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EAN : 9782706721786
206 pages
Salvator (25/09/2021)
5/5   1 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pierre de Charentenay est prêtre jésuite, docteur en sciences politiques. Dans cet ouvrage publié à la fin de l'été 2021, soit quelques semaines avant la remise aux évêques et la médiatisation du rapport de la CIASE, il brosse un état des lieux mondial des scandales liés à la pédocriminalité dans l'Eglise Catholique, du moins pour les zones où des données sont exploitables sur le sujet.

Il tente ensuite d'analyser les racines de la prolifération de ces crimes et de la culture permissive qui les a couverts. Finalement il plaide pour une reconnaissance du caractère central de la parole et l'accueil des victimes dans le traitement de ces sujets par l'institution ecclésiale.
Le devoir de chaque catholique est de faire face à l'ampleur de ces crimes et à participer à la remise en question qu'exige la dignité des victimes.

Le propos de Pierre de Charentenay est sans concession, mais tout à fait juste. Deux ans après la route est encore longue. À noter que l'auteur emploie le terme "pédophilie", il utiliserait sûrement plutôt aujourd'hui celui de pédocriminalité, mis en avant par les victimes. Signe que la perception des choses avance peu à peu.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ainsi, les fondateurs des années 1970 sont beaucoup plus le produit de l'individualisme de Mai 68 que celui d'une prétendue faillite du Concile. Ils ont manifesté une grande indépendance à l'intérieur de l'Eglise, prenant de très haut les évêques qui souhaitaient leur rappeler qu'ils étaient eux aussi membres d'une communion ecclésiale. Ils utilisaient volontiers les prêtres et l'Église mais dans l'intérêt de leurs propres fondations. Leur fonctionnement illustre bien l'entêtement possible de personnes douées d'un grand charisme.
Face à cette détermination, I'Eglise hésitait entre l'accompagnement bienveillant et une supervision rigoureuse. Largement désarmée, elle a souvent pris le parti d'attendre. Certains fondateurs ont ainsi pu développer leurs institutions sans la moindre supervision.
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La proposition du pardon est probablement une des plus délicates. On ne met pas le pardon en scène. Le pardon se pratique en écoutant, en se faisant modeste. Il ne s'enferme pas dans des formules plaquées. L'Eglise sait si peu de choses sur ce qu'ont traversé les victimes, parfois prisonnières de quarante ou cinquante ans de silence. Le pardon sans action est un affront de plus, car il sonne faux comme une mise en scene pour l'extérieur une fois de plus.
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Les efforts de prévention et de formation invitent à une nouvelle rigueur de l'attitude des cadres et de la hiérarchie de l'Eglise dans leur rapport aux enfants et aux abus qui se sont produits. Mais l'amélioration incontestable des comportements qui s'est déjà produite dans I'Eglise ne touche pas l'essentiel du changement à opérer. Celui-ci doit consister en un changement de relation aux victimes. Il s'agit de les mettre au centre des préoccupations de I'Eglise au lieu de les laisser à l'extérieur. Cette nouvelle attitude demande que l'on sorte d'abord du cléricalisme, où l'autorité cléricale se met elle-même au centre.
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Souvent, la logique évangélique sert de dynamique interne à l'organisation, se substituant à un contrôle externe, indépendant. Il s'avère que c'est tout à fait insuffisant aujourd'hui quand I'individualisme a pénétré à l'intérieur même de la culture de I'Eglise, et quand les exigences morales se font plus pressantes que jamais.
Ainsi les abus sexuels, en particulier la pédophilie, apparaissent comme un symptôme d'une maladie ecclésiale, celle du clientélisme, de l'arrangement entre amis, de la fausse bienveillance, de l'absence de contrôle. C'est bien en cela quil ya un problème systémique à l'intérieur de l'Eglise qui n'a pas les fonctionnements adéquats pour pallier ces déviances humaines. Les autorités romaines en portent directement la responsabilité.
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Benoît XVI a fait de la pédophilie dans l'Eglise une thématique constante de ses discours pour rappeler l'urgence de l'action. Il a mis fin à une culture du silence. Pendant ses voyages, aux Etats-Unis en 2008, en Australie en 2009, à Malte en 2010, Benoît XVI a directement cité ces préoccupations dans l'Eglise. Il a écrit une lettre aux vingt-quatre évêques irlandais après les avoir reçus au Vatican. Au Portugal, en mai 2010, il a redit la gravité de tous ces faits et a rappelé que « le pardon ne remplace pas la justice ». Il est le premier à rencontrer des victimes à plusieurs reprises au cours de ses voyages.
Au-delà des paroles, il a pris quelques décisions symboliques fortes
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