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Qui n'a jamais pensé qu'autrui était vraiment stupide ? Pas moi. Je l'avoue, je suis régulièrement consternée par l'évolution du monde, les évènements qui s'y déroulent et les décisions qui sont prises.
Je ne me sens absolument pas supérieure aux autres. Je suis même du genre à manquer de confiance en moi, cependant, je considère qu'à défaut d'une grande intelligence, un peu de bon sens ne serait pas de trop pour l'humanité.

La lecture de ce petit essai (petit par la taille essentiellement parce qu'au niveau du contenu, c'est une petit bombe) n'a pas radicalement changé ma perception du monde extérieur. Je dirai qu'hélas, cela m'a conforté dans mes sombres opinions des autres.
Ne vous méprenez point, j'aime mon prochain, mais encore faut-il qu'il ne soit pas ravagé par le crétinisme ou la stupidité maladive. Et je ne parle pas seulement d'un point de vu culturel car dans ce domaine, je pense que l'on apprend tous les jours, que notre ignorance est faite pour être comblée petit à petit. Je ne parle pas de diplômes car j'ai beaucoup à apprendre par exemple d'un homme ou d'une femme qui maîtrise un art manuel qui m'est parfaitement inconnu. Non, je parle de la stupidité brute et consort.

Cet essai ne ménage personne et pour cause, personne n'est à l'abris.
L'écriture est faite dans un style soutenu qui peut rebuter certains lecteurs, mais qu'ils ne prennent pas peur, on vient rapidement à bout des 71 pages. On a même des shamas pour mieux situé le discours de l'auteur et ensuite tester d'autres actions notées ici ou là. Tout ceci pour nous permettre d'agir au mieux dans toutes les circonstances et ainsi de faire avancer l'humanité toute entière. Oui, rien de moins. Chaque individu intelligent est une source de richesse.

Dire que j'ai pris du plaisir à lire cet ouvrage n'est pas tout à fait exact. Disons que je l'ai trouvé fort intéressant serait plus approprié car il s'agit d'une lecture plus instructive que destinée à me divertir.
Je vous encourage vous aussi à découvrir les différentes lois fondamentales de la stupidité humaine. Ce n'est pas sot du tout, mais alors, on fait fit de la finesse et du politiquement correct. Si toute vérité n'est pas bonne à dire, celle-ci n'est pas toujours non plus facile à entendre pour tout le monde…
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Voici un livre d'une intelligence, d'une drôlerie, et d'une pertinence lumineuses. Faites-en la lecture, et il vous hantera jusqu'à la fin de vos jours. Car les observations de Cipolla vont opérer dans votre petite existence une transmigration spectaculaire. Pourquoi vais-je me fendre, ce soir, d'une critique élogieuse des "Basic Laws of Human Stupidity" (c'est sous ce titre que je l'ai lu pour la première fois il y a vingt longues années)? Parce qu'en ce moment, on fait la promotion d'un bouquin d'une sottise répugnante et d'une vulgarité abjecte (la vulgarité, c'est la combinaison de la grossièreté et de la bêtise): Comprendre la Connerie, de Marmion. Intéressant, au passage, ces pseudo-brûlots qui commencent par "Comprendre" (Comprendre le Truc, Comprendre Machin...) C'est qu'on ne perd pas de vue les chiffres de vente. Or les études marketing montrent que ce genre de titres à la gomme fait vendre.

Bref, oublions cette saleté. Retour à Cipolla. Nous étions en 1998, j'avais seize ans, et je venais de regarder ce film hilarant: le Dîner de cons, de Veber, avec Lhermitte et Villeret. Et là, on m'explique que la morale du film serait: "on est toujours le con de quelqu'un", "tout le monde est con à sa manière". Je me rebiffe: "Mais ce n'est pas du tout la morale du film, bon Dieu!" Selon moi, l'idée de base, absolument évidente, c'était qu'un imbécile, même avec la meilleure volonté du monde, ne peut causer que des catastrophes, que se retrouver dans la dépendance d'un crétin est suicidaire, et que les idiots ne sont pas améliorables et ne tirent de leçons de rien (épilogue du film). Evidemment, la pièce et le film sont des morceaux de "justice poétique" puisque Brochant - qui n'est pas du tout un con, mais un sale type - se retrouve souffre-douleur de Pignon qui commet "mouches-du-coche" sur "mouches-du-coche"... pour rendre service!

J'en étais là de ma traversée du désert, commençant à douter de ma compréhension des choses, quand un type charitable, me tirant de mon désarroi, me déclare: "Mais oui, en effet, le Dîner de cons est basé sur Cipolla, et votre interprétation est correcte!" Evidemment, la découverte de Cipolla s'ensuivit sans tarder; une révélation, littéralement. Et un amusement terrible! Principe: A stupid person is a person who causes losses to another person or to a group of persons while himself deriving no gain and even possibly incurring losses. A stupid person is the most dangerous type of person. Je reconnais volontiers que dans la psychologie pratique des interactions sociales de base, je n'ai été durablement impressionné que par Cipolla et Rozin (théorie des trois émotions - contempt, anger, disgust - correspondant à la violation des trois codes moraux: la violation des lois sociales (community) entraîne le mépris, la violation de mon autonomie (autonomy) la colère, la violation des lois sacrées (divinity), le dégoût...) Pourquoi? A cause de l'extraordinaire simplicité de leurs théories qui pourtant ne sont aucunement simplistes. Ci-joint le lien vers l'article introductif écrit par Cipolla in person assorti des graphiques illustrés de James Donnelly (un côté Robert Crumb hilarant).
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"Est stupide celui qui entraîne une perte pour un autre individu ou pour un groupe d'individus, tout en n'en tirant lui-même aucun bénéfice et en s'infligeant éventuellement des pertes."

O.L.N.I. en vue.
Objet Livre Non Identifié.
Ce livre est incroyable, mais vrai !
Jamais lu une chose pareille.

Imaginez un éminent économiste américain écrire une théorie sur la stupidité humaine.
Le tout avec énoncés, principes, théorèmes, lois, démonstrations, schémas, courbes et...sérieux.

Ca a le goût, la couleur et la texture d'un traité d'économie mais toute ressemblance avec des livres existants serait purement et simplement une tromperie sur la marchandise.

Un remède hilarant et effervescent à la crise ambiante.
Renouvelez la lecture en cas de rechute. Consultez votre libraire référent. Attention le produit générique n'existe pas sur le marché.

Vous en achetez une palette. A 7 € l'exemplaire, vous demandez une réduction si besoin.
Vous demandez à votre comité d'entreprise un achat groupé.

Distribuez autour de vous.
A vos proches, au tout venant, au premier venu, à tout va...
Au bureau, à la cantine, à l'usine, au bistrot, par monts et par vaux.
Vous serez remerciés pour votre bonne oeuvre, croyez-moi.

Sur l'auteur nous ne savons pas grand chose.
Un pseudonyme ?
La biographie de ce Carlo M. Cipolla sur Wikipédia semble presque suspecte. Allez savoir, à vérifier.
Une chose est sûre et certaine, ce Cipolla a de l'humour à revendre.

Nous sommes tous stupides, un jour ou l'autre...tôt ou tard...

"Que l'on évolue dans les cercles les plus distingués ou que l'on se réfugie parmi les chasseurs de têtes de Polynésie, que l'on s'enferme dans un monastère ou que l'on décide de passer le reste de sa vie en compagnie de femmes belles et lascives, on rencontre toujours le même pourcentage d'individus stupides, pourcentage qui dépassera toujours vos attentes."

Eloquent, n'est-il pas ?

Je veux que ce livre fasse un "buzz" sur la toile...
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Ils sont hommes ou femmes, en haut ou en bas de l'échelle sociale, prix Nobel ou boulanger … les stupides sont également répartis dans toutes les populations et comme disait Brassens « le temps ne fait rien à l'affaire quand on est con, on est con ». Carlo Cipolla déroule en 60 pages sa théorie sur la stupidité et son impact sur nos sociétés. Amusant, ce court essai n'en est pas moins intelligent. En répartissant les populations en « Crétins » « Bandits » « Stupides » « Intelligents » et en définissant simplement chacune d'elle Cipolla illustre l'équilibre précaire des relations humaines mais aussi des démocraties qui peuvent se trouver prise en otage par les « bandits » ou les « stupides ». S'il est impossible de se débarrasser de ces êtres néfastes et dangereux - la stupidité étant génétique, on peut toutefois favoriser leur mise en veilleuse en privilégiant toutes les solutions qui sont « gagnant/gagnant » car l'intelligent est bien celui qui tout en tirant profit d'une situation, génère un gain égal pour autrui ou la société. Au fond ce petit livre fournit une grille d'analyse assez simple pour se situer et éviter d'être stupide, crétin ou bandit. Faites vos jeux…
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Livre reçu par Babelio , je me suis donc engagée à en faire une critique. Elle va être rapide. Si vous voulez vous éviter une heure de lecture désagréable je vous résume l'ouvrage.
Les gens de nature stupide sont également répartis dans toutes les catégories sociales et empêchent l'intelligence de faire progresser l'humanité.

Quelqu'un de stupide étant une personne qui fait du mal à l'autre sans se faire du bien à soi.
Aucun humour dans le texte ( inutile de penser à Flaubert ) , vous avez même un croquis avec les abscisses et les coordonnées pour savoir situer la nature du geste de celui qui vous frappe à la tête !!
Lien : http://luocine.over-blog.com..
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Selon Carlo Cippola, historien de l'économie et professeur à l'université de Berkeley et à l'Ecole Normale Supérieure de Pise, la stupidité humaine obéit à cinq lois fondamentales :
1/ Chacun sous-estime toujours inévitablement le nombre d'individus stupides existant dans le monde.
2/ La probabilité que tel individu soit stupide est indépendante de toutes les autres caractéristiques de cet individu.
3/ Est stupide celui qui entraîne une perte pour un autre individu ou pour un autre groupe d'individus, tout en n'en tirant lui-même aucun bénéfice et en s'infligeant éventuellement des pertes.
4/ Les non-stupides sous-estiment toujours la puissance destructrice des stupides.
5/ L'individu stupide est le type d'individu le plus dangereux.
Dans ce court essai (71 pages), le professeur Cippola tente de théoriser la stupidité humaine qu'il différencie de la simple sottise ou de la pure méchanceté en établissant un rapport entre les gains et les pertes des uns et des autres. La personne intelligente obtient un gain pour elle-même et pour autrui alors que le bandit obtient un gain au détriment d'autrui et que le stupide se pénalise lui-même tout en pénalisant autrui. Toute cette théorie illustrée par des schémas est assez agréable et aisée à lire mais aurait gagné en efficacité et en agrément si elle avait été illustrée par des anecdotes ou des exemples tirés de la vie quotidienne ou même de l'Histoire. La stupidité qui est, avec le bon sens, la chose au monde la plus facilement partagée se reste une réserve inépuisable d'inspiration pour les humoristes, ce que ne devait pas être ce brave professeur Cippola. Dommage.
(Livre critiqué dans le cadre de l'opération Masse Critique. )
Lien : Http://www.etpourquoidonc.fr/
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Hmmm mouais.

Cet ouvrage se révèle trop hypothétique, voire absurde.
Son caractère souvent trop conjectural peut laisser les lecteurs en quête de fondement.

• Pour davantage de critiques et recommandations littéraires, rejoignez-moi sur les réseaux sociaux sous e même nom : @teatimeandmore

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Lecture on ne peut plus rafraîchissante que Les lois fondamentales de la stupidité humaine. Bien que l'édition anglaise date de 1976, il nous a fallu attendre 2012 pour que les PUF publient ce petit bijou.
Dès l'achat de cet opuscule, on est saisi. En effet, comment quelqu'un peut-il nous entretenir de la stupidité et, nous lecteurs, avec quel détachement aborder celle des autres sans risque de s'y reconnaître ici et là ? Ce livre est culotté, bellement culotté, comme les bouffardes que l'amateur se réserve.
Le sommaire de première page rassure pour autant : tout est concis, quasi mathématique. Imparable d'humour, Carlo M. Cipolla entraîne son lecteur aussi facilement qu'un guide haute montagne nous affranchit de nos craintes. Tiens donc ! Prendrions-nous de la hauteur ?
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Carlo M. Cipolla nous fait ici une superbe démonstration mathématique, graphique à l'appui et énonce les cinq lois fondamentales pour classer les êtres humains en quatre catégories : les intelligents, les bandits, les crétins et les stupides.
Le principe est simple. On porte sur l'axe horizontal la mesure du bien que l'on fait à soi-même et sur l'axe vertical celle que l'on porte à l'autre. Si je me procure un avantage au détriment d'un autre, je suis un bandit. Si les deux parties en tirent un avantage, on est dans le quart des intelligents et ainsi de suite.
Ainsi les militaires qui ont des actes destructeurs qui ne leur rapportent rien sont des gens stupides. L'auteur tient aussi ce raisonnement avec les politiques et certains électeurs.
Ce sont certes des raisonnements simplistes et épurés, mais ils permettent à l'auteur de manier l'ironie et la critique. Car il énonce qu'il y a autant de gens stupides dans chaque catégorie humaine, indépendamment de la race, de la nationalité, du sexe ou de la classe sociale. La stupidité existe même chez les Nobel.
La dernière loi extrapole le raisonnement au niveau de la société. Pour qu'une société soit en évolution, il faut augmenter la part des intelligents, des crétins et des bandits à tendance intelligente.
Ce petit fascicule fut une pause littéraire très agréable dans mon programme et je me suis amusée, comme le suggère l'auteur, à me définir sur ce graphique explicatif. Souvent les actes me définissent comme un crétin, mais je me suis rassurée en me positionnant sur la zone des crétins intelligents.
Laissez vous tenter par cet humour anglais et cette ironie légère.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Carlo Maria Cipolla (1922 - 2000) est un historien économique italien qui fut professeur à l'Université de Berkeley et à l'Ecole normale supérieure de Pise.
J'avais entendu parler du livre de Carlo M. Cipolla au début des années 90. Paru initialement en 1976 en édition américaine, il venait de sortir en Italie (1988) sous le titre d'Allegro ma non troppo, et j'en avais noté la référence dans mon calepin espérant le lire un jour en français. Or, il se trouve qu'il vient tout juste d'être traduit, que je l'ai trouvé dans ma boîte aux lettres il y a quelques jours et que j'ai enfin pu le rayer de ma liste des livres à lire. Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre.
Le bouquin n'est pas épais, il s'agit d'un court essai d'une soixantaine de pages qui tente de théoriser la stupidité humaine en évaluant son impact sur nos destins personnels autant que sur la société dans son ensemble. Sous des airs d'approche scientifique, graphiques à l'appui, aucuns chiffres ni aucunes sources d'études ne sont cités car c'est surtout l'humour qui caractérise cet ouvrage, pour preuve la première ligne du texte « L'humanité est dans le pétrin. Ce n'est pas une nouveauté, cela dit. »
Ensuite l'auteur va s'évertuer à nous prouver que tous nos malheurs ont pour origine, la stupidité humaine, une cause à laquelle on ne peut échapper car quelle que soit la catégorie de population considérée (ethnique, géographique, socioculturelle etc.), le pourcentage de gens stupides y est toujours égal. Pour son étude il divise l'humanité en quatre grandes catégories (les crétins, les gens intelligents, les bandits et les êtres stupides) dont il tire cinq lois : 1- Chacun d'entre nous sous-estime la quantité d'individus stupides en circulation 2- On trouve la même proportion d'individus stupides dans tout groupe social quel qu'il soit 3- Est stupide celui qui fait du tort à un autre ou à d'autres sans en tirer aucun avantage pour lui-même, voire pour en subir une perte 4- Les individus qui ne sont pas stupides sous-évaluent toujours le potentiel de nocivité des personnes stupides et commettent trop souvent l'erreur majeure de traiter ou de s'associer avec elles 5- L'individu stupide est plus dangereuse que le bandit.
J'en devine qui se prépare à lever le doigt pour poser la question « Mais qu'elle est la différence entre un crétin et un être stupide ? » le crétin ne nuit qu'à lui-même, répond doctement Mr Cipolla.
Venons-en maintenant à mon avis, j'ai souri en lisant cet ouvrage, mais j'avoue avoir été légèrement déçu. Comme je le disais au début de cette chronique, j'attendais depuis plus de vingt ans ce livre, donc mis à l'aune de cette attente il est beaucoup trop court, en longueur comme en profondeur, pour me satisfaire pleinement. Mon conseil – pas vraiment honnête – lisez ce livre dans une librairie (soixante pages seulement) ce qui vous fera du profit et avec l'argent économisé, achetez un autre livre pour vous réconcilier avec votre moralité.
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