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Citations sur Palestine (59)

Enfin, l’idéologie du nettoyage ethnique explique aussi la
déshumanisation des Palestiniens, laquelle rend possible des atrocités du
genre de celles qui ont été commises à Gaza en janvier 2009. La
déshumanisation est le fruit amer de la corruption morale induite par la
militarisation de la société juive israélienne. Les Palestiniens sont perçus
comme une cible militaire, un risque pour la sécurité et une bombe
démographique. La déshumanisation est une des principales raisons pour
lesquelles, dans la foulée de la Seconde Guerre mondiale, la communauté
internationale a qualifié le nettoyage ethnique de crime abominable et de
prélude au génocide. Pour concrétiser un projet de purification ethnique, on
doit d’abord déshumaniser sa victime. Pour expulser ou massacrer des gens,
dont des enfants, on doit d’abord les traiter comme des objets destinés à
devenir des cibles militaires, et non comme des êtres humains.
Quiconque a séjourné assez longtemps en Israël, ce qui est mon cas,
sait que la pire corruption morale des jeunes Israéliens est attribuable à leur
endoctrinement, qui déshumanise complètement les Palestiniens. Quand un
soldat israélien aperçoit un bébé palestinien, ce n’est pas un poupon qu’il
voit, mais l’ennemi. C’est pourquoi tous les documents militaires israéliens,
dont l’ordre d’occupation des villages en 1948, la doctrine Dahiya imposée
à l’armée de l’air en 2009 (stratégie initialement destinée à vaincre le
Hezbollah pendant l’assaut lancé contre le Liban en 2006, lors duquel le
quartier Dahiya, bastion chiite situé dans la banlieue sud de Beyrouth, a été
anéanti sous un tapis de bombes) et les instructions de bombardement de
Gaza, dépeignent les zones civiles comme des bases militaires. Depuis
1948, le nettoyage ethnique n’est pas simplement une politique en Israël;
c’est un mode de vie. Sa persistance rend non seulement criminelles les
politiques de l’État, mais l’État lui-même.
Plus important encore, le nouveau dictionnaire permet de réaliser
qu’un nettoyage ethnique ne cesse pas spontanément, en s’essoufflant peu à
peu. Il prend fin seulement si la tâche est accomplie ou si une force plus
puissante s’interpose pour y mettre un terme.
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La Nakba s’est déroulée à l’endroit où se trouve aujourd’hui Israël, et non en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza
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ce qui aura marqué la conscience du monde, c’est l’image d’un Israël couvert de sang, prêt à commettre à chaque instant des crimes de guerre et à ne se soumettre à aucune contrainte moral. Ceci aura de graves conséquences pour notre futur, pour notre place dans le monde, pour notre espoir en la paix et notre sérénité. Finalement, cette guerre est aussi un crime contre-nous mêmes, un crime contre l’État d’Israël
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Un historien ne doit
jamais oublier que les acteurs de l’époque qu’il étudie ne pouvaient prévoir
ce qui se produirait par la suite. Ainsi, lorsqu’on se penche sur les
discussions entre sionistes sur le nazisme dans les années 1930, on doit
comprendre que ces gens ignoraient de quelle nature serait la «solution
finale». Ils n’étaient pas horrifiés. Ils voulaient négocier avec les nazis:
«Nos intérêts convergent. Les nazis veulent expulser les juifs d’Allemagne,
nous voulons que les juifs quittent l’Allemagne, et ils sont prêts à négocier
sur cette base.» En affirmant cela, ils n’associaient pas le sionisme au
nazisme: ils négociaient avec des gens qui devaient saisir quels intérêts ils
servaient en plus des leurs. Cette question est vite passée au premier plan.
NC: C’est très frappant. Vous avez raison de souligner que, dans les
années 1930, personne ne pouvait savoir ce qui se produirait, y compris les
juifs allemands. Dans un livre paru en 1935 et intitulé Wir Juden (Nous,
juifs), le sioniste humaniste Joachim Prinz invitait les juifs à sympathiser
avec les nazis parce que l’idéologie de ces derniers était semblable à la leur:
le sang et le territoire, et ainsi de suite. «Nous sommes d’accord, alors si
nous pouvions seulement leur expliquer que nous appartenons au même
camp, ils arrêteraient de nous persécuter.» C’était en 1935, mais, même en
1941, avant Pearl Harbor, le consul américain à Berlin écrivait des
commentaires assez sympathiques aux nazis. Il s’appelait George Kennan.
Un des architectes du monde de l’après-guerre.
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Les chances de sortir de l’impasse resteront nulles tant qu’on ne
démasquera pas la supercherie que constituent le faux processus de paix et
la solution à deux États. Il est temps de chercher la clé là où on l’a perdue.
Pour ce faire, on doit commencer par cerner le problème, à savoir révéler la
nature colonialiste du sionisme et admettre qu’Israël est un régime
d’apartheid. Il n’existe ni d’autre sionisme ni d’autre Israël. Le seul fait de
mettre au jour cette réalité pourrait avoir un impact considérable, vu
l’importance que revêt le soutien international dans le maintien de la
suprématie d’Israël sur les autres forces de la région, mais aussi en raison
des conflits internes au sein de la société israélienne.
Toute recherche de solution devrait s’appuyer sur une telle
interprétation du problème. Elle devrait s’amorcer par un débat, auquel
participeraient tous les habitants du pays, sur les façons de vivre ensemble
dans un État de droit où régneraient l’égalité et la coopération. Les réfugiés
palestiniens devraient aussi prendre part au débat: de leur droit au retour
découle celui de contribuer à la détermination de l’avenir de leur pays. Il est
essentiel d’avoir pour objectif d’instituer un État pour tous les habitants et
tous les réfugiés du pays, car cela détermine qui peut prendre part au débat
sur son avenir.
Le sionisme a toujours fait de son mieux pour diviser le peuple
palestinien et le mener dans un cul-de-sac. Il a commencé par éloigner les
réfugiés de la Palestine et par isoler la population palestinienne dans les
territoires délimités en 1948. Aujourd’hui, on assiste à la séparation
politique de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. L’adoption d’un ordre du
jour commun par l’ensemble des composantes du peuple palestinien
représenterait un premier pas vers une solution. Les technologies
contemporaines peuvent servir de base à des débats ouverts, par-delà les
frontières et les postes de contrôle, qui permettraient d’élaborer un
programme, de tisser des liens plus solides et de déterminer la voie à
emprunter collectivement.
Rien de tout cela ne sera facile. Des antagonismes opposent les divers
secteurs de la société, les milieux religieux et séculiers, les autochtones
palestiniens et la troisième génération de colons juifs. Une nouvelle
répartition des ressources sera nécessaire pour compenser les pertes dues à
des décennies de dépossession et de discrimination. On ne sait trop quels
seront la nature de la nouvelle société et le cadre politique que nous
créerons ensemble, mais nous devons impérativement commencer à en
discuter sérieusement. Qui plus est, nous devrons mener une dure bataille
contre un régime oppressif qui considère toute autre perspective que celle
d’un État juif raciste comme une «idée suicidaire» ou une «menace pour
notre existence».
Voilà la tâche qui nous attend, les problèmes que nous devons
résoudre. Tant que nous ne regarderons pas la réalité en face, nous
continuerons à perdre notre temps. Une juste compréhension du problème et
un projet de solution adéquat pourraient créer une dynamique positive qui
bouleverserait l’équilibre des pouvoirs.
[Livre publié en 2016]
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Prenons l’exemple des négociations en cours, auxquelles le
mouvement de solidarité devrait s’intéresser de plus près. Ces négociations
sont organisées par les États-Unis, qui sont partie prenante au conflit. C’est
comme si l’Iran était invité à agir comme médiateur dans le conflit entre
chiites et sunnites en Irak! Tout le monde s’esclafferait! Le fait même que
Washington organise les négociations devrait être perçu comme une blague.
On n’en est pas conscient, mais on devrait l’être. L’appui des États-Unis ne
se limite pas à une aide militaire de trois milliards de dollars, car ils
exercent aussi leur veto aux Nations unies, sans oublier leur soutien
idéologique à Israël. Le plus frappant, aux États-Unis, c’est le silence qui
entoure le rôle de Cuba en Afrique du Sud. Un rôle que taisent même des
revues savantes. On doit s’attaquer à ces questions.
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le passé, où nous concentrerions notre attention sur le sionisme en tant que phénomène historique, le présent, où nous nous questionnerions en particulier sur la pertinence d’appliquer le modèle de l’apartheid à Israël et sur l’efficacité de la campagne BDS en tant qu’importante stratégie de solidarité avec le peuple palestinien, et l’avenir, où nous mettrions en balance la solution à deux Etats et celle à un Etat
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La situation s’est maintenue jusqu’en avril 2014, où un important
événement a eu lieu. Les deux principaux groupes palestiniens, à savoir le
Hamas, basé à Gaza, et l’Autorité palestinienne, dominée par le Fatah et
basée en Cisjordanie, ont conclu un accord d’unité. Le Hamas y faisait
d’importantes concessions. Le nouveau gouvernement d’unité ne
comprendrait aucun de ses membres et sympathisants. Dans une large
mesure, le mouvement islamiste confiait ainsi la direction de Gaza à
l’Autorité palestinienne, explique Thrall. Cette dernière enverrait des
milliers de membres de ses forces de sécurité à Gaza et posterait ses gardes
aux frontières et aux points de passage; le Hamas, lui, n’exercerait aucune
fonction réciproque en Cisjordanie. Enfin, le nouveau gouvernement
d’unité accepterait les trois conditions que posaient depuis longtemps les
États-Unis et l’Union européenne: la non-violence, le respect des accords
antérieurs et la reconnaissance de l’État d’Israël.
Le gouvernement israélien était furieux. Il a aussitôt déclaré qu’il
refusait toute collaboration avec le gouvernement d’unité et annulait les
négociations. Sa colère a monté d’un cran lorsque les États-Unis et la
plupart des autres pays du monde ont exprimé leur soutien au nouveau
gouvernement palestinien.
Israël a de bonnes raisons de s’opposer à l’unification des Palestiniens.
L’une d’elles est que l’incessant conflit entre le Hamas et le Fatah lui
fournit un prétexte commode pour refuser de mener des négociations
sérieuses. Comment peut-on négocier avec une entité divisée? Raison plus
importante: Israël s’active depuis plus de 20 ans à séparer la bande de Gaza
de la Cisjordanie, en violation des accords d’Oslo de 1993, qui stipulent que
les deux territoires constituent une unité territoriale indivisible.
Un coup d’œil à la carte permet de comprendre la logique israélienne.
Isolée de Gaza, toute enclave cisjordanienne accordée aux Palestiniens ne
leur donnerait aucun accès au monde extérieur. Ils se retrouveraient coincés
entre les régimes hostiles que sont Israël et la Jordanie, deux proches alliés
des États-Unis (qui, contrairement à ce qu’on pourrait croire, sont loin
d’être un médiateur neutre).
De plus, Israël accapare systématiquement la vallée du Jourdain, qui
couvre environ un tiers de la Cisjordanie et renferme une bonne partie de
ses terres arables. Il en chasse la population palestinienne, y établit des
colonies et y creuse des puits, le tout dans l’objectif de l’intégrer à Israël,
avec d’autres régions. Ultimement, les zones palestiniennes restantes seront
complètement enclavées. L’unification de la Cisjordanie et de la bande de
Gaza ferait obstacle à ces plans, qui remontent aux premiers jours de
l’occupation et ont bénéficié du soutien constant des principaux courants
politiques israéliens, y compris de personnalités habituellement qualifiées
de «colombes», tel l’ex-président Shimon Peres, un des architectes de la
colonisation de la Cisjordanie profonde.
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La troisième décision [en juin 1967] a été de ne pas accorder la pleine citoyenneté à
la population occupée, afin de ne pas mettre en danger la majorité
démographique juive. Hier comme aujourd’hui, il existe en Israël un désir
largement partagé de conserver la Cisjordanie pour de bon, mais celui-ci
cohabite avec une conscience de l’inopportunité d’annexer officiellement
les territoires occupés et de l’impossibilité d’en expulser la population en
masse. Les intentions relatives à la bande de Gaza, elles, étaient et sont
toujours plus ambivalentes, la motivation première consistant à voir celle-ci
disparaître. Une telle perspective était envisagée en 1967, et, ces dernières
années, elle a pris la forme d’un inquiétant plan d’action. Et pourtant,
conserver les territoires occupés avec leur population semblait tout aussi
indispensable que le maintien d’une majorité juive au sein d’un État juif,
quelle que soit sa forme.
Les procès-verbaux de ces réunions ministérielles sont maintenant
accessibles aux historiens. Ils mettent au jour l’incompatibilité des deux
sentiments que sont la soif de nouveaux territoires et la réticence à en
chasser ou à en intégrer les populations. Mais ils révèlent également à quel
point les ministres étaient fiers d’avoir rapidement trouvé un moyen de
sortir de cette impasse logique et théorique. Ils étaient convaincus, comme
le seront tous leurs successeurs, d’avoir découvert la formule qui
permettrait à Israël de conserver les territoires qu’il convoitait, sans intégrer
le peuple dont il niait l’existence et en préservant son immunité et sa
réputation internationales40.
Traduits en politiques concrètes, de tels objectifs ne peuvent donner
lieu qu’à une réalité inhumaine et impitoyable sur le terrain. Il ne peut
exister de variante bénigne ou éclairée d’une politique destinée à priver des
gens de leur citoyenneté pour une longue période. Une seule institution a
pour principe de dépouiller des citoyens de leurs droits fondamentaux: la
prison moderne.
En tentant de sortir de l’impasse où le menait ses ambitions
nationalistes et colonialistes, le gouvernement israélien a incarcéré en 1967
quelque 1,5 million de personnes dans sa mégaprison. Cette prison
n’accueille pas quelques détenus incarcérés à tort ou à raison, mais une
société tout entière. La mise en place de ce système cruel servait certes
d’ignobles desseins, mais pas uniquement. Sans doute conscients du fait
qu’elle constituait un châtiment collectif pour un crime jamais commis,
certains de ses architectes souhaitaient sincèrement que la prison soit la plus
humaine possible; d’autres, en revanche, n’ont pas pris la peine d’en
imaginer une variante plus douce. Mais ces deux courants existaient bel et
bien. C’est pourquoi le gouvernement a décidé d’offrir deux modèles de la
mégaprison aux populations de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. L’un
était une prison à ciel ouvert, et l’autre, un établissement à sécurité
maximum. Si elles n’acceptaient pas la première, elles obtiendraient la
seconde.
La prison à ciel ouvert accordait à ses détenus une certaine autonomie
sous le contrôle direct et indirect d’Israël, tandis que l’établissement à
sécurité maximum privait les Palestiniens de toute autonomie et leur
infligeait d’impitoyables mesures punitives ou des restrictions; au pire, on
les exécutait. Dans les faits, la prison à ciel ouvert s’est avérée assez
odieuse et inhumaine pour provoquer la résistance des populations
enclavées, qui se sont vu imposer l’établissement à sécurité maximum en
représailles. En gros, la variante plus douce a été en vigueur au cours de
deux périodes, à savoir de 1967 à 1987 et de 1993 à 2000, et les représailles
ont été exercées de 1987 à 1993 et de 2000 à 2009.
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Aussitôt la guerre des Six Jours terminée, le 13e gouvernement
israélien a inauguré la série de décisions qui, d’une manière ou d’une autre,
condamnaient l’ensemble des habitants de la Cisjordanie et de la bande de
Gaza à la prison à vie dans le plus grand centre de détention de l’histoire
moderne. Ces Palestiniens ont ainsi été incarcérés pour des crimes qu’ils
n’avaient jamais commis et qui n’ont jamais été définis. Aujourd’hui, c’est
une troisième génération de ces «détenus» qui vient de voir le jour.
Le gouvernement responsable de cet impitoyable virage était fort du
plus large consensus sioniste qu’on eût pu imaginer. Tous les courants
idéologiques y étaient représentés: les socialistes du Mapam y côtoyaient le
révisionniste Menahem Begin et y partageaient gloire et pouvoir avec les
diverses tendances du mouvement ouvrier sioniste; à leurs côtés siégeaient
des membres des partis libéraux les plus séculiers et des partis ultra-
orthodoxes. Jamais partenariat plus consensuel n’avait autant façonné – et
ne façonnerait autant – l’avenir de l’État d’Israël.
Contrairement aux idées reçues sur l’histoire de la Cisjordanie et de la
bande de Gaza, nul autre acteur que le gouvernement israélien n’a joué de
rôle aussi crucial dans la détermination du sort de ces territoires et de leurs
habitants. Les décisions prises par ses ministres en juin, juillet et août 1967
ont constitué la pierre angulaire de l’actuelle politique israélienne à l’égard
des territoires occupés. Aucun des gouvernements subséquents n’a dévié (et
n’a voulu dévier) de la trajectoire qu’il avait tracée.
Les résolutions adoptées au cours de cette brève période de trois mois
ont clairement établi les principes auxquels les gouvernements israéliens
suivants ont adhéré religieusement et n’ont jamais dérogé, même lors
d’événements dramatiques comme la première et la seconde intifada, le
processus de paix d’Oslo ou le sommet de Camp David de 2000.
Le caractère inébranlable de ces décisions s’explique en partie par
l’extraordinaire composition du gouvernement de 1967, où, comme nous
l’avons vu, pratiquement tous les courants du sionisme étaient représentés.
Il est sans doute aussi attribuable à l’euphorie suscitée par l’anéantissement
de six armées arabes par les forces de défense israéliennes et par la guerre
éclair s’étant conclue par l’occupation militaire de vastes territoires arabes.
Les dirigeants de l’époque étaient entourés d’une aura messianique, ce qui
les encourageait à prendre des décisions audacieuses et historiques que
leurs successeurs peineront à critiquer ou à renverser.
Tous ces motifs plausibles tendent à indiquer que ces politiques sont le
produit du contexte exceptionnel qui régnait en juin 1967. Or, elles sont
avant tout le résultat inéluctable de l’idéologie sioniste (quelle que soit la
définition qu’on en donne) et de l’histoire du mouvement. Ces
circonstances particulières ont aidé la classe politique à renouer avec son
héritage idéologique et, comme en 1948, avec le projet de judaïser la plus
grande portion possible de la Palestine.
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