Tai-Pan

Il y eut un petit silence, et Culum se demanda pourquoi son père avait-il laissé passer l’insulte. Mais était-ce une insulte ? N’était-ce pas encore un de ces faits de la vie – les aristos moquant toujours quiconque n’est pas aristo ?

Le monde a besoin de la Chine et la Chine a besoin de la Chine.

- Ce n’était pas une vraie bataille.
- Deux petites frégates contre vingt jonques de guerre et plus de trente brûlots ? Vous n’appelez pas ça une bataille ?
- Un engagement, monsieur Struan. Il aurait pu y avoir une bataille…

[le gouverneur anglais William Longstaff] Nous devons arriver quatre heures en retard pour prouver que nous sommes « supérieurs » alors que, naturellement, tout le monde sait bien que nous sommes supérieurs !

- Pourquoi avez-vous fait ça, Will ?
- J’ai reçu une lettre particulière de son Excellence Ti-sen il y a deux jours, me demandant de le faire comme preuve de sa bonne foi.
- Vous auriez pu attendre.
- Il demandait une réponse immédiate et je ne… Il n’y avait aucun moyen de vous joindre.
- Immédiat en chinois, peut vouloir dire n’importe quand, jusqu’à un siècle.

[Dirk Struan au gouverneur Longstaff] Il y a une chose qu’il faut savoir sur les Chinois : ils adorent l’argent. Mais l’extorsion ne bénéficiait qu’à la classe dirigeante mandchou, pas à tous les chinois. Les Mandchous pensent que nos principes – le christianisme, le parlement, le suffrage libre et, par-dessus tout, l’égalité devant la loi et le système juridique des jury – sont révolutionnaires et dangereux et mauvais. Mais ils veulent notre argent.

Jin-Qua ferma les yeux et songea au barbarisme des européens.
ils étaient velus comme des singes. leurs manières étaient laides et repoussantes.ils sentaient incroyablement mauvais,. ils n'avaient aucune culture, pas d'usages, aucune grâce,le dernier des coolies valait dix mille fois mieux que le meilleur des européens. et ce qui s'appliquait aux hommes s'appliquait encore plus aux femmes.