   1 notes
Résumé :
Standing in the shadow of celebrity has its ups and downs, as Concrete's personal assistant, Larry Munro, knows all too well. But there are darker places than any shadow, as Larry learns the hard way when he is taken hostage by a psychotic gunman who forces Larry to be his chauffer on a road trip destined to end in disaster... unless Larry can muster the courage to act. The return of Paul Chadwick's award-winning Concrete has ushered in a resurgence of interest in t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Fragile creature qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il contient les 4 épisodes de la minisérie "Killer smile", initialement parus en 1994, écrits, dessinés et encrés par Paul Chadwick (le créateur du personnage). Ces histoires sont en noir & blanc. Il contient également des histoires courtes parues dans "Dark Horse presents", ainsi que les 13 histoires très courtes (entre 1 et 3 pages) intitulées "100 horrors" et parues dans la minisérie "Think like a mountain".

Killer smile (100 pages) – Larry Munro doit aller chercher Concrete (Ron Lihhtgow) chez lui, pour l'emmener à une conférence. Il s'est arrêté pour faire le plein de son pick-up et il remarque une jeune femme (prénommée Kyra) qui n'arrive pas à se servir de la pompe à essence. Il lui propose son aide. C'est à ce moment que surgit Rick qui vient d'abattre le pompiste et qui embarque Kyra (sa petite amie) et prend Larry Munro en otage, pour lui servir de chauffeur à bord de son pick-up. de son côté, Concrete s'impatiente en ne voyant pas arriver Larry.

Dans l'introduction (2 pages), Paul Chadwick explique qu'il avait envie d'écrire une histoire à suspense, un thriller, et qu'il a choisi Larry Munro comme personnage central pour le faire grandir, lui enlever un peu de son insouciance et de sa candeur. Dans un premier temps, le lecteur est un peu déstabilisé car ce récit dépare par rapport aux histoires précédentes, souvent moins mouvementées.

Pour cet enlèvement par un individu pas bien dans sa tête et dangereux, l'auteur a choisi une approche concrète et réaliste. Larry Munro ne se transforme pas en superhéros, et il ne se découvre pas des talents de combattant physique. Chadwick le dépeint comme un individu normal, sous l'angoisse de la réaction arbitraire de Rick qui pourra le pousser à appuyer sur la détente. La voiture des fuyards n'est pas détectée tout de suite, et la police utilise des moyens ordinaires qui ne donnent pas des résultats immédiats.

Paul Chadwick raconte avec malice (la légère perversité avec laquelle il agence les souffrances de Larry Munro) une histoire de prise d'otage et de fuite éperdue dans une interminable banlieue de Californie. Il prend le temps de donner un peu d'épaisseur à Kyra en évoquant rapidement son passé, et à Rick en en faisant de même. Les rebondissements sont réalistes, le sensationnel ne découlant que des actions violentes de Rick.

L'auteur a choisi de donner accès aux réflexions intérieures de Larry Munro, sous la forme de bulles de pensées. le lecteur peut ainsi suivre ses hésitations, ses angoisses, ses idées pour essayer de tirer parti d'un événement à son avantage, pour retourner la situation. Ce personnage apparaît comme angoissé par la situation (normal), mais attentif à ce qui se passe autour de lui, et tentant de jouer la carte de la psychologie.

Malgré tout le lecteur prend ce récit plus comme un exercice de style réussi, que comme un vrai thriller. Paul Chadwick se heurte au fait que Larry Munro est un personnage récurrent, l'un des 2 personnages secondaires de la série "Concrete", et que le lecteur se doute bien qu'il ne va pas disparaître comme ça. En outre, le profil psychologique de Kyra ets assez vite expédié, et elle est rapidement reléguée au rang de figurante (alors qu'il s'agit d'un des 3 individus dans la voiture). de la même manière, les troubles psychologiques de Rick se limitent surtout au recours à la violence pour obtenir ce qu'il veut, un rebelle de pacotille, sans cause, sans réelle pulsion suicidaire.

En lisant cette histoire, le lecteur apprécie de nouveau la narration visuelle de Paul Chadwick sur plusieurs points. Pour commencer, il y a son approche naturaliste sans être obsessionnelle du détail. Les individus sont représentés de manière normale, avec des morphologies réalistes. Les vêtements sont ordinaires, parfois un peu trop passepartout. La sudation excessive de Larry Munro sous l'effet du stress est représentée de manière exagérée, pas très réaliste ce qui participe à la difficulté pour le lecteur de prendre au sérieux le risque pour le personnage. Par contre Chadwick a légèrement augmenté la surface de ses aplats de noir, ce qui donne une ambiance plus inquiétante à son récit.

À certains moments, le lecteur peut constater l'influence d'un dessinateur comme Mark Schultz (voir Xenozoic) quand Chadwick dessine un personnage dans une pause un peu dramatique, un peu romantique. de manière inattendue, l'aspect le plus convaincant des dessins est leur capacité à transporter le lecteur dans les rues d'Eagle Rock. Au fur et à mesure des séquences, le lecteur acquiert une vision étoffée de l'urbanisme de cette ville essentiellement composée de résidence.

Avec "Killer Smile", Paul Chadwick s'essaie à un autre genre de récit. Il maîtrise la structure de son récit, avec de nombreuses scènes inattendues (Larry Munro menaçant un homme dans sa salle de bains) et une dynamique qui n'a rien de mécanique. le lecteur apprécie donc cette fuite en avant de 2 paumés très ordinaires qui n'ont rien de magnifiques, progressant dans une ville sans fin, très bien représentée. Il éprouve des difficultés à s'attacher aux personnages, un peu falots pour Kyra et Rick, pas forcément aussi en danger que le nécessiterait le suspense pour Larry. 4 étoiles.

-
- Histoires courtes – Après "Killer smile", se trouvent 7 histoires courtes. Concrete passe une nuit dans le désert, puis il en passe une deuxième dans des circonstances différentes. Il se fait percuter par une voiture et perd conscience. Il se déguise pour une soirée d'Halloween, il songe à écrire ses mémoires. En cherchant où téléphoner, il interrompt une dispute familiale, puis il invite ses neveux pour Noël chez lui, avec sa famille.

Paul Chadwick reste le roi de l'histoire courte. Sans conteste, il a l'art et la manière de développer une idée, un sentiment, une situation incongrue, et d'en faire une histoire vécue par des personnages qui existent, qui génèrent une réelle empathie chez le lecteur. Les situations sont diverses et variées, les individus sont attachants. Au-delà de ce savoir-faire, ces nouvelles transcrivent un point de vue de l'auteur, ou une de ses préoccupations (par exemple le port du casque sur l'ancêtre des quads). 5 étoiles

-
- 100 horrors – Il s'agit donc de 13 très courts récits, exposant une forme d'horreur allant de la situation, à des manifestations fantastiques, avec une chute. À nouveau, Paul Chadwick prouve qu'il n'est pas qu'un enfant des comics et que son imagination lui permet d'innover dans ce genre pourtant rabâché, et de générer un réel sentiment d'horreur, à base de créatures surnaturelles, à la justice poétique. 5 étoiles.
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