Rage

Rage n'a pas de nom, pas de passé. En fait elle voudrait tout oublier de ce qu'elle a vécu.
Elle a été arrachée aux siens et à sa terre natale.
Elle a connu la violence, la guerre, l'exil et la solitude et maintenant qu'elle est arrivée en France, elle tente de survivre.
Sa route croise celle d'Artémis, une adolescente qui comme elle, est marquée par son exil.
C'est Artémis qui l'a baptisée "Rage", car elle a compris qu'elle était emplie de...colère et de rage.
Artémis la protège, tente de l'aider à s'intégrer, l'emmène à une fête. Mais Rage s'y sent mal et se sauve.
C'est ce soir-là qu'elle trouve dans le jardin un chien gravement blessé, le pelage tâché de sang.

Alors sans réfléchir, elle n'a qu'une idée en tête, le sauver à tout prix de son bourreau, car ce chien de combat, censé être dangereux, qui la regarde si intensément, a été comme elle maltraité, et a réussi à s'enfuir...

Voilà un roman poignant pour adolescent d'un auteur que je ne connaissais pas du tout.
L'écriture est incisive (100 pages à peine pour décrire l'indicible) mais intense et toute en finesse.
En ne nous disant rien des origines de cette jeune fille, l'auteur nous permet de mieux la comprendre.

En faisant le parallèle entre ce chien de combat maltraité par son maître et cette jeune fille, exilée malgré elle, et qui a perdu tous les siens, l'auteur nous touche de plein fouet...
L'histoire ne s'attache pas au passé que nous découvrons par petites touches pudiques, mais bien au présent, à la nécessité de se reconstruire, aux problèmes liés à l'intégration et à la difficulté de faire à nouveau confiance aux autres.
C'est un roman toujours d'actualité hélas, mais qui pose bien le problème de la survie quand l'enfance a été marquée par tant de souffrance.
Toute une génération meurtrie, une jeunesse perdue et déracinée, sans repères, qui en fait apparaît ici pour nous adultes, même si le roman est porteur d'espoir pour les jeunes, comme un véritable gâchis.


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Ce roman est intéressant et émouvant. La lecture est rapide. Comme le personnage principal, le lecteur est tiraillé par les émotions : de la rage, de la peur, de l'incompréhension, des doutes, de la pitié... Même si la lecture est simple, je pense qu'elle doit être accompagnée et expliquée au collège car elle se place dans un contexte et une actualité.

Le cri de détresse d'une jeune fille traumatisée.
On ne sait pas grand chose du passé de Rage, elle-même cherchant à l'oublier. Juste qu'elle a fui son pays, connu "l'exil, les marches sans fin, les privations, l'épuisement, la peur". Et surtout ces dix jours de captivité, "d'enfer", de violence, d'humiliation? qui lui causent tous ses cauchemars "comme des bêtes aux gueules acérées". Depuis ce traumatisme dont elle est incapable de parler, Rage n'est que souffrance, en "dépression hostile" disent les médecins, c'est-à-dire "en permanence sur le qui-vive", méfiante envers tout le monde. En un mot: détruite. Seule son amie Artémis "sait calmer sa sauvagerie". Artémis aussi a été une MIE, une mineure isolée étrangère, alors elle comprend.

Tout cet aspect de l'histoire est très dur, la jeune Rage est constamment à vif, pleine de douleur difficilement contenue, et le texte retranscrit parfaitement ce qu'elle ressent. Si le roman n'avait raconté que cela, il aurait été insoutenable. Mais voilà que surgit un chien, une plutôt une chienne, en souffrance elle-aussi. Gravement blessée, elle est poursuivie par son maître qui la cherche. Pour la maltraiter, encore, c'est un pitbull, dressé aux combats clandestins. Entre Rage et l'animal, aussitôt, comme un écho: "Cette bête blessée qu'elle accueille dans ses bras, c'est elle-même autrefois". Et dès lors, il est question de tendresse, de réconfort, d'aider l'autre comme on a été aidée, de sauver l'autre pour se sauver soi-même. Et c'est très beau.

Bien sûr rien n'est simple. Rien n'est jamais simple, Rage l'a compris depuis longtemps. Mais désormais, elle envisage que cela puisse le devenir, et cela s'appelle l'espoir. Elle n'est pas seule dans cette nouvelle épreuve, il y a Jean maintenant, discret mais présent. Jean qui soutient, encourage, pousse de l'avant tout en douceur. Car l'étape est essentielle pour celle qui doit apprendre à se reconstruire avec courage. Celle qui, en retrouvant son nom, pourra, à nouveau, envisager un avenir.
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Je ne vais pas résumer à nouveau le récit.
Peut être ajouterais-je que j'ai aimé cette histoire, le parallèle entre la méfiance de la jeune fille et celle de la chienne. Toutes deux ont connu la violence et vont devoir apprendre à nouveau à faire confiance. Toutes deux ont une nuit pour que se scelle leur destin et recommencer à vivre...
Fin et intelligent.
La dernière phrase est superbe !

Nous en entendons parlé partout : radio, télé, film ...
Nous sommes à une époque où se jouent encore beaucoup de guerres autour de nous. Nous voyons alors des réfugiés arriver dans nos villes. Mais qui sont-ils ?
Ici nous avons un beau portrait d'une de ces jeunes filles en fuite. Elle ne cherche qu'à s'intégrer, à oublier son vécu qui aura été très compliqué.

C'est aussi une merveilleuse histoire d'amitié, et de protection mutuelle entre l'homme et l'animal.
Car un lien fort existe ici entre l'héroine et ce chien.

C'est un roman qui n'est pas facile, mais qui montre une autre image de ces jeunes.

Ce livre remarquablement écrit nous plonge avec délicatesse dans l'enfer des adolescents victimes de la violence de la guerre et des hommes. Surnommée Rage par la jeune femme , elle-même rescapée, qui l'a prise sous son aile protectrice, la jeune héroïne va parvenir à se reconstruire grâce à un chien maltraité. Malgré la brièveté de l'ouvrage, à recommander cependant à de grands ados.

Orianne Charpentier joue sur tous les registres pour exacerber, avec succès, notre sympathie. Elle nous montre que, de la même manière dont on dit qu'il n'y a pas de méchants chiens mais des méchants maîtres, il ne faut pas juger une personne à sa nationalité ou au pays dont elle vient. Je ne peux pas m'empêcher de penser à l'actualité américaine ou à ce qu'il pourrait se passer dans notre propre pays, dans quelques mois.

Rage est un récit poignant. Une histoire de rédemption, d'espoir.

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Tout d'abord je tenais à dire que le roman ne m'a pas directement attirée …

La raison principale est que je ne suis pas fan de la quatrième de couverture qui ne m'embarque pas vraiment dans l'histoire.

Mais au final je dois dire que c'était assez chouette à lire d'autant plus que le roman se lit très rapidement.

On y suit l'histoire de RAGE une jeune réfugiée qui arrive en France avec un lourd passé, souffrance, agressions , etc ,...

Elle fait la rencontre d'Artémis qui elle aussi a une histoire compliquée.

C'est elle qui va l'inciter à sortir et voir des gens.

C'est là qu'elle fera la rencontre d'une chienne blessée qu'elle va vouloir à tout prix sauver.

D'abord, je trouve que le livre porte vraiment une thématique très interessante.

Elle porte sur une thématique encore très d'actualité par exemple la guerre et les personnes qui sont le plus

touché qui doivent migrer vers des pays et continent qu'ils ne connaissent pas.Souvent en affrontant de nombreux danger.

Ensuite, je trouve que l'histoire n'est pas non plus trop lourde elle est plutôt simpliste et légere bien que le message derrière soit plus profond. Car l'intrigue est assez entrainante et on s'y plonge rapidement.

Après , je trouve aussi ce roman sympa car il est fait pour les jeune et les sensibliser à toutes ces cause comme les agressions sexuelles ...

Pour finir, je trouve que le personnage principal est assez bien construit et on sent qu'elle a une histoire.

Par exemple elle va etre très hésitante et se poser beaucoup de questions.

Bien qu'elle soit très bien construite j'ai quand meme du mal à m'attacher à elle car on ne sait finalement pas grand-chose sur elle …

En conclusion, je pense que ce roman est vraiment interessant bien que très cours. J'aurai peut etre encore plus apprécié si les thématiques abordées avaient été encore plus poussé.

Un roman ado percutant.
Un roman ado dérangeant.
Un roman ado émouvant.

Rage, ce n'est pas son vrai nom... c'est le surnom que son amie lui a donné. Rage car c'est ce sentiment qui la hante, qui l'habite depuis son arrivée en France. Rage qui par pur hasard va croiser le chemin d'un chien blessé et va décider de le sauver...pour se sauver elle????

L'histoire touchante d'une jeune fille qui a laissé un passé de guerre, de violence et de fuite derrière elle et qui amorce une lente guérison dans un pays étranger. Si elle parle la langue de manière fonctionnelle, il lui reste encore beaucoup à découvrir, mais l'épaisse carapace qui l,entoure ne l'aide pas. "Rage" vit de colère et de méfiance jusqu'à ce qu'une nuit elle devienne le gardien inopiné d'une être aussi souffrant qu'elle l'a été.
Le roman est très court, mais efficace malgré cela. On ne peut pas rester de marbre face à des personnage telles que Rage et Rage-de-vivre, la chienne. le roman met donc l'accent, non pas sur sa vie entière, mais un moment charnière, celui où elle passe de rescapée à sauveteur. Pour une fois, elle peut faire un choix et celui-ci la menera à amorcer un processus qui devrait, à terme, calmer sa colère et prendre le dessus sur son mal de vivre. Évidement, on peut faire un parallèle avec la zoothérapie: les animaux, par leur authenticité, leur intuition et leur absence de jugement, sont des êtres tout désignés pour faciliter la guérison et favoriser la résilience.
Petit bémol: bien que j'aime bien le personnage de Jean, je trouve néanmoins que "l'amour" entre lui et Rage se développe vraiment trop vite. On peut concevoir qu'il y a de l'apprivoisement entre eux et un éventuel éveil de confiance, mais que ce soit fait en une nuit est assez peu réaliste.
Un roman intéressant qui fait écho aux femmes violentés dans le monde, aux réfugiés et exilés et au déracinement, tout en apportant beaucoup de lumière, d'espoir et d'humanité.