Hervé Claude continue son observation de la population et de la culture Australienne. Après "
Les ours s'embrassent pour mourir" (que j'avais moyennement apprécié) et "
Nickel Chrome" (qui est bien meilleur), l'ancien journaliste s'attaque cette fois aux aborigènes. Population qui n'avait pas encore été au centre de ses préoccupations littéraires.
Dans ce roman, où d'affreux crimes sont commis à travers cet immense pays-continent, le lecteur retrouve les personnages récurrents qui ont fait le succès de ses précédents romans. Ashe et son ami le policier Ange. Les deux amis, à l'occasion amants, sont cette fois au coeur d'une histoire terrible. Celle des aborigènes et des atrocités dont ils ont été victimes. Parqués comme des bêtes, massacrés, oubliés. Et Ashe, naïf se rendra compte au fil de son enquête que la société qu'il vient d'adopter n'est pas encore prête à sortir ses cadavres du placard.
Bien sûr, on ne peut pas comparer Hervé Claude à un Upfield qui a disséqué cette population mieux que quiconque. Pourtant, on ne peut que saluer son audace. Ce roman est fort et puissant. Les personnages, bien travaillés, en plein questionnement, sont bouleversant et bouleversés. Leurs certitudes s'effondrent devant l'évidence. Et qu'en est-il de ce jeune homme qu'Ashe croise ? Que représente t-il si ce n'est ce lien ténu entre les aborigènes et les Blancs ?
Personnellement, j'adore l'Australie (bien que n'y ayant encore jamais mis les pieds !) et je remercie Hervé Claude de s'attacher à décrire à travers des enquêtes bien menées, un pays magique comme celui-là.
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