Il y a quelques semaines, Babelio a organisé un concours en collaboration avec la maison d'édition Libretto et j'ai eu la chance de remporter un livre (merci beaucoup !). L'occasion pour moi de découvrir le premier roman de Nicolas Clément,
SAUF LES FLEURS.
Nicolas Clément se glisse dans la peau de sa jeune narratrice, Marthe, dont la vie à la ferme avec ses parents est une tragédie.
Ce n'est pas la faute de sa douce maman, ni de son petit frère Léonce, ni même de la gentille voisine mais de Paul, son père. Paul est un homme violent qui bat la mère de Marthe et piétine l'enfance de ses gosses.
L'auteur fait le récit d'un drame bouleversant, celui de la violence ordinaire qui se joue quand les portes sont closes et les volets fermés.
Ce court roman est très surprenant car le style de l'auteur est loin d'être banal. le rythme est rapide, les phrases sont courtes et il y a beaucoup de métaphores.
Nicolas Clément utilise des tournures de phrases très particulières : des mots sont employés pour d'autres, il n'y a aucune ponctuation pour les dialogues donc on ne sait pas toujours qui parle. Certaines tournures sont trop précieuses quand d'autres sont incompréhensibles tant c'est imagé.
J'ai vraiment eu du mal avec ce style peu habituel. J'avoue d'ailleurs que j'ai fini le livre car il fait environ 75 pages, au-delà je ne pense pas que j'aurais continué.
Pourtant, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé
SAUF LES FLEURS car l'histoire de Marthe et de sa famille est poignante. J'ai été émue par cette jeune fille et par sa destinée tragique. Si j'avais apprécié le style de Nicolas Clément, je pense que j'aurais été encore plus ébranlée.
Son prochain roman me parlera peut-être davantage.