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Petit traité hilarant sur un sujet dont on ne parle pas assez et qui est pourtant fondamental. Parodie de démonstration, schémas à l'appui. C'est dans le même esprit tout plein d'ironie que la conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole ou bien toute l'oeuvre d'Alphonse Allais, avec un côté pseudo-scientifique assez poussé.
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amusant, ce petit livre vite lu, on ne peut s'empêcher de penser à certaines personnes proches ou du monde politique... en gros l'auteur trouve quatre types de personnes: les gens intelligents agissent pour leur profit et celui des autres; les bandit seulement pour leur profit, les crétins seulement pour le profit des autres... et les stupide pour le profit de personne
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L'auteur brosse un portrait de l'individu stupide en démontrant la validité de loi fondamentales, du fait que la proportion de stupides est identique dans toutes les catégories de populations et que leur nocivité se trouve parfois renforcée.

Un livre détendant dont le ton est parfois difficile à saisir, entre l'humour et le sérieux. Il révèle une partie de la stupidité parfois oubliée : la nocivité des actions de l'individu stupide.
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bien trop intelligent pour moi

c'est évidemment un livre pour les gens intelligents.
Comme moi je me trouve dans la catégorie stupide, voire crétine, il vole juste au-dessus de ma tête, d'autant que j'ai toujours eu du mal avec les maths.

En substance, ce livre se résume à une brève plaisanterie — qui serait drôle si elle se contentait de n'être que cela. J'avoue avoir sincèrement ri à l'énoncé faussement docte de la "Première Loi Fondamentale" et des conséquences délicieusement absurdes que provoque son raisonnement circulaire : "Chacun sous-estime toujours inévitablement le nombre d'individus stupides", il est par conséquent impossible de le quantifier puisque, par définition, ce chiffre que l'on nommera dès lors "σ" serait en dessous de lui-même ; la preuve en est que, quels que soient les individus observés (cols bleus, cols blancs, étudiants, lauréats du prix Nobel…), l'étude empirique découvre toujours "qu'un pourcentage σ d'entre eux était stupide", pourcentage qui, en vertu de la Première Loi, s'avère systématiquement plus élevé que prévu.

Le problème, c'est qu'on ne s'arrête pas là, et que par la suite, on ne distingue plus très bien s'il s'agit toujours juste d'une blague (qui devient alors vite lourde) ou des véritables idées de l'auteur… qui deviennent alors carrément creuses, péremptoires et méprisantes, entièrement fondées sur le postulat simpliste de la blague initiale qui essentialise l'individu "stupide" dans un biologisme sommaire.
'

Pour paraphraser Lévi-Strauss, le sot est d'abord celui qui se plaint de la sottise.

Au final, le plus comique dans ce livre reste peut-être son prix.


merci AymericHM
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Dans son essai court, lisible et plaisant, Cipolla fournit une théorie micro- et macroéconomique qui relie : 1. la disposition des humains à causer un bon (ou mauvais) rapport bénéfice/coût dans leurs transactions, et 2. la prospérité (ou le déclin) des sociétés. Une place à part est faite pour un certain groupe, les individus « stupides » : cet aspect pourrait être appelé « théorie de la stupidité ».
Cipolla part du principe que les individus présentent une certaine disposition, dans leurs actions, à engager un profil déterminé de relations entre le bénéfice qu'ils engrangent ou la perte qu'ils subissent d'une part, et la perte ou le bénéfice qu'ils infligent. Ceux qui bénéficient de leurs propres actions en en faisant bénéficier les autres sont intelligents, ceux qui en bénéficient au détriment d'autrui sont des bandits, et ceux qui agissent à leur propre détriment mais au bénéfice d'autrui sont des « crétins ». Enfin, ceux qui engagent des actions dommageables aussi bien pour eux que pour autrui, sont les individus « stupides ».
En macro-analyse, les sociétés bénéficient des situations dans lesquelles les individus intelligents sont plus agissants, et dans lesquelles sont plus nombreux et agissants les « bandits à tendance intelligente » (à qui leurs actions bénéficient plus qu'elles ne nuisent à autrui), et « les crétins à tendance intelligente » (que leurs actions désavantagent moins qu'elles n'avantagent autrui). Sans que l'auteur le dise, il s'ensuit qu'une certaine quantité de « banditisme intelligent », parmi les gens de pouvoir, et de « crétinerie modérée » à tendance intelligente parmi les personnes détenant moins de pouvoir, contribuent à la prospérité d'une société… ce qui ne va pas sans un certain réalisme éventuellement cynique.
L'autre aspect de l'essai est la « théorie de la stupidité » : la proportion d'individus stupides est absolument stable dans tous les domaines de la société, quels que soient la classe sociale, le niveau d'instruction, la région géographique ou la période historique. D'autre part, le comportement des individus stupides est réputé irrationnel et imprévisible, ce qui rend leur action particulièrement néfaste et difficile à empêcher, et qui ruine d'avance le résultat de toute tentative de s'associer à eux, a fortiori de leur confier du pouvoir.
Ainsi, les sociétés humaines porteraient un « poids fixe de stupidité », et leur efficience (économique) dépendrait surtout de la manière dont les « non-stupides » sont répartis (avec plus ou moins de tendance intelligente ou stupide parmi les bandits et les crétins), et du pouvoir que les non-stupides octroient ou non aux stupides, purs ou dans les franges de la crétinerie ou du banditisme.
La lecture que je fais de cet essai est forcément influencée par ma disposition consistant à rechercher si possible l'auto-lucidité. Tour à tour, nous présentons des comportements qualifiables d'intelligents, de « bandits », crétins ou stupides. le « bandit » en nous est la part qui s'accommode de la manière dont les actions qui nous profitent peuvent léser autrui, et la part crétine est celle qui nous pousse à laisser autrui profiter de nous. Comment considérer la part stupide ? C'est celle dont les motivations et la perception d'autrui sont tellement perturbées, qu'elles nous laissent aveugles sur le caractère doublement dommageable (pour nous-même et pour autrui) de nos actions.
Mais sous un autre angle, la « stupidité », c'est aussi le caractère qui nous apparaît particulièrement absurde, irrationnel, incompréhensible et néfaste chez les autres, quand nous nous sentons « séparés » d'eux par un fonctionnement psychique différent. Cela pourrait être le cas notamment chez des personnes au fonctionnement neuro-atypique, qui ont longuement vécu le comportement de leur entourage comme essentiellement irrationnel, incompréhensible et finalement cruel.
En résumé : un bref essai malin, aux thèses provocatrices, qui donne à réfléchir dans tous les domaines des sciences humaines : histoire, économie, sociologie, psychologie, pédagogie…
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Pas vraiment indispensable dans sa bibliothèque, ou comment faire la différence dans un repère orthonormé entre le crétin, le stupide ,le bandit et les intelligents, vaste programme et peu convainquant.
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Ce mini-guide s'adresse au gens "intelligents" afin qu'ils puissent se prémunir contre le pire fléau de l'humanité : les gens stupides! L'auteur offre une méthode simple et efficace pour départager les individus, ou leurs actions, à l'aide d'un schéma.

Avec sa prémisse au cynisme prometteur, ce livre a immédiatement titillé le petit démon sardonique qui sommeille en moi! Malheureusement, je dois dire qu'il n'a pas été à la hauteur de mes ambitions diaboliques! Selon moi, le texte n'est pas assez drôle pour être réellement amusant ni assez approfondi pour susciter une vraie réflexion. Je veux en lire une version plus étoffée et beaucoup plus acerbe! Moua ha ha ha! (rire machiavélique)
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une petite explication de la stupidité humaine!!! pour comprendre pourquoi certains êtres humains sont stupides!! j'ai bien aimé cet essai dommage qu'il soit si court!!!
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Pastiche jubilatoire, démonstration pseudo-rigoureuse, d'une exquise brièveté, ce traité est d'une drôlerie extraordinaire. La lecture -- même entrecoupée de fous-rires -- en est infiniment brève ; la jubilation n'en est que plus intense... Nous avons là une illustration exemplaire de ce que les blagues les plus courtes sont aussi les meilleures (c'est là, du reste, un point commun notable entre les blagues et les démonstrations scientifiques). Bref : un livre à lire absolument pour ne pas mourir idiot (étant entendu, par ailleurs, que ce traité ne remédiera d'aucune manière à l'éventuelle stupidité du lecteur) !
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Voilà un tout petit livre à la fois intelligent et drôle qui ne manquera pas d'alimenter votre éventuelle misanthropie. Vous ne regarderez en tout cas plus votre entourage de la même manière.
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