Les mâchoires du serpent

Déjà, oublie le résumé : les victimes n'ont pas eu le sexe tranché, mais arraché. Et le résumé des rapports australiens blancs / aborigènes qui n'est pas vraiment l'angle abordé dans le livre. C'est peu, mais ça pose quand même la question du sérieux de l'éditeur…

J'ai avancé dans le livre pour toutes les raisons que je te donne au-dessus. Et puis, au bout d'une centaine de pages, ça ne l'a plus fait. Pourquoi ?

- le côté gay. Je n'ai rien contre un protagoniste gay, comme tu le sais :). le problème est qu'ici les rapports sociaux tournent exclusivement autour de la gay-ittude. Déjà, ça manque de filles, dans l'histoire, et ensuite c'est un peu étouffant, mais pas dans le bon sens.
- le côté « je vais t'apprendre comment c'est en Australie« . L'auteur a bien potassé son sujet et ne fait pas trop d'erreurs pour quelqu'un qu ne vit pas Down under. Mais le côté professoral m'agace. Je voulais lire un polar australien francophone, j'ai lu un polar français qui se passe en Australie, ce qui enlève à la fois le charme et la spontanéité. Les informations politiques et sociologiques sont souvent exactes, mais elles ne donnent pas le sentiment d'être vécues, seulement décrites.
le côté trop descriptif. Je sais que je suis chichipompon avec ça, mais je déteste qu'on me dise ce qu'il se passe. Si je lis un livre, c'est pour être dedans, pas pour être spectatrice. Une grande partie du livre se contente de narrer une histoire au lieu de mettre en scène des personnages. Je m'ennuie. Sans compter les affirmations péremptoires qui ont beau refléter l'avis de la majorité, mais m'ordonnent en quelque sorte de penser comme tout le monde.
- les petits arrangements avec la vérité. Désolé, mon pote, il n'y a pas de dingo en Tasmanie. Je sais que ça arrange l'auteur, mais non. Et Alice Springs n'est pas la capitale du Territoire du Nord, c'est Darwin.