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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Deuxième rencontre avec Daniel Clowes et j'ai retrouvé son univers un peu cynique et froid.
La couverture de l'ouvrage que j'ai emprunté haute en couleurs ne correspond pas à l'intérieur de la bande dessinée, puisque Daniel Clowes n'a utilisé pour seule couleur qu'un bleu-vert, très froid et distant, reflétant finalement le monde et les pensées d'Enid et Rebecca.
On part à la rencontre de deux jeunes filles, Enid et Rebecca, qui portent un regard assez sournois, parfois acerbe sur le monde qui les entoure. Malgré ce qu'elles pensent et les propos crus qu'elles tiennent, je me suis attachée à elles.
J'ai particulièrement aimé le graphisme de Clowes, tout en subtilité et réalisme. Les dessins et les textes sont clairs, la couleur bleu-vert dominante nous offre un ouvrage lisse et glacial. Les visages sont très expressifs et assez durs...
Finalement que de compliments.
Un auteur à découvrir réellement.
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Ce n'est jamais évident d'entrer dans une bande dessinée de Daniel Clowes, il y a toujours un côté dérangeant, voyeur, avec des personnages ambigus et un rythme monotone. Et c'est toujours un bon moment après la fin de la lecture que son impact se fait sentir.
Le graphisme est en bichromie, sans nuances, en aplats uniquement, le trait épais au noir et un vert d'eau pour donner du relief.
Enid est une ado un peu rebelle, dans une ville sans âme des Etats-unis, intéressée par le morbide, comme toute sa génération d'ados en manque de sensations, une légère tendance punk, mais en fait, c'est une américaine moyenne comme tant d'autres, Rebecca est sa meilleure amie. L'histoire raconte la vie de ces ados, cette période avant d'entrer dans l'âge adulte, une jeunesse perdue, qui rêve d'autre chose que ce que la vie leur propose, mais qui finira par s'en contenter, comme d'autres avant eux. le récit s'attache à de petits détails de leur vie, série TV, magasin de disques, rencontres diverses, et les autres sont bien évidemment tous des nazes…
C'est une critique de la société américaine, du soi-disant rêve américain. Chez Daniel Clowes, tout tourne autour du regret, de ce que la vie propose en réalité, du destin qui n'est jamais glorieux, c'est une éloge du pathétique, plutôt cruelle mais tellement réelle.
Bref, on lit ça sans trop savoir où l'auteur nous mène, il nous endort, comme il endort ses personnages, et on se réveille avec une sacré gueule de bois.
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Je ne suis pas très bande dessinée américaine. D'ailleurs, je me refuse à utiliser le terme qui les caractérise, depuis que j'ai appris que les Américains parlent de "European comics" pour parler des "nôtres".
Cependant, cette vision de la classe moyenne d'une petite ville américaine un peu perdue on ne sait trop où tranche avec une grande fraicheur avec tout ce qu'on peut généralement voir, lire, entendre de la vie américaine. Et on s'étonnera peut-être de ne voir que des blancs, évidemment. Mais c'est une réalité dans certaines villes, alors que d'autres sont essentiellement noires. Qu'importe. Il y a une belle utilisation du temps, des silences, des moments, des échanges dans cette bd centrée sur deux jeunes filles sur le point de devenir adultes et donc responsables, et que cela manifestement effraie. Trop intelligentes aussi pour le vouloir réellement, elles devront cependant finalement s'y coller. Oui, mais comment rester fidèles à elles-mêmes... Ne parlons même pas de cause, de foi ou de ce en quoi elles croient: manifestement, le matérialisme américain leur a ôté toute velléité de ce côté.

Et comment leur en vouloir? Elles vivent dans les USA des années 90. Autant dire rien de bien palpitant. Et elles le savent.

Le film est formidable aussi, mais, curieusement, n'a pas grand-chose à voir.
Formidable Thora Birch à côté de Steve Buscemi et Scarlett Johansson.
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Daniel Clowes est un tenant de la ligne claire américaine. Avec lui, la transition vers l'âge adulte est synonyme de crise émotionnelle. En toile de fond, la société américaine en prend aussi pour son grade. Sans complaisance, il explore des anti-héros, des "vecteurs d'angoisse", des esprits indécis, des sensibilités contemporaines, des outsiders sublimes, le tout parfaitement accordé à ce monde cruel, sec et vide. Les deux héroïnes cherchent l'épanouissement, mais celui-ci est ambitieux, complexe, peu docile. Elles demandent de l'aventure mais reculent devant rien. Chaque instant de bonheur est dur à réaliser. Daniel Clowes l'avoue dans cet album mélancolique où son trait pur et son propos satirique font merveille.
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