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Après l'effroi : Mots et dessins
Liste créée par Alzie le 08/02/2021
11 livres. Thèmes et genres : attentat charlie hebdo , dessins , témoignage , caricatures

Sans haine ni désir de vengeance la justice est passée six ans après le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo. Les mots et les dessins d'après viennent humaniser ce qui pourrait n'être retenu que sous une dimension purement politique ou judiciaire. Une liste resserrée autour de quelques livres seulement :

- Celui de Yannick Haenel et François Boucq à l'issue du procès des attentats de 2015 ;

- Les écrits antérieurs ou à venir (Sigolène Vinson, Coco) de celles et ceux qui en ont réchappé et pu témoigner. L'exemplaire récit de Philippe Lançon et celui de Riss, le trait de Catherine Meurisse en recherche de beauté et de grands espaces, la création romanesque de Sigolène Vinson ou la quête des disparus de Luz convergent tous en différents registres vers le même patient et universel besoin de réparation.



1. Janvier 2015 - Le procès
Yannick Haenel
4.60★ (125)

Du 2 septembre au 10 novembre a lieu le procès de la tuerie insensée à Charlie Hebdo, du meurtre haineux de policiers boulevard Richard-Lenoir et à Montrouge et de l’attentat antisémite à l’Hyper Casher de Vincennes. Pour suivre les débats, l’écrivain et chroniqueur à Charlie, Yannick Haenel et le dessinateur François Boucq sont les oreilles et les yeux de Charlie. Nommer l’innommable, comprendre un cauchemar, c’est la mission quasi impossible qu’ont accepté de relever Yannick et François, transformés pour de longues semaines en chroniqueurs judiciaires d’un genre très spécial. A l´issue du procès, un recueil spécial de 216 pages rassemble leurs chroniques en textes et en dessins. Un hors-série exceptionnel de Charlie Hebdo paru le 21 janvier 2021. Ne manquez pas cet ouvrage historique!
2. Une minute quarante-neuf secondes
Riss
4.30★ (510)

Une minute quarante-neuf secondes raconte une histoire collective et son atomisation instantanée ultraviolente. C'est le récit intime et raisonné d'un événement tombe dans le domaine public : l'attaque terroriste contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. A travers le solitaire trajet de l'impossible retour à l'impossible normale, Riss tente de se réapproprier son propre destin, de réhabiter une vie brutalement dépeuplée, et apprivoise l'inconfortable légitimité du rescapé qui se soustrait à sa stricte condition de victime, le choc impensable du massacre idéologique, le scandale d'une rééducation qui mêle douleur, perte, deuil, révolte et rage. "Il est impossible d'écrire quoi que ce soit" : ce sont les premiers mots de ce livre, magistralement démentis, avec une probité et un courage intellectuel rares. "Comment être à la hauteur de ce qui nous est arrivé ? " : c'est l'insoluble obsession qui accompagne jour après jour son auteur. Question qui nous engage, nous autres lecteurs à qui, aussi, en un sens, Charlie Hebdo est arrivé.
3. La canine de George
Sigolène Vinson
3.29★ (48)

Un jour par hasard, un peu par ennui, Louise découvre une mystérieuse étude datant des années 60 de la canine d'un certain George. Au fil des pages, Louise se prend inexplicablement de tendresse pour l'énigmatique canine et ce George auquel elle imagine une histoire, donne peu à peu un visage, et, étrangement, fantasme comme une âme soeur. Plus loin, par-delà la Manche, à Liverpool, Helen 10 ans et 5 mois, souffre d'une maladie qui l'empêche de respirer et projette de se jeter dans la Mersey pour abréger ses souffrances. Mais avant ça, elle aimerait que George, son voisin électricien-guitariste à la retraite de 77 ans qu'elle adule, l'accompagne dans une dernière aventure. Dans l'espoir de se délester des poids qui les empêchent d'aimer, de respirer, d'avancer, Louise, Helen et George se retrouveront par une coïncidence presque cosmique à Christiania, paradis perdu de Copenhague, où Angelo, gourou repenti et astrologue de pacotille, tente de reconstituer une fresque où semblent se découper les silhouettes de quatre garçons dans le vent... A travers la figure sublimée de George Harrison, Sigolène Vinson livre un hommage vibrant aux mots et à la musique, comme seules armes pour traverser l'existence.
4. La légèreté
Catherine Meurisse
4.03★ (1608)

Dessinatrice à Charlie Hebdo depuis plus de dix ans, Catherine Meurisse a vécu le 7 janvier 2015 comme une tragédie personnelle, dans laquelle elle a perdu des amis, des mentors, le goût de dessiner, la légèreté. Après la violence des faits, une nécessité lui est apparue : s'extirper du chaos et de l'aridité intellectuelle et esthétique qui ont suivi en cherchant leur opposé – la beauté. Afin de trouver l'apaisement, elle consigne les moments d'émotion vécus après l'attentat sur le chemin de l'océan, du Louvre ou de la Villa Médicis, à Rome, entre autres lieux de renaissance.
5. Les grands espaces
Catherine Meurisse
4.21★ (1338)

Catherine Meurisse a grandi à la campagne, entourée de pierres, d'arbres, et avec un chantier sous les yeux : celui de la ferme que ses parents rénovent, afin d'y habiter en famille. Une grande et vieille maison qui se transforme, des arbres à planter, un jardin à imaginer, la nature à observer : ainsi naît le goût de la création et germent les prémices d'un futur métier : dessinatrice. Avec humour et tendresse, l'auteure raconte le paradis de l'enfance, que la nature, l'art et la littérature, ses alliés de toujours, peuvent aider à conserver autant qu'à dépasser. Les Grands Espaces raconte le lieu d'une enfance et l'imaginaire qui s'y déploie, en toute liberté.
6. Le Lambeau
Philippe Lançon
4.06★ (5427)

«Je me souviens qu’elle fut la première personne vivante, intacte, que j’aie vue apparaître, la première qui m’ait fait sentir à quel point ceux qui approchaient de moi, désormais, venaient d’une autre planète – la planète où la vie continue.» Le 7 janvier 2015, Philippe Lançon était dans les locaux de Charlie Hebdo. Les balles des tueurs l’ont gravement blessé. Sans chercher à expliquer l’attentat, il décrit une existence qui bascule et livre le récit bouleversant d’une reconstruction, lente et lumineuse. En opposant à la barbarie son humanité humble, Le lambeau nous questionne sur l’irruption de la violence guerrière dans un pays qu’on croyait en paix.
7. Chroniques de l'homme d'avant
Philippe Lançon
3.67★ (30)

Philippe Lançon écrit des chroniques dans Charlie Hebdo depuis 16 ans. À travers ces instantanés, c'est l'image d'une société qui se dessine. Ce recueil réunit une soixantaine de texte - à la fois journalistiques et littéraires - parus dans le journal entre 2004 et 2015. " C'est une feuille de température que vous allez lire, la mienne. J'y reconnais des rencontres, des voyages, des lectures, des choses vues, des expositions de peinture, que la chronique transforme. Le chroniqueur n'est ni enquêteur, ni reporter, ni éditorialiste. L'actualité, même s'il la prend au sérieux, n'est qu'un prétexte. Sa fonction est baroque : intime et masquée, pleine de plis et nouée à cette figure essentielle à l'acte d'écrire, la digression. La chronique est la mise en avant du pas de côté. "
8. Catharsis
Luz
4.15★ (512)

Alors naît Catharsis. Un livre thérapeutique où Luz nous livre par petites nouvelles ses pensées, son quotidien depuis ce jour qui a bouleversé sa vie, et à une autre échelle, celle de millions d’êtres humains. Les sentiments se bousculent, les styles, le ton. Du rire aux larmes, de la laideur à la beauté, de la colère à l’amour. Catharsis est un ouvrage bouleversant. Y a du Charlie dedans, bien sûr, mais aussi y a du Charb, y a du Cabu, y a du sexe, y a de la musique, y a du Reiser, y a du Feiffer, y a du Franquin, y a la police, y a du rouge, y a l’enfance, y a du rire, y a pas de chanson française, y a du rock, y a du roll, y a des yeux rouges et y a du rire, y a un pigeon, y a de la poésie, y a du Gébé, y a de la pluie, y a du soleil. Y a un auteur qui revit, et un livre incroyable qui s’affirme déjà comme un ouvrage nécessaire.
9. Indélébiles
Luz
4.41★ (201)

De 1992 à 2015, Luz a dessiné toutes les semaines pour Charlie Hebdo. Jeune provincial puceau arrivé à Paris,il rencontre Cabu qui le prend sous son aile et l'entraîne à La Grosse Bertha, qui devient Charlie Hebdo. Avec le temps il devient l'un des piliers du journal. Dans un long rêve, il égrène ses souvenirs : ses amis, Charb, Tignous, Gébé, Catherine Meurisse..., le premier reportage en banlieue, aux USA, la tournée en Bosnie en guerre avec le chanteur Renaud, son infiltration au RPR, les manifs... Et la vie de bureau, les bouclages, les unes, Johnny. Enfin, il y a surtout la présence de Cabu, le mentor, jamais avare de conseils, qui essaie par exemple de lui apprendre à dessiner discrètement dans sa poche.
10. Courir après les ombres
Sigolène Vinson
3.76★ (82)

Du détroit de Bab-el-Mandeb au golfe d'Aden, Paul Deville négocie les ressources africaines pour le compte d'une multinationale chinoise. De port en port, les ravages de la mondialisation lui sautent au visage et au cœur la beauté du monde dont il ne peut empêcher la destruction. Les merveilles qui ne s'achètent pas ne risquent-elles pas de disparaître dans un système où toute valeur se chiffre ? Paul se met alors à chasser un autre trésor : les " écrits jamais écrits " d'Arthur Rimbaud – il veut le croire, le marchand d'armes n'a pas tué le poète. Inlassablement, il cherche. Trouvera-t-il plus que le soleil aveuglant, la culpabilité d'être et la fièvre ?
11. Dessiner encore
Coco (II)
4.38★ (532)

expliquer l'effroi ? Pourquoi est-ce que je me sens si coupable ? Qui pourra comprendre l'extrême solitude qui m'a traversée ce jour-là ? J'explore un brouillard épais de sensations, d'émotions, de doutes. Les souvenirs, parfois, sont rendus flous par le choc traumatique. Je rencontre des morceaux de mémoire abîmés, incomplets. Tout est épars. Je tente de reconstituer l'après. Retrouver les vivants. Trouver la force de continuer malgré le traumatisme. Faire le journal dans le chaos et le deuil. Et dessiner... Je ne suis pas morte. Je ne suis pas blessée. Et pourtant quelque chose s'est fracturé. Je vis avec. Avec ce « 7 », lourd à porter, aussi écrasant que mon sentiment d'impuissance face aux deux djihadistes surarmés. Je dessine pour ne plus penser au « 7 ». Tout fout le camp en moi mais le dessin résiste. Alors je dessine et je dessine encore.
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