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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Interdit de lire la note de l'éditeur page 342 avant de démarrer cette lecture sauf si t'es un gros maso qui veut connaître le nom du meurtrier d'emblée ! Arrgggh !

D'habitude, j'aime bien jeter un oeil aux notes de fin et les remerciements ... et là, miraculeusement, j'ai foncé direct sur les premières lignes. Ouf, car tout le sel de ce thriller réussi tient justement dans son dénouement à la fois inattendu ( en tout cas, moi je ne l'ai pas vu venir ou alors c'était tellement terrible que j'ai vite écarté cette possibilité ) et terriblement dérangeant, très politiquement incorrect. Cette fin me hante encore car elle repousse très loin les limites des lecteurs et des personnages, tout en explosant les codes du thriller.

Le premier chapitre est glaçant et engage d'emblée le lecteur : on est plongé dans la tête d'un prédateur en train de choisir le « bon » enfant à enlever, dans un centre commercial, deux ans après avoir commis le même acte. A partir de là, le roman est très intelligemment construit. Les chapitres sont courts et nerveux, se terminant par une accroche teasing évidente, alternant différents points de vue de personnages, notamment deux : Ana, l'inspectrice de police qui mène l'enquête pour tenter de retrouver l'enfant disparu, et Inès, la journaliste.

C'est palpitant, j'ai tourné les pages avec avidité, même lorsque l'auteure ralentit le tempo et prend le temps de creuser la psychologie profonde de ses personnages en fouillant dans leur passé. Puis la course contre la montre repart tambour battant, une fois que toutes les cartes ont été distribuées, avec en toile de fond des thèmes très intéressants : la pression du résultats par la hiérarchie policière ou encore l'avidité médiatique à s'emparer du sordide ad nauseam.

Il y a juste à mon goût une fausse piste de trop, aux trop grosses ficelles, on sent direct que c'est une diversion facile. le roman était suffisamment dense et anxiogène pour ne pas chercher la course aux rebondissements. Heureusement, la révélation finale, estomaquante, efface l'ardoise et donne tout son sens à l'excellent titre ( le même en langue originelle espagnole ).

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Encore une histoire de disparition me direz-vous? Oui mais j'ai beaucoup aimé car c'est bien écrit et menée d'une façon si habile que je n'ai pas vu venir le dénouement. Ce thriller psychologique espagnol réveille par cette histoire toutes les peurs d'une mère: mort et disparition de son enfant. On a plusieurs points de vue mais principalement celui d'Ana et d'Inès, une flic, une journaliste. le point fort de ce livre est vraiment la crédibilité des faits, de l'histoire. C'est exposé avec soin, il n'y a pas de côté larmoyant mais on ressent tout de même beaucoup de douleur. Je dois dire que ce livre rend légèrement paranoïaque (surtout si on est parents) et renforce ce sentiment de protection qu'on peut avoir face à la perte éventuelle de nos enfants. Quelques parties sont plus longues que d'autres mais ça ne m'a pas vraiment dérangée.(...)

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Une très très bonne lecture... Ana et Ines sont des amies de longue date, mais tout les oppose... L'une policière, l'autre journaliste... Pas nécessairement un bon ménage. Surtout pas lorsqu'un kidnappeur d'enfants refait surface après 4 ans, en enlevant coup sur coup un gamin, et le fils d'Ines.. Bref, c'est beaucoup plus qu'un autre bouquin sur un enlèvement d'enfants ce livre... C'est complexe, bien ficelé, profond... j'ai beaucoup aimé. Et surtout, lancez vous sans en connaître trop, parce que ce livre nous réserve des surprises. À lire !
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Et bien, finalement, il n'y a pas que les Américains et les Scandinaves qui savent écrire des polars, voilà que les Espagnols s'y mettent aussi. Et j'ai pour ma part passé un très bon moment avec Je ne suis pas un monstre de Carme Chaparro, journaliste de son état.

On est le 24 décembre - alors c'est bien parce que c'est noté sur la 4ème de couv' que je peux le dire car rien dans le roman ne laisse penser que l'on se trouve la veille de Noël - un petit garçon disparait dans un centre commercial, celui-là même où un autre petit garçon, sensiblement du même âge, avait disparu deux années auparavant. C'est la flic chargée du précédent enlèvement qui est désignée pour retrouver au plus vite ce petit garçon, enquête qu'elle prendra très à coeur dans la mesure où elle avait échoué à retrouver l'enfant dans l'affaire précédente.

Ce roman part d'une base très classique pour le genre: un meurtre ou un enlèvement suivi d'une enquête de police menée tambour battant. Mais là où l'auteure est forte, je trouve, est dans sa narration et sa façon de raconter l'histoire. Il n'y a rien de révolutionnaire non plus mais elle a su m'accrocher dès les premières pages et j'ai lu ce thriller à la vitesse grand V.
Et le choix narratif prend tout son sens à la toute fin du roman.

Un dernier mot sur le dénouement, sans trop en dire pour ne rien gâcher, car, personnellement, si je lis des thrillers, c'est pour être scotchée à la fin - ce qui, avouons-le, ne m'arrive que très très (trop) rarement: je n'avais pas pressenti cette fin, ce qui est un très bon point positif même si je l'ai trouvée un peu… vous verrez en lisant.

En résumé, un thriller intéressant et de bonne facture, une auteure à suivre.


Challenge ABC 2020/2021
Challenge mauvais genres 2020
Challenge Jeu des sept familles
Challenge Trivial Reading 8
Challenge les jeux en foli...ttérature
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Dans ce roman, nous sommes dans une thématique déjà vue : la disparition d'un enfant. Nicolás a disparu voici 2 ans, et n'a jamais été retrouvé. Quand Enrique disparaît à son tour, dans la même zone commerciale, au même âge, c'est toute une communauté qui voit ses plaies se rouvrir. D'abord, celle de l'enquêtrice Ana Arén et avec elle toute son équipe, mais aussi celles de tous les parents terrorisés à l'idée de lâcher la main de leurs enfants. le kidnappeur, surnommé Slender Man par la presse, refait surface et la traque qui va suivre sera impitoyable. Âmes sensibles, attention ! le roman s'ouvre sur une scène extrêmement difficile à laquelle tout parent ne peut que compatir, priant pour n'être jamais confronté à ce genre de terrible décision.

Roman choral, les chapitres mettent en avant les voix des personnages clés : Inès d'abord, journaliste et écrivain, Ana inspectrice-chef à la brigade des mineurs de Madrid. J'aime particulièrement cette forme de construction lorsqu'elle est aussi bien maîtrisée puisqu'elle suscite un intérêt accru et l'envie de retrouver chaque personnage au chapitre suivant. Carme Chaparro a mis en place de beaux rebondissements en fin de chapitre, crédibles, sans verser dans la surenchère, exactement ce que chaque lecteur de polar attend. Les fins sont particulièrement bien travaillées et l'on sent la volonté de l'auteur d'y apporter un soin tout particulier.

Différence majeure avec d'autres romans évoquant la même thématique centrale, l'auteur dépeint de façon extrêmement juste la psychologie des parents, culpabilités, remords, peurs paniques de ceux qui perdent des yeux un enfant, pour répondre à un appel téléphonique par exemple. Ceux, également, qui vivent longtemps dans l'espoir de retrouver l'enfant disparu. Pas d'actions disproportionnées, de réactions emphatiques, de sentiments ampoulés, l'auteur fait preuve d'une belle capacité à retranscrire des émotions.

Outre le pitch de base qui peut laisser penser à « encore un nième » traitement de la disparition d'enfant, l'auteur trouve un beau prétexte pour aborder deux autres sujets pas dénués d'intérêt : le métier de flic, principalement lorsque c'est une femme et qu'elle a échoué dans une enquête précédente, de surcroît à la tête d'un service et celui de journaliste, écrivain d'un best-seller.

C'est ce second propos que je souhaite aborder. À l'heure où des chaînes comme BFM TV occupent le devant de la scène en matière d'informations quotidiennes, il est inquiétant de constater comment il s'agit « de meubler des heures d'antenne et les pages des journaux. de balancer de la viande aux chiens. » Des images volontairement triées sur le volet, de préférence anxiogènes et des propos qui tournent en boucle même lorsqu'il n'y a rien à dire. Avez-vous constaté combien ce rabâchage permanent parvient à envahir nos esprits, annihilant par le fait même toute forme de réflexion personnelle, considérant comme acquise toute information donnée, y ajoutant les images pour que nous retenions bien le propos ? Ajoutez à cela cette fascination morbide, car « (…) les gens ont besoin de leur shoot quotidien du malheur d'autrui. » Et vous obtenez un reflet très juste de ce que représentent aujourd'hui les informations pour moi. le reflet d'une société gangrenée par la nécessité d'informer à tout prix, de sortir des communiqués bien accrocheurs où l'on se préoccupe ni de la présomption d'innocence ni de la souffrance des gens. La bienveillance ne fait certes pas partie du langage journalistique, nécrosé par cette fascination morbide du malheur des autres, supposé faire émerger notre chance de ne pas apparaître dans le poste. « La vie telle que nous la rapportons, nous les journalistes, est rarement belle. Je devrais plutôt dire que mon travail consiste à rendre la réalité plus intéressante. Plus accrocheuse. Plus facile à digérer. Tout ce qui importe, c'est que votre information intéresse le public. Qu'il en veuille plus. »

Mais l'auteur ne s'arrête pas là, elle va beaucoup plus loin dans sa réflexion, en inversant volontairement les forces en présence. Mais cela, je vous laisse le découvrir par vous-même : le retournement de situation est à la hauteur du propos.

Dans ce genre d'exercice 100 % polar, la fin doit être à la hauteur du déroulé de l'intrigue. Ici, vous n'allez pas être déçus ! Ça vous saute au visage, tant vous ne l'avez pas vue venir ! Et pourtant… avec le recul, tout y était pour permettre au lecteur d'analyser et de déduire chaque indice donné au compte-gouttes. Une vraie belle découverte, un excellent roman plus profond qu'il n'y parait et qui évoque très bien mon humeur du moment, à savoir le ras-le-bol des procédés médiatiques qui consistent à nous enfermer dans ce carcan de la pensée unique prémâchée en distillant des informations tapageuses.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Mise en garde : surtout, surtout, ne lisez PAS les notes de l'éditeur, qui se situent à la fin du roman, la première phrase vous donne le nom de l'assassin. Franchement, je trouve ça très très moyen de la part de l'éditeur. Je sais que beaucoup de lecteurs lisent les remerciements avant d'attaquer la lecture. Là, pour le coup, le plaisir de lire peut être gâché en une seconde.
Carme Chaparro est une célèbre journaliste espagnole, présentatrice de journaux télévisés, elle s'essaye à l'écriture, et je dois avouer qu'elle a très bien fait !

Tout commence avec le prologue, glaçant, qui renvoie le lecteur a énormément de questions, qui vous happe et ça y est, vous avez osé ouvrir la boîte de Pandore, vous êtes foutu. Dans le premier chapitre nous découvrons Inès, présentatrice télé et auteur d'un premier best seller, envoyée par son éditeur à une séance de thérapie de groupe pour trouver l'inspiration de son second roman. Sous cette pression, elle écoute le récit de Lucia, qui a perdu son enfant lors d'un accident. Deuxième séjour sur la banquise, mon coeur s'est glacé une seconde fois. Cela commence bien !

Ana Aren, quant à elle, est l'inspectrice en chef de la brigade des mineurs de Madrid. Chargée d'enquêter sur la disparition du petit Enrique, 4 ans, enlevé dans un centre commercial, elle doit quotidiennement faire ses preuves pour s'imposer dans un milieu majoritairement masculin. Ce drame va faire remonter à la surface l'enlèvement toujours non résolu de Nicolas, deux ans auparavant. Existe-t-il une corrélation entre ces deux affaires ?

Inès va couvrir l'évènement, à l'affut du scoop lui permettant de faire la une. le tout en prenant soin de son fils, qu'elle élève seule.

Un roman dur et fascinant, qui ne peut pas laisser indifférent. Les chapitres sont courts, à deux voix le plus souvent, celles d'Ana et d'Inès, deux visions différentes pour un même combat, deux personnages forts et tourmentés. L'intrigue est solide et les protagonistes principaux et secondaires bien développés. le rythme est fluctuant, variant entre des moments calmes où l'auteur nous brosse le portrait d'Ana et d'Inès, nous permettant de mieux comprendre leurs fonctionnements, et des moments plus rapides où l'action et les rebondissements sont légions. Cette cassure rythmique évite l'ennui et contribue à tenir le lecteur en haleine.

Au-delà de la partie criminelle, ce livre permet une réflexion plus générale sur la perte d'un enfant et du rôle d'une mère, ce lien indéfectible et viscéral qui les relie, mais également une critique sociale très pertinente sur le journalisme jaune, et la lutte des forces de l'ordre face aux médias. le volet traitant de la pression exercée par les hautes sphères administratives pour résoudre une enquête est également très intéressant.

Ce roman est un reflet fidèle de l'actualité et de la société dans laquelle nous vivons, et de l'angoisse de perdre un être cher.

Le sujet des enlèvements d'enfants est toujours très dur pour moi à lire. Étant maman, j'avoue que c'est difficile d'imaginer le pire. Ce roman a émietté mon âme au fil des pages. J'étais totalement terrorisée, j'avalais les chapitres toujours plus vite, avide de connaître la vérité, savoir quel monstre se cachait derrière Slender Man, priant pour que les enfants soient retrouvés sains et saufs.

Quant à la fin, quelle claque ! J'étais à mille lieues de me douter de cela ! Quel talent ! Je ne peux évidemment pas vous en dire plus, mais vous ne serez pas déçus ! Ce qui est sûr, c'est que vous n'aurez pas terminé de vous questionner une fois le livre refermé !

Je remercie les Éditions Plon et BePolar pour cette lecture.
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Moi lire une histoire de Noël ? Alors que je n'aime pas Noël ? Non non ! Mais quand le pitch démarre par un enlèvement d'enfant le 24 décembre d'un coup ça m'intéresse vachement plus !

Encore un thriller psychologique d'enlèvement d'enfants et en plus par un croque mitaine ? Oui ! Mais il vaut le détour et sort du schéma habituel. le croque mitaine, c'est le fameux Slender Man. Une légende urbaine née sur Internet avec une photo trafiquée et postée sur un forum. C'est devenu un mythe et certains disent avoir vraiment cette silhouette filiforme sombre et dangereuse.

Carme Chaparro est journaliste espagnole et son premier roman est bien écrit. Il suit les codes du thriller, peut-être un peu trop propret, avec du suspense où il faut quand il faut, des pistes qui tombent à l'eau, une flic, Ana Arén copine avec une journaliste, Inés, et une vieille affaire non résolue d'enlèvement d'enfants au même lieu, même centre commercial (quand on vous dit de faire vos achats de Noël en avance) deux ans avant. Alors est-ce le même Slender Man, mi-homme, mi-mythe ? Celui qui a échappé à la police avec brio a-t-il récidivé ? Tout l'indique ! Ana, torturée par sa défaite d'il y a deux ans sera-t-elle capable de ne pas prendre l'enquête personnellement ?

Pas mal de cliché mais au final un roman qui sort du lot par quelques surprises, des rebondissements bien placés et une fin que je n'ai pas vues venir ! Un bon moment lecture pour un premier roman !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Premier bouquin, première claque …Carme Chaparro vise juste et bien !

Madrid, 24 décembre, un enfant disparait dans un centre commercial. Même lieu que la disparition d'un enfant deux ans plus tôt. L'inspectrice Ana Arén est de nouveau sur cette enquête. Elle qui a échoué à retrouver Nicolas, pousse son équipe et elle-même au bord du burn-out.

Toutes ces années d'entraînement, les affaires sordides sur lesquelles elle avait travaillé, le mal qu'elle avait vu en face, les dizaines de fois où elle avait dû annoncer à des familles la mort d'un parent ou d'un enfant… Rien ne l'avait préparée à cela. Personne, pas même un flic, ne peut y être préparé.Tout comme un oncologue n'est jamais prêt à se voir diagnostiquer son propre cancer en phase terminale.

Carme Chaparro vous embarque sur les chapeaux de roues dans cette enquête façon course contre la montre. Les disparitions d'enfants c'est un sujet bateau dirons-nous. C'est délicat, mais c'est un standard. Pourtant, ici, elle arrive à se démarquer avec une aisance spectaculaire.

J'ai été très agréablement surprise par ce roman ! Les personnages sont particulièrement bien maîtrisés. le petit groupe d'ami est attachant. le grand chef en enfoiré est tip top .. Bref, de ce côté-là, rien à redire.

Elle nous distille des indices lorsqu'il le faut et sème de-ci de-là un doute horrible. Plus rien ne va arrêter votre lecture, car vous allez vouloir connaitre le fin mot de cette histoire. Et, peut-être, comme moi vous serrez les premiers surpris !

J'ai toujours aimé les thrillers anglais, mais il faut bien avouer que les Espagnols n'ont rien à leur envier ! Bravo Madame Chaparro pour ce roman !
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Thriller à l'espagnol

Il y a des livres qui tiennent éveillé toute la nuit parce que l'on veut connaître la fin. Des histoires qui nous hantent même après avoir tourné la dernière page, parce qu'elles prennent aux tripes.
C'est le cas de Je ne suis pas un monstre.

Toutes les mamans ont au moins un point commun, la même angoisse : la disparition de notre enfant.
Il nous tient la main puis un instant plus tard, quelques secondes d'inattention et il n'est plus là...

Il y a deux ans, l'inspectrice Ana devait enquêter sur la disparition de Nicolàs mais elle ne l'a jamais retrouvé. Un échec qui la hante encore.
Aujourd'hui, dans le même centre commercial, un autre petit garçon de 4 ans vient de disparaître.
Même type de victime, même mode opératoire.
Madrid serait-elle la proie d'un prédateur que les médias surnomment déjà Slender Man ?

J'ai totalement été happée par ce thriller, classique certes mais diablement efficace.
Certains passages sont d'un réalisme glaçant et me laissent encore des noeuds au ventre (l'histoire de la mère de 3 enfants au début du récit va me donner de vrais cauchemars).

L'alternance de points de vue à chaque chapitre donne un vrai rythme au récit, en en faisant un page turner.
Il faut que l'on sache.
Au-delà de l'enquête policière, c'est vraiment dans le rendu des émotions que l'auteure se distingue. J'ai ressenti les mêmes sentiments que les personnages dans les moments les plus durs.
Il y a des passages de pure douleur que j'ai presque pu ressentir dans ma chaire. L'horreur la plus totale !
Et ça, c'est signe d'une belle plume.

Il y a quelques digressions sans intérêt (notamment le pourquoi de la couleur de cheveux de l'enquêtrice) et une seconde partie nettement plus centrée sur la psychologie et le passé des personnages mais j'ai tout de même adoré ma lecture et n'ai pas vu venir la fin.

Car cette fin reste bluffante à mes yeux. On la sent venir bien entendu (et encore, on ne devine pas tout) mais vraiment à la toute fin. Avant, nous sommes ballotés de fausses pistes en retournements de situation.

Une véritable réussite pour ce premier roman d'une célèbre journaliste Espagnole (et ce détail ajoute un certain poids à ce qu'elle a fait dire à l'un de ses personnages à propos du journalisme et du monde de l'édition - une mise en abyme pleine d'ironie).

J'ai déjà hâte de retrouver Ana et ses collègues de la brigade des mineurs de Madrid.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Deux garçons de 4 ans disparaissent à 2 ans d'intervalle, dans le même centre commercial de Madrid, sans que la police n'ait la moindre piste.
L'inspectrice-chef Ana Arén, d'origine catalane, a mené l'enquête sans succès pour le premier enfant et se voit confier la lourde charge de celle du deuxième petit garçon.
Ines Grau, journaliste et auteure d'un best seller, couvre l'enquête pour le journal où elle travaille et tente d'utiliser son amitié avec Ana pour obtenir des scoops sur cette nouvelle affaire.
Dans ce polar rythmé par les vies de ces deux femmes, l'auteure nous entraîne sur de nombreuses pistes à la recherche d'un serial killer d'enfant et nous réserve une surprise-choc pour un coup de théâtre final très réussi.
Carme CHAPARRO, également journaliste, sait trouver les mots justes pour nous imprégner des ambiances de la ville de Madrid et nous transporter dans la peau de ses deux personnages qui racontent alternativement l'histoire.
C'est souvent émouvant, jamais violent et très prenant et je n'ai pu lâcher ce bon polar avant son dénouement.
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