AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,45

sur 10 notes
5
0 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
Jean, monstre sacré de la littérature et de l'argument philosophique, semble inaccessible ; Florence, mère de famille, semble indisponible pour un élan romantique. Une histoire d'amour naît pourtant, pleine, douce, à l'image de Béatrice aimée par Dante - ou d'autres exemples littéraires dont ils se délectent -, et la passion prend le pas sur la vie conjugale et familiale.
L'univers de l'Ecole Normale Supérieure pourrait paraître ennuyeux ; l'auteure le rend vivant en développant quelques traits d'esprit argumentés et en nous entraînant dans les affres et les douceurs d'une aventure qui révèle les amants à eux-mêmes, opérant une véritable renaissance. Tout en transmettant son savoir bibliographique, elle nous offre un regard attendri sur un « mentor », nous permettant de considérer l'humain au fond d'êtres exceptionnels qui pourraient paraître inaccessibles.
Commenter  J’apprécie          130
Personnellement je trouve assez lassantes ces citations nombreuses qui jalonnent le livre et toutes ces références qui alourdissent l'histoire. Celle-ci est simple, mais touchante: une très belle histoire d'amour en somme!
Commenter  J’apprécie          90
J'ai adoré cette lumineuse histoire d'amour toute simple mais originale, remplie de références littéraires délicieuses, qui, quand elles n'apprennent pas quelque chose, dessinent avec délicatesse les relations des deux personnages. La narratrice, c'est la femme qui aime et qui est aimée, qui est aimée plus qu'elle n'aime, mais c'est sans importance puisque elle sait étourdir le lecteur, la lectrice, d'une légère ébriété de plaisir due à la joie de découvrir cet état d'esprit léger, nuancé et qui parle au coeur.
Commenter  J’apprécie          80
La nouvelle Béatrice
de Catherine CHOUPIN
Ce court roman offre une délicieuse incursion dans le domaine de la littérature , tant il est émaillé de références et de citations qui raviront tous les amoureux des belles lettres !
Une femme, elle même prof de lettres, assiste aux grands oraux d'admission à l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm et au fil des jours, elle éprouve une fascination grandissante pour l'un des examinateurs dont l'immense culture la séduit.
Après de longues années ponctuées par ces rencontres érudites au début de l'été, Florence s'enhardit et prend contact avec celui qui hante ses pensées . Après une période de réflexion Jean finit par lui répondre et c'est le début d'une intense histoire d'amour entre ces deux passionnés de littérature qui se placent eux-mêmes sous le patronage de Dante et Béatrice .
L'auteur , elle-même enseignante, entretient savamment l'ambiguité entre ce qui peut paraître autobiographique ( elle était élève de l'école Normale de Jeunes filles de Sèvres à l'époque où la mixité n'avait pas encore atteint la rue d'Ulm et a ensuite enseigné la littérature ) et ce qui ressort de l'art consommé de la romancière qui nous entraîne dans une fiction littéraire follement romanesque.
Qu'il est agréable d'être renvoyé au temps de ses chères études en lisant un roman contemporain qui fait la part belle à l'érudition tout en apportant la preuve que la perfection formelle de la langue ne fait que renforcer la portée émotionnelle du récit !
Commenter  J’apprécie          40
Une malheureuse jeune fille fit un exposé sur "Le détail et l'ensemble" qui il faut le reconnaître était totalement creux. Jean lui demanda "Avez-vous fini, Mademoiselle ?.
- Oui, Monsieur, (...)

Marc Purat renchérit bientôt :

- Avez-vous lu le panneau qui se trouve sur la porte ? Et il désignait du doigt la porte de l'amphithéâtre.

- Il est écrit : Culture et non Agriculture. Or le seul exemple que vous ayez donné, "un ensemble d'arbres", relève plus de la seconde que de la première ! (...)

J'étais horrifiée par ces accès de méchanceté, qui mettaient toutefois un certain piment dans les prestations plutôt mornes et qui contribuaient sans doute à attirer les foules, maintenant privées du spectacle des exécutions capitales!

Le tout était de ne pas se trouver à la place de la victime ! J'étais horrifiée et en même temps fascinée. J'imaginais jean me prenant sauvagement de ses deux mains si viriles et n'admettant aucune révolte de la part d'un être aussi stupide et méprisable qu'une femme. N'avait-il pas eu l'air d'acquiescer lorsque Monsieur Luc, un autre de ses collègues, avait lancé la phrase de Baudelaire "la femme est naturelle, donc abominable !"?


Lien : http://falbalapat.wordpress...
Commenter  J’apprécie          20
Le titre du roman, La Nouvelle Béatrice, fait référence à l'oeuvre de Dante : dans la Vita Nuova, Dante raconte sa relation avec la femme qu'il aime, Béatrice, un amour platonique et mystique. Catherine Choupin reprend cette histoire et la transpose dans notre époque (fin 20e-début 21e siècle) : Florence Danet, enseignante en lettres, assiste régulièrement aux oraux des grandes écoles, qui ont lieu tous les étés. Elle tombe petit à petit amoureuse de l'un des membres du jury, Jean, qui la fascine au point qu'elle tente d'assister à presque toutes les séances. La relation qui se tisse entre ces deux passionnés de littérature est, tout au long du roman, liée à celle de Dante et Béatrice. Ce que vivent Florence et Jean, c'est peut-être ce que n'ont pas pu connaître ces êtres du passé, séparés par des mariages arrangés.
L'auteur nous livre ici une histoire d'amour pleine de poésie, ponctuée de diverses références littéraires qui risquent de perdre les non férus de grande littérature. La manière dont les deux personnages discutent entre eux rappelle les romans du 19e (et les siècles antérieurs) : un langage romantique très soutenu ; langage toutefois contrebalancé en certains endroits par l'ajout d'un vocabulaire plus moderne. Si le roman peut surprendre et paraître lent de prime abord, il charme par la suite, notamment pour les adeptes de littérature classique avec laquelle ils peuvent ici renouer tout en restant ancrés dans notre époque.
Un beau roman à découvrir.
Commenter  J’apprécie          20
Belle écriture, beaucoup de références littéraires qui se fondent parfaitement dans cette histoire d'amour et, finalement de l'existence de tout un chacun. La construction du roman est fort originale, l'épilogue inspiré de Pytaghore "Tout est nombre", nous porte à la réflexion sur le destin. Un roman qui se lit en 2 temps 3 mouvements, mais qui reste dans notre moi profond.
Commenter  J’apprécie          10
Un tout petit livre par le nombre de ses pages, mais il n'en manque pas une.
Le récit de 18 années en à peine plus de cent pages.
Une belle réussite que ce premier roman. L'écriture est fluide, agréable, les références littéraires s'intègrent parfaitement, alors qu'on pourrait craindre qu'elles puissent alourdir le roman et lasser (mille pardons pour la comparaison avec l'incomparable mais je pense a contrario à la lourdeur et la platitude des "références" lassantes et inutiles du stupide fakir...).

Une histoire à la fois tristement banale et très particulière et touchante.

J'ai beaucoup aimé mais je suis a quia cette fois. Sans doute comme Beatrice de Dante, comme Florence de la "nouvelle Béatrice" et comme tant d'amoureux/ses, j'ai aimé sans pouvoir l'expliquer.

Grand merci aux éditions Illador et à Babelio pour cette très belle découverte.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (20) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11125 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}