Cocktail, tome 2 : Lovemaker

— Minute, qu’est-ce que j’ai raté, là ?
— C’est super, répondis-je. Et si tôt après le mariage. Quelle année pour vous ! Quoi, Simon ?
Il me tapotait l’épaule.
— Comprends pas. Huit semaines de quoi ? s’enquit-il d’un air ahuri.
— Elle est enceinte, l’informai-je, levant les yeux au ciel à l’adresse de Megan, qui m’imita.
Simon fixa Trevor, sous le choc.
— Mec ?
Hochement de tête de Trevor.
— Mec.
Simon digéra l’information, puis sourit. De toutes ses dents.
— Mec !
Prenez-en de la graine, les filles : c’est comme ça qu’on communique avec quelqu’un qu’on n’a pas revu depuis dix ans !

Il y a des nuits où j’ai envie que ce soit lent. Et d’autres, que ce soit doux. Et d’autres encore, que ce soit rapide et trash.

Peu d’hommes maîtrisent le mot en C. On en a vite plein la bouche, de celui-là. Hum. Certains le susurrent tout le temps, d’autres l’utilisent même dans la conversation de tous les jours. Mais tout est dans la manière de le placer : quand, où, comment. Parler cochon, c’est tout un art. Faites-le souvent et ça devient la routine. Ne le faites jamais, et vous ratez quelque chose.

Être la moitié d’un « nous », ce n’était pas toujours facile.

Tromper, c’était quoi ? Où était la limite qui, une fois franchie, vous empêchait de revenir en arrière ? Était-elle différente pour chaque couple, ou tout était-il noir ou blanc ?

Le problème, c’était que tous les hommes s’accordaient à dire que ce que Neil avait fait, aussi moche que ce soit, n’était pas une raison suffisante pour rompre. Évidemment, toutes les filles étaient de l’avis contraire : embrasser, c’était tromper ; il n’y avait pas besoin qu’une queue intervienne pour que ça soit une trahison.

Les plus douces des obscénités s’échappaient de sa bouche divine. Cette bouche qui, je le savais, exercerait la plus douce et cruelle des revanches sur tout mon corps.
Je l’aimais ainsi, j’aimais pouvoir lui faire perdre toute raison.

Je ne suis certainement pas un simple quelqu’un. J’estime valoir un peu plus que ça...

J’aimais le sexe sur le plan de travail, dans la douche, sur le carrelage de la cuisine et dans l’escalier – enfin, une nuit seulement, l’escalier – mais le sexe tranquille était toujours mon préféré.