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Critique de jocelynev


J'ai eu la chance de relire ce livre sur une petite île des Maldives en parallèle avec le recueil La Poésie à Vivre - Paroles de poètes dans une édition de Jean Pierre Siméon et La Lumière du Monde de Christian Bobin. Loin, bien loin des ambiguïtés et des tergiversations qui fracturent le Printemps des Poètes, manifestation que j'apprécie par ailleurs.
Dès le début ce récit défie le temps, puisqu'il a déjà plus de vingt ans et évoque un récit que François Cheng a découvert trente ans auparavant. L'écriture se justifie pour retrouver ce récit qui ne lui était plus accessible malgré ses recherches. de mon côté, je retrouve des pages que j'ai cornées et je perçois combien les idées remarquées alors, sont toujours d'actualité pour moi, presqu'une vingtaine d'années plus tard : intériorisation de la beauté, résonance, poésie narrative et narration poétique...
Dao Cheng, le personnage principal, devin et médecin, raconte sa vie et ses réflexions sur l'existence; c'est son point de vue, réflexif et expérimenté qui est privilégié. C'est aussi et surtout, les connaissances et savoirs de l'expérience de François Cheng et le souvenir d'une lecture, qui construisent ce personnage, tout en retenu, calme et douceur.
Un personnage qui cherche "à la racine" ce que peut être l'amour - pour Lang-Ying qu'il a aperçue plus de trente ans auparavant et dont la vue a changé le cours de la vie. de nouveau auprès d'elle, quelques brefs moments par jour, il poursuit sa quête de la vie simple en prodiguant son savoir pour guérir et guider. Et en vivant dans le périmètre de celle qu'il aime. Et en dialoguant avec un jésuite qu'il parvient à guérir, il poursuit ses réflexions sur l'amour, en l'élargissant à l'amour de Dieu, des hommes...
Il croise les informations et parvient à l'idée que le jésuite tout autant que lui sont des fous. Pourtant, tout cela est pour lui une source de sérénité.
L'imagination, la créativité a pris le dessus dans sa vie et il parvient à transformer sa nostalgie, à prendre racines sur un nouveau terreau.
Ce livre est un magnifique parcours de reconstruction psychologique que François Cheng transmet dans une langue infiniment poétique avec des dialogues ciselés où poésie et philosophie sont intimement liés.
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