Sauf les Fleurs

Une famille sous l'emprise d'un père violent.
Histoire terrible qui ne pouvait pas finir dans la dentelle et la douceur
Beaucoup de délicatesse dans l'écriture

Nicolas Clément dans ce livre court, extrêmement dense, sombre mais éclairé, nous parle, dans une ponctuation qui bouscule, de la beauté fragile des fleurs, qui se font piétiner sans rien pouvoir y faire...
Un livre parlant de violence "banale", de (sur)vie, de construction de soi dans la peur puis sur des gravats, la confrontation aux autres, à la stigmatisation, mais en même temps l'éveil aux sentiments, et la force de l'amour filial et fraternel.

Dans une langue brève, concise et poétique, Nicolas Clément nous raconte une vie/des vies effacées, gachées à jamais, mais sans victimisation.

La suite:
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Dans Sauf les fleurs, Nicolas Clément nous fait découvrir l'histoire de Marthe dont la vie a été détruite par un père violent. On retrouve chaques étapes de la vie de ce personnage principal. J'ai trouvé que les sentiments de l'héroïne étaient parfaitement retranscrits. En effet, on comprend sa peine face à la mort de sa mère ou sa volonté de se venger de son père. On peut facilement s'indentifier à cette histoire malheureusement d'actualité.

Comment alléger un thème aussi dramatique que la violence familiale et conjugale ?
Mais en glissant un brin de poésie et de fantaisie ,pardi !
L'auteur traite intelligemment le sujet sans tomber dans le purement tragique , avec une fraîcheur infinie , et en toute simplicité...


Voici les ingrédients parfaits pour ce roman qui fait mouche

Voici un livre très bref qui est empreint d'une gravité dans la narration : mais l'écriture est à la fois surprenante par son style tranchant, tout autant qu'audacieuse, puisque non dénuée de lyrisme et de poésie, et c'est ce qui en fait tout son charme.
Le texte nous livre ici des images pour tenter de dire des choses violentes, dures ; la vie de Marthe, son histoire racontée par elle-même, narratrice de ce roman.
L'histoire en elle-même peut paraître malheureusement banale (une jeune fille qui tente de protéger sa mère contre les coups violents de son père) mais elle n'en reste pas moins bouleversante, au travers de tous les efforts que font Marthe et son jeune frère pour échapper à cette violence, qui transpire à grosses gouttes dans leur quotidien effrayant, tout au long de ce court et joli texte.
J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce petit livre, très troublant dans son style et sa narration, et très touchant, qui ne pourra pas laisser complètement indifférent.

Quand la violence d'un père désagrège les mots d'une adolescente.

L'histoire ne m'a pas énormément plu car elle était plutôt sombre mais très réaliste puisque ce roman retrace l'enfance de Marthe, le personnage principal, et raconte l'histoire de sa famille qui vivait dans une ferme et endurait la violence du père. Ce qui est plaisant c'est de voir la progression et les états d'âme de la jeune femme, de voir sa peur se transformer en rage et de s'apercevoir qu'elle commettra un acte irréparable.

Ce livre m'a assez intriguée, tout d'abord par sa mise en forme: des petits paragraphes et des sauts de lignes entre ces derniers, comme dans un journal intime. Aussi j'ai trouvé l'écriture très brève et peu riche en détails, mais ce n'est pas forcément quelque chose de péjoratif puisque cela laisse libre cours à l'imagination du lecteur. J'ai préféré la plume de l'auteur à l'histoire en elle-même, en effet ce roman est écrit avec légèreté, il est plein de sentiments, de poésie. Les passages sont très bien nuancés, entre le réconfort auprès des animaux, plus doux et apaisant, et les mains battantes du père, oppressantes et lourdes.