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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Rescapée de l'attentat de Charlie Hebdo, la dessinatrice Coco revient dans Dessiner encore sur cet événement tragique qui marquera à tout jamais sa vie. Elle y raconte la perte de l'insouciance, la culpabilité et les “et si” qui ne cessent de la submerger.

C'est l'histoire intime de son 7 janvier 2015, ce moment où sous la menace des terroristes, elle doit taper le code d'entrée de la salle dans laquelle se tient la première conférence de rédaction du journal de l'année.

A l'heure où les attentats de janvier 2015 sont encore dans toutes les mémoires, Coco prend ses crayons pour y raconter les cinq années de dépression qui ont suivi, mais aussi son traumatisme et sa reconstruction. Elle a choisit le bleu pour chasser le rouge sang de l'attentat et chasser les deux fantômes noirs de cette terrible journée.

Au fil des bulles, on la voit chuter, s'enfoncer, plonger, suffoquer dans une vague, et finalement remonter. Ses dessins, ses traits d'encre et aquarelle parlent pour elle et y dépeignent l'angoisse, envahie à tort par la honte. Grâce au dessin, aux moments heureux, aux souvenirs, elle revit et remonte à la surface. Coco se réfugie aussi dans les images colorées, les moments heureux qu'elle a vécus dans la rédaction, aux côtés de Tignous, Cabu, Honoré et les autres.

Les dessiner et les redessiner, est une manière pour elle de redonner vie à leurs dessins et à leur liberté. La dessinatrice livre un témoignage de lutte et de tentative de résilience, prête à se relever de l'horreur terroriste.


Lien : http://untitledmag.fr/dans-l..
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Cette bande dessinée commence par les démarches de Coco pour se faire accompagner par des professionnels spécialisés dans le stress post traumatique. Elle revient ainsi sur les quelques minutes, le 7 janvier 2015, où sa vie a basculé. C'est aussi l'occasion de rappeler la ligne éditoriale de Charlie Hebdo et les oppositions auxquelles la rédaction a été confrontée dès 2006.
Avec ses dessins plus expressifs, le jeu de couleurs et de mise en page, Coco parvient à partager avec nous sa souffrance. Elle nous montre ainsi comment elle a trouvé refuge dans le dessin qui lui a permis d'avoir la force de continuer de vivre sans se sentir coupable d'être en vie. Cette bande dessinée est également une façon de rendre hommage à ceux qui ont été victimes du terrorisme islamiste. Bouleversant.

Lien : https://www.carnetsdeweekend..
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Récemment, j'ai découvert la dessinatrice Coco à la télévision. Elle revenait sur l'attentat qui a frappé Charlie Hebdo. Des faits qui se sont déroulés le 7 janvier 2015. Malgré toutes les précautions d'usage prises par les membres du magazine, les frères Kouachi se sont introduits dans le bâtiment armés de fusils d'assaut et ont abattu douze personnes, dont huit membres de la rédaction. Corinne Rey, dite « Coco », a échappé de peu à l'hécatombe. Dans les couloirs pour descendre fumer une cigarette au moment de l'irruption des terroristes, elle a été contrainte de leur indiquer le local où se tenait la réunion en vue de préparer le numéro qui allait bientôt sortir de presse. Lorsque les tirs ont commencé, elle a eu le réflexe de se blottir sous un bureau pour découvrir, ensuite, les cadavres de ses amis et collègues caricaturistes : Charb, Cabu, Wolinski et les autres. Comment vivre après une telle expérience ? le traumatisme est certes là, mais la vie doit continuer, même si on n'oublie jamais ! On appelle cela la résilience. Il lui a fallu des années pour émerger de ses cauchemars, même si tous ne sont pas éteints. Vivre consiste à témoigner, à faire en sorte que la justice puisse faire son office, à recoller les morceaux de mémoire oubliée et à ressouder les morceaux brisés. Pas morte ni même blessée, elle est consciente d'avoir échappé au pire, développant en même temps un sentiment de culpabilité. Pourquoi elle et pas les autres ? La chance, le destin, le hasard ? Avec « Dessiner encore », elle propose le récit d'une introspection, celle d'une lutte, du long chemin pour remonter la pente et de sa lente reconstruction. Parler consiste pour elle à dessiner, à dessiner encore !
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Puissant, percutant, émouvant… Finir la lecture de « Dessiner encore » n'est pas facile tant les images illustrent bien le chaos qu'à vécu, vit encore la dessinatrice Coco suite au pire événement de sa vie.
Au delà du drame de l'attentat de Charlie Hebdo, c'est la vie de la rédaction, la passion de ses dessinateurs, leur humour et leur engagement qu'elle nous raconte.
Un superbe album.
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Sublime livre. Coco est une femme très courageuse et son livre est un beau témoignage de chemin à parcourir lorsque l'on vit un drame comme celui qu'elle a vécu. Ce livre est beau dans sa “simplicité” et sous ce format BD qui peut rendre les choses “simple”. C'est un livre plein d'émotions.
Bravo Coco, merci pour votre talent.
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"Noir et lumineux, tendre et incisif, véritable roman graphique Coco nous plonge dans sa réalité nous entrainant avec elle dans le remous et les lames de fonds de sa vie depuis "les attentats de Charlie". Il faut dire que plonger dans une telle histoire noire quand elle est menée avec autant de talent permet de ne pas sombrer car ce qui ressort pour moi de cette tranche de vie c'est la volonté d'un esprit cartésien de surnager et de garder espoir en ce monde et ces petits riens. Petite mais costaude merci Coco d'être là et de témoigner.
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La dessinatrice Coco revient à son tour sur le traumatisme de Charlie Hebdo : elle le fait avec beaucoup de talent, à travers des illustrations percutantes centrées sur la métaphore des vagues de culpabilité et d'angoisse qui la submergent dans son processus de reconstruction. Un témoignage très fort et sensible, doublé d'un bel hommage à toute l'équipe de Charlie.
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Un magnifique roman graphique qui retrace le parcours post traumatique que Coco, une des dessinatrices de Charlie Habdo qui a survécu à l'attentat du 7 janvier 2015, et qui en porte le poids de la culpabilité, celui de ne pas décevoir ses mentors et amis décédés au nom de l'islamiste terroriste et au nom de la liberté d'expression qu'ils ont refusé de brider. Une histoire émouvante,chamboulante, perturbante, mais surtout un parcours de survie qu'elle a développé en utilisant le dessin comme thérapie. 🌸
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Après Catherine Meurisse et "La légèreté ", Luz et "Les indélébiles" Coco tente à son tour d'exorciser l'horreur pure de la mémoire de ce 7 Janvier 2015 lorsque deux abrutis massacrèrent l'intelligence, l'humour, le talent, la vie, quoi, au nom du prétendu prophète d'un prétendu dieu.
Coco fut la main du destin, celle qui ouvrit la porte aux bouchers.
Coco décrit avec beaucoup de pudeur et un immense talent sa descente aux enfers car elle est, elle, victime et coupable.
Les vagues qui la roulent, l'emportent et la submergent sont le flux et le reflux incessants de son remords, elle, l'innocente.
Toutes ces pages de torture mentale : " et si...et si...et si "j'avais fait ceci, cela , cette vie où les cagoules noires des tueurs sont au coin de chaque rue...
Tout cela admirablement écrit et dessiné, reportage qui ne cherche pas à apitoyer le lecteur mais à essayer de lui faire partager l'indicible.
Un document humain à lire Absolument.

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C'est un livre très lourd : il pèse son poids dans le sac et quand on le manipule. Je me suis dis que ce roman graphique était l'équivalent de la "livre de chair" que devra donner le marchand Antonio pour rembourser son emprunt auprès de Shylock, l'usurier dans la pièce de Shakespeare "Le marchand de Venise".
Cette livre de chair est le prix à payer si Antonio ne peut s'acquitter de sa dette : Coco, la dessinatrice a survécu à l'attaque qui a eu lieu en 2015, dans les locaux de "Charlie". Terrifiée, sous la menace d'armes lourdes, elle a composé le code de la porte qui donnait accès à la salle de rédaction et qui a permis aux tueurs de pénétrer à l'intérieur.
Coco veut/essaye de continuer à vivre avec la culpabilité du survivant, le même avec lequel vivait les rescapés des camps de la mort de la Shoah ou tous ceux qui ont survécu à un traumatisme. Et elle s'accroche Coco et ce roman graphique est le récit de cet "accrochage" : de sa rencontre avec des spécialistes de ces situations, de ses souvenirs très vivants de ses collègues de la rédaction de Charlie (elle était la petite dernière), du jour J, de l'après, de cet après dont elle ne garde que certains moments en mémoire, comme les pièces d'un puzzle, éparpillées.
Il est très beau esthétiquement parlant ce roman, bleu comme la mer, le ciel, l'angoisse. Il y a le trait noir du crayon, mais il y a aussi les couleurs de la forêt en automne pour la cueillette des champignons, au printemps. Il est très drôle ce texte aussi, plein d'anecdotes qui redonnent vie aux défunts de la rédaction de Charlie et à ceux qui ont pris le relais. Il questionne ce roman sur la liberté d'expression, sur l'insolence, sur la remise en cause des idoles, sur la bêtise ...
Et je me souviens les jours avant l'attentat, j'avais posté sur un réseau social une "Une" de Charlie concernant une dinde pour Noël qui portait le nom d'un personnage de télé-réalité. J'avais ri sur cette Une si juste, si drôle. J'ai beaucoup pleuré quelques jours après en janvier 2015 et c'était la première fois que Charlie en était la cause.
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