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Après une année de CP laborieuse, Zoé parvient enfin à lire correctement. Son papa est très fier et, pour la récompenser de ses efforts, il l'emmène choisir un livre dans une librairie. C'est là, par le plus grand des hasards, que Zoé apprend l'illettrisme de son père.

Ce 1er roman adopte à la fois le point de vue de Zoé et celui de Cédric, son père. Les phrases sont courtes mais transmettent suffisamment d'émotions pour emporter le lecteur. le sujet est important et très intéressant : il lève un tabou et remet en cause l'image parfois faussée que les enfants ont de leurs parents.

Mais, de façon contradictoire et surprenante, j'ai trouvé que ce récit stigmatisait les illettrés. Oui parce que, vous le savez sans doute mais un adulte illettré a forcément été un enfant turbulent, qui a fait 1000 bêtises mais le regrette amèrement... (tu vois, si tu ne veux pas être aussi malheureux que le papa de Zoé et donner honte à ta famille, faut arrêter tes bêtises et te mettre un peu au travail !).
Je suis d'autant plus déçue par l'image que ce roman donne de l'illettrisme que j'avais été fort enthousiasmée de voir qu'un livre pour enfants se penchait sur la question.

Je ne m'attarderai pas outre mesure sur les quelques invraisemblances qui m'ont fait hausser les sourcils : Zoé téléphone en cachette à sa meilleure amie, à 6 ans..., meilleure amie dont justement la mère dispense des formations aux illettrés (comme c'est pratique !).

Une déception à la hauteur de mes attentes. Reste à savoir ce que ma fille ressentira à la lecture de ce livre ; peut-être serais-je surprise...
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Un excellent petit roman, pour lecteurs débutants, sur l'illettrisme.
Roman à deux voix, alternativement Zoé, qui vient de terminer son CP et a enfin découvert la lecture, et le plaisir de lire ; et Cédric, son papa, avec qui elle vit seule une partie de la semaine, un excellent papa qui sait faire tant de choses.
Mais elle va découvrir malencontreusement qu'il ne sait pas lire.
Ce qui lui pose pas mal de questions, vis à vis du papa, et vis à vis du regard des autre aussi.
Un sujet grave, très joliment traité.
Un livre écrit gros, illustré, facile à lire, avec le nom du narrateur à chaque début de chapitre.
Pour découvrir que ce qui semble évident ne l'est pas forcément pour tout le monde.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Ce roman pour jeunes lecteurs de 7-10 ans traite d'un sujet délicat : l'illettrisme. Zoé, le dernier jour de son CP, voit un nouveau monde s'ouvrir devant elle. Jusqu'alors, elle tâtonnait, ânonnait, mais ne savait pas vraiment lire, et là tout d'un coup, ça y est ! Elle y arrive toute seule ! Un événement pareil, ça se fête. Zoé demande à son père, chez qui elle passe sa semaine de garde alternée, de lui faire un cadeau, et quoi de mieux qu'un livre en l'occurrence ? À la librairie pourtant, Zoé va apprendre une nouvelle qui la foudroie : son super papa ne sait ni lire ni écrire

Ce brillant petit livre réussit à renverser les rôles – l'adulte ne sait pas lire, l'enfant sait – sans qu'un personnage n'écrase l'autre. L'enfant va d'abord éprouver de l'étonnement, puis une honte passagère, et enfin une profonde empathie. Pour l'adulte qui ne sait pas lire, c'est la honte qui prévaut, mais momentanément. Yves-Marie Clément suscite l'émotion chez son lecteur en donnant successivement la parole à Zoé, puis à Cédric, le papa. C'est donc chaque fois un narrateur à la première personne qui nous fait partager ses sentiments et dont nous suivons l'évolution.

Émilie Vanvolsem illustre cet ouvrage à l'aquarelle (me semble-t-il), en jouant sur des camaïeux, et elle croque ses personnages et ses décors d'un simple trait, très expressif. Les illustrations des pages 15 et 16 rendent immédiatement perceptible le désarroi du père et de l'enfant : ils se tiennent par la main, les yeux écarquillés fixant un point devant eux, incapables pour le moment de se regarder... Un collaboration très réussie.
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Le monde de l'édition pour la jeunesse française est très riche, même si ses autrices et auteurs sont loin de l'être tous. A côté des poids lourds du secteur, une multitude de petits éditeurs cherchent et trouvent leur place auprès des auteur·e·s et, plus péniblement, sur les tables surencombrées des libraires. Kilowatt est un de ceux-là, aux côtés par exemple du Muscadier. Ces éditeurs proposent fréquemment à leurs lecteurs une littérature engagée. D'aucuns pourraient, à juste titre parfois, redouter de voir paraître, sous cette appellation, des livres dégoulinants de bons sentiments et d'intentions politiques naïves, où l'ambition littéraire serait sacrifiée à quelque message à transmettre à la jeunesse.

Les livres d'Yves-Marie Clément échappent, me semble-t-il, à cet écueil, combinant style, lisibilité et cette forme d'engagement qui ne trompe pas quand il est aussi, hors écriture, celui d'une vie. Ainsi, Kilowatt, l'éditeur mentionné, a publié récemment Ni lire, ni écrire, un petit récit de 41 pages, lisible à partir de 7/8 ans, annonce la 4ème de couverture.

Zoé vient tout juste d'apprendre à lire quand elle s'aperçoit d'une chose étonnante que son papa avait réussi à lui cacher jusqu'ici : il ne sait ni lire, ni écrire, d'où le titre du livre, qui n'est pas une revendication, mais le constat d'un fait social bien réel.

Dans notre pays, on estime que 5 % de la population ayant été scolarisée en langue française, en France ou à l'étranger, est illettrée. Dans les études sur le sujet, l'analphabète est celui qui n'a jamais appris à lire ni à écrire, cas rarissime chez nous, alors que l'illettré est celui qui a appris, souvent mal, et qui a « oublié », la plupart du temps à la suite d'un parcours de vie difficile qui a pesé d'abord sur sa scolarité. de ce fait, il éprouve des difficultés à lire, qu'il vit comme insurmontables, et dans la gêne et la honte quand, arrivé à l'âge adulte, il n'arrive plus à masquer son handicap.

Zoé se fiche évidemment des statistiques. La révélation, dans les circonstances que l'on va voir, que son super papa à elle ne sait pas lire, la submerge d'une émotion incontrôlable. Cela lui semble à peine possible et à peine croyable. Comment s'en sortir ? On ne racontera pas ici comment Yves-Marie Clément dénoue la chose. Son récit se joue à deux voix alternées, celle de Zoé et celle de Cédric, le papa, mis en quelque sorte au pied du mur par le cheminement scolaire de sa fille.

Sur mon phonoblog, un extrait lu à voix haute :
Lien : https://littejeune.blogspot...
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Lu dans le cadre d'un rallye lecture à l'école, en CE2 : et je suis arrivé 2e !
Son papa était handicapé, il ne savait ni lire, ni écrire.
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On découvre donc le quotidien de Zoé et de son père, et ce jour fatidique, où une simple inscription à un concours, a dévoilé l'illettrisme du papa. Alternant la voix des deux personnages pour mieux faire comprendre aux lecteurs les enjeux de ce problème, on se glisse facilement dans leur tête. La honte du papa fait face au regard innocent de son enfant qui va finalement le pousser à reprendre l'école.

L'écriture est fluide et les dessins accompagnent avec délicatesse les situations quotidiennes que doivent affronter le duo. L'auteur signe un roman touchant et juste qui permet d'aborder avec les enfants ces différences.
Lien : http://boumabib.fr/2019/05/0..
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