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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est en réalité la publicité qui a été faite autour de cet ouvrage qui m'a incité à vouloir le découvrir. Étant décrit comme l'ouvrage phare qui inspira "Mocby Dick", de Hermann Meville, que je n'ai toujours pas lu, et ce, à ma plus grande honte, j'ai voulu en savoir davantage.
Ici, pas de fiction : il s'agit du témoignage de Owen Chase, second sur le baleinier l'Esssex qui fit naufrage en 1820. Il s'agit plus un journal de bord qu'un documentaire car Owen Chase décrit leur lente décrépitude d'un équipage entier qui dut abandonner son navire après que celui-ci fut percuté par un cachalot. Était-ce volontaire ? le cachalot serait-il à même de vouloir détruire un navire qui pourchassait les siens ? Tout porte à le croire. le capitaine du navire est persuadée, tout comme notre auteur que cela était intentionnel et que l'animal a voulu effectuer sa vengeance sur un équipage à la recherche de baleines à seule fin de les tuer. Comment les en blâmer ? C'(était leur métier et leur raison d'avoir embarquer en cette fin d'année 11819 à bord non pas pour le simple plaisir de tuer mais pour accomplir ce pour quoi ils étaient tous réunis à bord. En effet, lorsqu'on s'embarque à bord d'un baleinier, l'on se doute bien que ce n'est pas pour un voyage de plaisance mais bel et bien pour tuer des baleines, cela parait logique. Cependant, il n'y a rien de logique dans ce récit bouleversant. En effet, après s'être répartis sur trois canots différents, l'équipage va errer en mer afin de trouver le salut du Tout-Puissant qui pourrait s'avérer soit par le fait de croiser la route d'un autre bateau pouvant les recueillir à son bord soit de pouvoir atteindre la terre ferme ou alors, plus cruel scénario, de périr dans des conditions qui dépassent l'entendement. C'est cette terrible aventure que l'auteur nous narre ici, un périple qui s'est étalé sur près de deux mois et dan lequel les hommes ont été tributaires du seul bon gré du vent.

Dans cet ouvrage, le lecteur découvre le courage d'hommes qui se sont accrochés à la vie au-delà de l'imaginable, étant parfois réduits à l'état de bêtes lorsque la nourriture à bord faisait cruellement défaut et qu'ils ont été contraints de manger les cadavres des hommes qui avaient péri à bord. Un ouvrage dans lequel le lecteur découvre aussi que l'homme n'est pas grand chose face à l'océan et aux forces de la nature contre lesquelles il ne peut pas lutter ! Un récit très dur mais qui vaut réellement la peine que l'on s'y attarde et qui plus est, cette lecture a renforcé ma conviction de lire enfin l'un des romans les plus célèbres de la littérature américaine, à avoir ce fameux "Moby Dick" qui a fait couler beaucoup d'encre et continuera, j'en suis persuadée, à faire encore longtemps parler de lui ! Ce "Récit de l'extraordinaire et affligeant Naufrage du Baleinier Essex" devrait, selon moi, devoir suivre la même destinée avant que l'on n'oublie pas ces hommes qui ont frôlé la mort plus d'une fois et dont une grande partie d'ailleurs, n'en a jamais réchappé ! A découvrir !
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> le récit qui enfanta Moby Dick

Cela parait évident, mais… Ce livre n'est pas Moby Dick d'Herman Melville.
Vous ne trouverez pas de longues pages d'affrontement entre l'homme et le cachalot.
Au contraire, la confrontation est aussi brève que subite. Elle tient en quelques lignes.

L'essentiel du récit est ailleurs.
Le navire sombre rapidement. Il ne reste que trois chaloupes ou baleinières.
L'équipage embarque rapidement.
Ils sont horriblement loin des terres habitées. Ils ont peu d'eau et peu de nourriture.
Owen Chase raconte méthodiquement, parfois de façon très analytique, la très longue et douloureuse errance de quelques hommes en plein Océan Pacifique.

## 93 jours

À la merci des vents (contraires, favorables ou pire absents), des vagues, de l'état des embarcations, de l'état et de la quantité de nourriture et d'eau.
Le moral fluctue beaucoup. Ils sont tous à la merci des perspectives qui peuvent passer en quelques minutes de l'espoir au désespoir le plus grand.

Vous êtes littéralement avec le narrateur dans la chaloupe en proie à la soif, à la faim, au soleil, à la faiblesse extrême.
Vous rêvez de délivrance de fastueux repas.
Mais vous pensez aussi à la fin : que vous reste-t-il s'il n'y a plus rien à manger ?
Comment se sauver quand on plus la force d'écoper, de diriger le canot ?

Des hommes à la merci de l'océan, à la merci de leur propre faiblesse et des tentations.
Comment rester humain ?

## Attention c'est un journal de bord.

Tout n'y est pas. Les faits et gestes oui, mais ni les conversations, ni certains ressentis, ni les journées vides de tout, ni l'attente insupportable. Sauf quand ils se reflètent dans des actes.

## Attention c'est un récit de son époque.

Ce sont des baleiniers.
Protéger le milieu, les animaux, les écosystèmes ne fait pas partie du paysage mental du narrateur et de ses compagnons.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Quel récit prenant et difficile à supporter que celui-ci ! Les membres de l'équipage de ce baleinier échoué au milieu du Pacifique en 1819 ont fait preuve d'énormément de courage et ont été raisonnables au-delà de l'imaginable en ce qui concerne le rationnement de leurs provisions.

Ce récit se lit en moins de deux heures, mais il est tellement prenant qu'on a vraiment l'impression d'être avec les membres de cet équipage et de ressentir leurs souffrances. La narration est extrêmement épurée et laisse beaucoup de liberté au lecteur, ce que j'ai particulièrement apprécié. J'aime bien mieux qu'on me laisse entendre qu'ils souffrent qu'on m'explique en long et en large quelles sont ces souffrances, leurs symptômes et leurs conséquences. J'ai même été très étonnée que l'auteur ne mentionne les ravages du soleil sur l'océan à la hauteur de l'équateur que vers la fin de leur périple. Aucun mot non plus sur la longueur interminable que doit être une journée à rien faire en mer à ne penser qu'à sa soif et à sa fin. Et aucun mot sur le goût de l'urine qu'ils boivent ou, vers la fin, sur la chair humaine dont ils ont à se nourrir.

Enfin, vous l'aurez compris, c'est un livre aussi insupportable qu'il est impossible de lâcher. Une véritable torture... Je comprends mal pourquoi il n'a pas été traduit plus tôt. Une chose est certaine, c'est que je comprends que ce livre ait pu servir d'inspiration à Herman Melville pour son fameux Moby Dick. Maintenant, il me faudra le lire...
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Owen Chase est un marin du XIXème siècle, l'un des rares rescapés d'une aventure maritime qui aura mal tourné, très mal tourné et ce livre est son récit : le Récit de l'extraordinaire et affligeant naufrage du baleinier Essex, une histoire vraie qui inspira à Herman Melville le célèbre Moby Dick.
Le baleinier Essex part de Nantucket en 1819 pour chasser la baleine au large des côtes chiliennes, avec à bord une vingtaine de matelots. Owen Chase est le capitaine en second.
Après plusieurs mois de mer, au large des Galapagos le bateau est attaqué par un grand cachalot et fait naufrage.
Les marins prennent place dans les trois baleinières avec quelques vivres et l'espoir de pouvoir regagner une terre ferme ou de croiser la route d'autres baleiniers.
La prose du matelot Owen Chase est bien entendu "datée" du début du siècle précédent mais le bouquin est suffisamment court (un peu plus de cent pages) pour que cela ne gêne aucunement la lecture. Bien au contraire, le récit est clair, factuel, la narration est précise et les envolées lyriques ou religieuses restent très rares.
Une instructive lecture (quelle vie menaient ces pêcheurs !) sur laquelle planent les fantômes de Melville et Moby Dick.
Pour celles et ceux qui aiment les histoires de marins.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..
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Avis de Grybouille (Chroniqueur chez Léa Touch Book) :

Capitaine Grybouille,

« … garder espoir ne nous ferait pas mourir plus vite… les privations et les sacrifices terribles que nous endurions nous préserveraient de la mort. »

En lisant ce témoignage d'un des rescapés d'une des tragédies qui a émaillé les aventures humaines, il m'est venu en tête l'expérience qu'ont dû supporter les prisonniers maltraités par leurs vainqueurs pendant les conflits récents ou lointains.
Ici, c'est la nature implacable qui joue le rôle de juge de paix.. . Et leur prison, une chaloupe et comme gardien les éléments.

« le verdict du temps qui passe. »

Owen Chase, second du baleinier ESSEX, est jeune, 21 ans. Il va vivre dans son âme et dans son corps des événements terribles. Face à ces épreuves qui peut dire, bien confortablement installé dans son chez soi, comment il aurait réagit ?
Nous ne pouvons pas juger, nous ne pouvons que partager les aventures de ces hommes ballotés par cet océan qui devient leur chemin de malheur.

Un aveu dans les lignes que j'ai dévorées, dès que je lisais « Ration » j'entendais « Raison ». Oui, cette raison qui nous quitte lorsque le corps martyrisé nous fait perdre toute raison sauf celle animale de survivre.. .

Le flux et le reflux de l'Océan, une lente digestion noyée dans les éléments, une lutte de chaque instant pour repousser un jour de plus l'inévitable, ce vécu m'a pris aux tripes.

Melville y a puisé son « Moby Dick » mais j'ai aussi pensé à « Orca » ce film de Michael Anderson en 1977, l'homme confronté à la rébellion d'un animal chassé qui devient l'arme vengeresse de la nature.

Enfin une évidence, ce livre est brillamment écrit et porte en lui de nombreux questionnements qui ne font qu'enrichir cette aventure avant tout humaine.

A lire avant de voir « Au coeur de l'Océan » de Ron Howard, ce livre est une source d'inspiration sans fin (faim).. . https://www.youtube.com/watch?v=DO5Q3PhTdDs

Merci à Owen Chase d'avoir couché sur papier, sans complaisance mais avec beaucoup de délicatesse, son aventure incroyable.

Permission de descendre à terre pour le p'tit Duc,
@ Bientôt les moussaillons et bonne lecture.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Ce qui est formidable (et pas, dans un sens), c'est que ce récit est totalement une histoire vraie et qu'elle ait été l'influence de l'oeuvre de Moby Dick. Faut noter que cela a été écrit en 1821 et que ce récit respecte les normes d'écritures de cette époque là. On a donc droit à une narration sobre et précise, sans la psychologie à cinq cennes auxquels ont est habitués.

À noter que ce récit peut être classé dans la catégorie drame, parce qu'afin de survivre, des humains ont été poussés par, les circonstances, à outre-passer les normes établies par la société et supporter ce qui ne devrait jamais être. Owen Chase nous raconte le rationnement auxquels lui et ses hommes on du se restreindre pendant trois moi, j'ai un peu de mal à croire que les naufragés ont fait preuve d'autant de discipline, mais s'il le dit, j'imagine qu'il faut le croire. (je reste quand même sceptique, c'est dans ma nature)

En bref, c'est un récit prenant et en tournant les pages, avec toutes les déboires qu'ils ont eux, on peut juste leur souhaiter que leur dérive en plein Pacifique finisse au plus vite.
Lien : https://leschroniqueslittera..
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