Le pain nu

Ecrit en 1972 et publié en France 10 ans plus tard, cet ouvrage autobiographique concis et violent a longtemps été interdit au Maroc et dans de nombreux pays musulmans. le scandale était inévitable : la crudité du texte et sa poésie intermittente n'est pas sans rappeler celles de Bukowski, ce qui en dit long sur l'intérêt de l'oeuvre car on ne peut imaginer mélange plus détonnant que le parcours sexuel et criminel de ce jeune mendiant dans les rues de Tétouan et de Tanger, dans une société religieuse qui, à la fin des années 40, est encore régie par des codes stricts et certains tabous ancestraux. Ce texte est d'autant plus touchant que l'auteur est resté analphabète jusqu'à ses 20 ans (le livre se termine justement sur son entrée à l'école). Et on découvre avec surprise que La Beat Generation aura donc étendu son influence jusqu'aux auteurs musulmans.

Plongez en cette histoire si vous souhaitez découvrir la vie de Mohamed son enfance et adolescence (autobiographie) et y découvrir une sociologique au Maroc, la vie dans les années 40.
Drogue, violence, famine, sexualité..
Roman interdit au maroc jusqu'en 2000, car l'histoire parle de nombreux sujets tabou.

Ce livre m'a beaucoup plu. Il est intéressant, tiré de faits réels. L'auteur utilise un langage familier pour marquer les esprits. Il ne cache aucune partie de sa vie au lecteur, nous fait suivre l'évolution de sa vie entre misères et découvertes. Tout au long du livre nous apprenons avec lui les conditions de vies difficiles des Marocains à cette époque. Nous découvrons aussi la réalité cachée des bordels et cafés insalubres. J'admire le parcours de Mohamed, son évolution au sein d'une société pudique, au sein d'un pays ne pouvant lui donner l'éducation qu'il aurait souhaité. Sa détermination et sa force d'esprit font de lui un auteur exceptionnel et à part entière.

Ce livre retrace la vie du jeune Mohamed au Maroc dans les années 1940. Il vie dans une famille très pauvre avec un père violent, d'ailleurs ce père indigne va commettre l'irréparable, en effet il va assassiner son propre fils.
La misère un peu plus prèsente chaque jours et cela va le pousser dans le pêché notamment la drogue. Ce livre est bouleversant, on voit la misère des marocains à cette époque (Protectorat français au Maroc) et surtout la prostitution des femmes marocaines.

Cru, brut, froid, simple. Je pense que le fait que ce livre soit autobiographique le rend glaçant, mais c'est aussi ce qui amène tant d'empathie pour Mohammed. Des descriptions confuses comme un flou sur des évènements d'une violence monstrueuse, des rappels réguliers concernant son âge qui éclaire ce vécu d'une lumière d'effroi et des réflexions dichotomiques d'un jeune qui n'a connu qu'une réalité et fait avec ce qu'il a.

Un livre très dur qui décrit la vie d'un enfant d'une famille très pauvre dans le nord du Maroc (à l'époque zone espagnole) à la fin des années 40/ début 50.
Un livre battu sans arrêt par son père, qui a vu son frère étranglé par son père, qui connaît la misère, la faim, la prostitution. il nous décrit un monde dur et dangereux. Ne parlant au début que le rifain, il ne comprend pas l'arabe et en core moins le français. Il parle un peu l'espagnol, ce qui fait qu'il est isolé du monde (ou plutôt que les gens autour de lui peuvent parler sans qu'il les comprenne). C'est seulement à la fin du livre qu'on entrevoit le bout du tunnel. Il va aller sur recommandation, à 2à ans, à Larache dans une école pour apprendre à lire et à écrire. J'aurais aimé, mais c'est peut-être l'objet d'un autre livre, le voir raconter cette sortie du tunnel.
Je reste un peu sur ma faim à la fin de ce livre trop descriptif de la vie d'un enfant puis d'un adolescent. C'est en tout cas un témoignage impeccable sur des personnes coupées de tout.