Une pépite. Voilà ce qu'est
le génie lesbien, très loin des débats hystérisés de quelques masculinistes qui se sont excités sur des phrases sorties de leur contexte. Dans
Une chambre à soi,
Virginia Woolf, bien longtemps avant
Alice Coffin, nous incita à ne plus lire que la littérature écrite par des femmes. Cette pensée n'est pas nouvelle et pas si scandaleuse quand on se donne la peine de comprendre pourquoi, et on aurait tort de réduire
le génie lesbien à celà.
Car le texte d'
Alice Coffin est fluide, brillant, structuré, documenté et sourcé. Il m'a sorti de mes pensées normatives d'héterosexuelle pour me plonger dans un autre point de vue. J'ai appris beaucoup grâce à ce livre, sur la nécessaire présence des lesbiennes dans les combats féministes, et sur les conséquences du manque de représentativité et de visibilité des communautés minoritaires dans les lieux politiques et médiatiques.
Ce qu'
Alice Coffin nous livre ici est en fait de nature à nous rendre plus inclusifs, plus attentifs et plus ouverts.
Alice Coffin cite
Nicole Brossard : "Une lesbienne qui ne change pas le monde est une lesbienne en voie de disparition". A n'en pas douter,
Alice Coffin change le monde.
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