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Citations sur La Félicité du loup (83)

Il avait presque oublié l'existence du Duomo, la grande place aux pavés fraîchement lavés, la statue équestre de Victor-Emmanuel, les immeubles austères du dix-neuvième et du vingtième qui contrebalançaient les extravagances gothiques de la cathédrale.
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Derrière son comptoir Babette le compris parfaitement. Elle aussi était de la ville, elle en avait gardé l'accent et une certaine élégance, mais qui sait à l'époque et par quels chemins elle était arrivée là. Un jour, elle avait repris un restaurant dans un coin qui n'offrait d'autre clientèle à la mi-saison que celle des maçons et éleveurs de bétail, et l'avait baptisé Le Festin de Babette.
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A mille huit cents mètres l'hiver commençait étrangement, dans un mélange de pluie et de neige, et le matin les averses faisaient fondre le grésil de la nuit.
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Il sentit le soleil d'octobre, tiède sur sa peau − ne le gaspille pas, se dit-il, ne le gaspille pas −, il mit ses chaussures et s'en alla en montagne faire un tour.
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Fausto avait lu quelque part que les arbres, contrairement aux animaux, ne pouvaient chercher la félicité autre part. Un arbre vivait là où sa graine était tombée, et pour être heureux, il devait faire avec. Ses problèmes il les résolvait sur place, s’il en était capable, et s’il ne l’était pas il mourait. La félicité des ruminants, en revanche, suivait l’herbe, à Fontana Fredda c’était une vérité manifeste : mars au base de la vallée, mai dans les pâturages des milles mètres, aout dans les alpages aux alentours des deux mille, puis de nouveau en bas pour la félicité en demi-teinte de l’automne, la seconde modeste floraison.
Le loup obéissait à un instinct moins compréhensible. Santorso lui avait raconté qu’on ne comprenait pas très bien pourquoi il se déplaçait, l’origine de son intranquilité. Il arrivait dans une vallée, y trouvait peut-être du gibier à foison, pourtant quelque chose l’empêchait devenir sédentaire, et tôt ou tard il laissait tous ces cadeaux du ciel et s’en allait chercher la félicité ailleurs. Toujours par de nouvelles forêts, toujours derrière la prochaine crête, après l’odeur d’une femelle ou le hurlement d’une horde ou rien d’aussi évident, emportant dans sa course le chant d’un monde plus jeune, comme l’écrivait Jack London.
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A l'époque, il croyait que le glacier était éternel et immuable, un pan de la montagne qu'il aurait toujours retrouvé là, entre la roche et le ciel. Son père en revanche avait compris ce qui était en train de se passer : si une chose disparaît, une autre prendra sa place, lui dit-il. C'est ainsi que va le monde, tu sais ? C'est nous qui avons toujours la nostalgie de ce qu'il y avait avant.
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Un jour, à la librairie, je suis tombée sur un livre de géographie pour enfants qui disait que monter de mille mètres dans les Alpes revenait à se déplacer de mille kilomètres au nord.
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Il ferma les yeux et se sentit exactement comme autrefois. Mais c’était mieux qu’autrefois, parce qu’il y avait les souvenirs en plus. C’est comme ça que doit être un refuge, pensa-t-il. Il a plus de valeur s’il conserve quelque chose de toi.
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Les crêtes du mont Rose semblaient avoir été taillées à coups d'épée.
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Il ferma les yeux et se sentit exactement comme autrefois. Mais c'était mieux qu'autrefois, parce qu'il y avait les souvenirs en plus. c'est comme ça que doit être un refuge, pensa-t-il. Il a plus de valeur s'il conserve quelque chose de toi.
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