Ce soir-là.
Il fallait bien qu'on se ressemble
Que tu sois triste comme moi
Pour que ton rire ait des sanglots
Sur mon épaule
Il fallait bien que tu sois seule
Pour imaginer ce qu'est la solitude
A n'y voir plus clair
Et pour laisser ta main dans la mienne
Tu me disais Connaître-je la gaité
Il fallait bien que tu la vives
Pour pressentir ce qu'elle est
Il n'est que le mal aimé pour nommer l'amour
La gaîté qu'on élude et le cri qu'on raisonne
Se confondent bientôt à l'absurde
Si tu me disais Connaitrais-je l'amour
J'y lirais que tu m'aimes
Il fallait bien bien que tu sois gaie
D'une gaité profonde jusqu'à la douleur
Pour me montrer le mois de Mai et que je m'en souvienne.