C'est une cure de bien-être que m'a procuré ce livre. Un moment suspendu hors du temps, hors du monde.
Paolo Cognetti a décidé de vivre une expérience de solitude dans les hauteurs du Val d'Aoste. Là, tel Chris McCandless à qui il dédie ce carnet de montagne, il redécouvre les plaisirs simples de la nature. Entre les quatre murs dépouillés de son chalet (sa "baita" selon le terme italien qui a été judicieusement gardé dans la traduction française) et à travers quelques explorations dans les environs, il vit la vie authentique des montagnards.
Il nous ouvre (ou plutôt entrouvre) sa porte pour nous faire partager son quotidien, ses pensées, ses émotions.
C'est fin, c'est sensible, et j'ai senti instinctivement que je ne devais pas déranger, que je devais lire ce texte du bout des yeux et l'apprécier sans manifestations excessives.
Je ne devais pas me montrer, respecter la quiétude de l'auteur et prendre ce carnet comme un cadeau qui m'était fait. Un merveilleux cadeau qui m'est allé droit au coeur et m'a profondément touchée.
Ce petit livre est plein de poésie : dans les phrases de
Paolo Cognetti mais aussi à travers les nombreuses citations toujours bien choisies et qui entrent en résonance avec les mots de l'auteur.
Dans un style différent mais avec une sensibilité et une faculté identiques de transmettre au lecteur l'amour de la montagne, de ses habitants, de sa faune et de sa flore,
Paolo Cognetti va rejoindre sur mes étagères
Erri de Luca. Et vive la littérature italienne !
Un livre que je recommande à tous ceux qui veulent respirer une bonne bouffée d'air frais et aussi à ceux qui trop accaparés par leurs activités trouveront peut-être dans ce texte l'incitation à faire une petite pause salutaire.
Un immense merci à Babelio et aux Éditions Zoé de m'avoir fait découvrir cette petite pépite.