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Critique de oceaneclaer


C'est l'histoire de Marie Laurençin et de Nicole Groult.
Marie Laurencin, on la connaît grâce à Apollinaire et son magnifique poème de rupture : Sous le pont Mirabeau coule la Seine et mes amours, faut-il qu'il m'en souvienne.
Leur liaison dura cinq ans quand même, mais Apollinaire devait être tant macho et goujat, que Marie s'en lassât. Ils ne cessèrent point de s'aimer néanmoins, jusqu'à la mort d'Apollinaire.
Nicole Groult, on aurait pu la connaître, grâce à Benoîte (Groult) Maintenant, c'est fait. C'est une femme beaucoup plus intéressante que Marie, forte, belle, riche, intelligente, élégante, qui sent bon…
Nicole semble un peu coincée sexuellement avec André, son mari. Mais cela ne durera pas.
Il semble qu'elle connait le plaisir avec Marie. Leur « amitié-amoureuse » ne sera jamais aussi intense que dans l'absence (les années d'exil en Espagne de Marie), en témoignent des centaines de lettres. « J'ai un tel désir de voir ton visage dans le plaisir, je pense souvent à cela » et de poèmes « Tes yeux sont deux oiseaux bleus
Tes seins sont deux oiseaux blancs..."
Mais qu'en est-il de leur relation quand elles sont dans la même ville ? Moi, je ne sens pas tant que ça, la passion amoureuse. Elles ont de multiples amants (surtout Marie, mais Nicole s'est bien rattrapée, il semblerait même que le père de Benoîte ne soit pas son père…) Bref, je ne suis pas rentrée par effraction dans leur intimité.
En revanche, j'ai beaucoup aimé le récit historique, surtout la période pré et post première guerre, avec la description du Tout Paris de l'époque, artistes de tous poils, peintres, poètes, couturiers, décorateurs, d'une liberté sexuelle avant-gardiste, c'était vraiment la Belle Epoque.
J'ai été un peu gênée par le style de Françoise Cloarec, on le dit « impressionniste » peut-être le dirais-je décousu. Les années 40, sont survolées, Marie est suspectée de collaboration, Nicole s'en éloigne, c'est le délitement de la relation. Marie finira dans la solitude, Nicole, entourée de sa famille. C'est une fin un peu triste.
Donc, trois fois oui pour la peinture du milieu artistique des années folles, j'ai vraiment apprécié l'excellente documentation, sans oblitérer les ragots et les potins. Je serai plus réservée sur la relation amoureuse des deux femmes que je ne ressens pas bien. Quant à la peinture de Marie Laurencin que ce livre m'a permis de (re) découvrir, je n'y suis pas très sensible.
Ce que je viens de lire sur sa biographie, c'est qu'après sa libération de Drancy où elle avait été internée suite à des relents de collaboration, c'est Marguerite Donnadieu (Duras) qui la recueillit. Et elle reçoit même Marguerite Yourcenar et sa compagne Grâce chez elle en 1951. Ce sont ces connections qui me ravissent…
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