- Sauf que le 432 hertz est une espèce de vieux mythe. C'est Verdi qui l'avait imposé en son temps, bien sûr on ne parlait pas en hertz à l'époque, mais le diapason de référence était sur ce que nous appelons aujourd'hui du 432 hertz. Depuis, tout un tas de penseurs farfelus, de mystiques, d'ésotéristes et de gens parfois très sérieux ont défendu l'idée que le 432 hertz est la fréquence de l'harmonie absolue. Ce serait celle où les deux hémisphères de notre cerveau peuvent être parfaitement synchronisés par le son, la fréquence du bourdonnement de la terre, du cosmos... Pour des mathématiciens excentriques, ce serait un nombre parfait, qu'on retrouve au cour de tout depuis Pythagore lui-même.
Si on fait osciller de l'eau à 432 hertz, elle cristallise sous des formes géométriques magnifiques et parfaitement organisées, et j'avoue que c'est sublime, alors que la même expérience à 440 hertz donne des résultats anarchiques, et sous prétexte que ça fonctionne avec l'eau, source de la vie, tous les adeptes de bizarreries s'y sont engouffrés. Il y a encore beaucoup d'exemples.
Bref, si tu tapes « 432 hertz» et « fréquence» sur Internet, tu vas tomber sur toutes les propositions les plus fantasques pour expliquer que c'est la perfection harmonique.
- Et c'est pas vrai ?
- En tout cas ce n'est absolument pas prouvé.
Et il y avait cette maison au bord d'un lac.
Le Vésinet, aux portes de Paris, avait cette particularité de noyer son territoire dans les arbres. Des coulées vertes un peu partout, où s'épanouissaient une jeunesse dorée, des chiens bien dressés, dans l'illusion du bonheur. À présent Zoé savait que ça n'était qu'un fard destiné à faire croire aux bambins que la vie est merveilleuse. Mais dans ce genre de ville, on voulait y croire, on avait les moyens d'y croire.
Et il y avait donc ces petits lacs, émergeant en plusieurs points de l'agglomération, parfois cachés, cernés de maisons élégantes, d'autres fois ouverts sur les parcelles de parcs où couraient des silhouettes sportives.
Deux jours sans poster, c'était comme deux jours sans se nourrir. Sa communauté aussi maigrissait, perdait en dynamisme.
Ce n’était pas rien faire, au contraire ! Elle voulait crier à ceux qui la jugeaient un peu rapidement que c’était ça vivre pour de vrai, décrypter ce qui fait l’essence de l’humanité à travers ce qui la singularise véritablement des autres espèces animales de la planète : faire de l’art. Donner du vrai à ressentir à travers ce qui ne l’est pas initialement. Fabriquer de l’émotion et la rendre perceptible.
Les grandes histoires débutent par des gens normaux.
Le blanc ça n'est pas une couleur, c'est juste une surface prête à être salie.
Si le christianisme avait éclos de nos jours, avec nos mœurs, nos critères et nos valeurs contemporaines, Satan aurait été adulé. Considéré comme le mec cool, qui s'oppose, le courageux, l'insoumis, l'incarnation du droit à la différence, a la dissonance, au changement. Bref le monde serait sataniste.
Dieu, c'est l'opposé parfait de la démocratie. Le diable est celui qui refuse de se conformer à ce qu'il estime injuste.
Satan n'était-il pas juste un type proche du grand patron, et qui a un jour refusé d'obéir aveuglément, de ne plus se soumettre à l'autocratie décrétée par le plus puissant ?
Dans la meute des êtres evolués, il est l'Alpha absolu.