La quatrième de couverture indique "
Déjeuner de famille nous donne à voir l'univers des banlieues cossues de la côte Est des États-Unis, les cocktail parties, les plaisirs de la chair portés à une hauteur presque spirituelle, mais aussi la mélancolie, le mal-être dont souffrent presque tous les personnages en quête de quelque chose qu'ils ne savent pas nommer mais dont l'absence leur est insupportable..." et plus loin" l'auteur manifeste vis à vis de ces hommes et de ces femmes à la dérive une empathie qui les teinte d'une bouleversante tendresse."
C'est bien là la qualité essentielle du livre : ce talent de nous faire partager le vide de vies en fuite devant elles mêmes avec un humour discret, parfois une certaine dose de fantaisie émergeant d'un style descriptif et "apaisant" par sa régularité, particulièrement adaptée au sujet.
En revanche, si j'ai pu percevoir la tendresse de l'auteur pour ces personnages, je ne l'ai pas très souvent partagée. Il y a même quelques récits que je n'ai pas terminés, malgré leur brièveté, par désintérêt total des personnages.
Quelques unes ont malgré tout retenu mon attention comme "Adieu mon frère" : les retrouvailles avec un frère austère et insatisfait ; "une femme sans patrie" : la fuite dans un voyage perpétuel d'une femme délaissée ; 'ô ville des rêves brisées' : le voyage à New York d'un couple de campagnard dont le mari a écrit une nouvelle qui a plu à un producteur.
Finalement, je crois bien que les banlieues cossues, telles que décrites par l'auteur, ne me passionnent guère.