Quel pied, un seul livre pour deux histoires différentes. La novella Les Tambours du dieu noir est suivie de la nouvelle L'Étrange Affaire du djinn du Caire. En plus ici on nous souhaite la bienvenue.
Bienvenue dans la première publication française d'un nouveau maître de l'uchronie et du surnaturel. Bienvenue dans les mondes mirifiques criants de réalisme, foisonnants de couleurs, de sons et de parfums, de
Phenderson Djèli Clark.
Et franchement l'éditeur ne nous trompe pas sur la marchandise car nous sommes bien là dans deux récits de steampunk uchroniques. Enfin c'est comme cela que je les décrirais car si j'aime les littératures de l'imaginaire, je ne suis pas une spécialiste.
Car ici on retrouve toutes les caractéristique de l'univers steampunk. Nos histoires, surtout la première est composé d'éléments inspirés des machines à vapeur du 19ème siècle et des codes esthétiques caractéristiques de l'époque Victorienne avec des découvertes futuristes. On y vois également des savants fous, des inventions en tout genre, des outils surréalistes, des inventeurs loufoques. Bref notre auteurs nous entraine dans des mondes étonnants, fabuleux, extraordinaires… Et on se laisse prendre au jeu.
Mais alors que nous raconte « les Tambours du dieu noir »
La Nouvelle-Orléans est un territoire neutre, une cité libre cerné par une guerre de Sécession interminable. Jacqueline dit « LaVrille », jeune pickpocket, embarque à bord de l'aéronef de la capitaine Ann-Marie St Augustine pour une mission périlleuse, récupérer les tambours du dieu noir, une arme redoutable aux mains des confédérés.
Nous sommes là dans une uchronie qui mêle magie vaudoue et mythologie africaine, une uchronie car c'est bien un récit d'évènements fictifs que nous conte
P. Djèli Clark, mais des évènement qui ont comme point de départ un fait historique ayant existé. Ici la guerre de sécession, mais notre auteur tort l'Histoire et du coup en découle tout un tas événements divergents qui va nous faire vivre des aventures extraordinaires.
Ce que j'ai particulièrement aimé aussi ici, outre le décor coloré et l'atmosphère moite et crasseuse, se sont les héroïnes, car oui les femmes sont à l'honneur dans cette novella. Elles sont courageuse, elles ont des caractères bien trempés, elles mènent la danse.
J'ai apprécié que ce récit soit raconté à la première personne. J'ai trouvé très malin que l'auteur mêle à ses dialogues des mots et des expression cajun, puisque nous sommes en Louisiane en terre acadienne, et d'autres créoles car ici c'est l'Afrique , les anciens esclaves et les dieux africains qui parlent.
Mais si j'ai aimé ce premier texte, je crois que le second m'a encore plus emporté. Peut-être parce que nous étions là en plus dans un univers plus fantaisiste. Et qu'en plus, nous avons ici une véritable intrigue policière.
Ici on va suivre Fatma el-Sha'arawi. Elle bosse au ministère de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles. Nous sommes en Egypte et les britannique n'ont jamais eu le temps de prendre le pouvoir, l'Egypte est un pays rayonnant et indépendant. le Caire est une capitale qui compte au même titre que Paris ou London. En cette année 1912, voilà près 50 ans que la terre d'Egypte a vu revenir quantité de créatures surnaturelles. D'où le ministère où travaille Fatma. Il faut réguler ces êtres venus tout droit des légendes et de la mythologie moyenne orientale? Et en plus un Djinn a été assassiné.
Là aussi j'ai aimé le décor envoutant de cette Egypte fantasmée. Et j'ai surtout adoré notre détective de l'étrange. Fatma el-Sha'arawi est à l'instar de Thursday Next, une jeune femme passionnée, érudite et attachante.
Et ce qui est incroyable aussi, c'est que notre auteur ait su m'emporter si loin en si peu de page (137 je crois pour ces deux histoires incroyables).
Bref je me suis régalée avec ces deux récits fantastiques. Et ça tombe bien j'en ai d'autres de
P. Djèli Clark dans ma PAL.