Ces hélicoptères sont le bruit de fond de mes souvenirs, avec les Doors et Jimi Hendrix.
Moi ma tribu, c'est les Chiricahuas.
C'est pas ma guerre. Mes frères de misère sont noirs, latinos...
Moi, j'ai la peau rouge, et je tue des jaunes pour des blancs. Au fond, j'ai rien à foutre ici.
Tu crois qu'on a le choix?...
Si ma maison était en enfer et le Vietnam au paradis, je rentrerais chez moi !
Moi j’ai la peau rouge et je tue des jaunes pour des blancs. Au fond, j’ai rien à foutre ici. Sky
Voilà ! C'est parti ! on n'existe pas, on est redevenu végétaux au milieu de toutes ces plantes. Mon adrénaline est retombée et cette phrase me trotte dans la tête : On n'existe plus, patrouille inexistante qui part à la recherche d'un poste inexistant qui ne répond plus pour trouver des hommes qui ont disparu et, si on les retrouve, les faire disparaître en les éliminant, le tout pour pouvoir dire que tout cela n'a jamais eu lieu et même ça, on ne pourra pas le dire ou alors beaucoup plus tard, quand cette guerre elle-même, aura disparu avec tous les souvenirs. En fait, en progressant ce matin dans cette jungle puante, je ne fais rien puisque je ne suis rien. Tout ça n'a pas de sens. Pourtant il va bien falloir en découvrir un, ne serait-ce que pour mettre un pied devant l'autre. Le silence est brutalement remplacé par une série de sifflements suivi d'explosions puissantes dans un périmètre de 200 mètres voilà une excellente raison pour mettre un pied devant l'autre. Ce sont les Viets qui nous signalent qu'ils nous ont vus et sont là.