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EAN : 9782253937555
192 pages
Le Livre de Poche (08/03/2023)
3.73/5   339 notes
Résumé :
Fausto a quarante ans, Silvia en a vingt-sept. Il est écrivain, elle est artiste-peintre. Tous deux sont à la recherche d’un ailleurs, où qu’il soit. Alors que l’hiver s’installe sur la petite station de ski de Fontana Fredda, au cœur du val d’Aoste, ils se rencontrent dans le restaurant d’altitude Le Festin de Babette. Fausto fait office de cuisinier, Silvia, de serveuse. Ils se rapprochent doucement, s’abandonnant petit à petit au corps de l’autre, sans rien se pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (82) Voir plus Ajouter une critique
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Indéniablement, Paolo Cognetti sait créer les ambiances, particulièrement celles en montagne et, à ce titre, ce roman mélancolique est une vraie richesse.

En peu de pages, il met en scène plusieurs personnages et s'il y a un héros principal, Fausto, les autres ne peuvent être qualifiés de secondaires car ils tiennent une place nécessaire pour toute la structure de cette histoire.

Ainsi, Santorso, Babette, Silvia, charriant comme Fausto leurs solitudes, leurs détresses, participent de toute une épopée de montagne où la nature personnifiée dans les mélèzes, les sapins, les avalanches, l'ivresse des sommets complète cette belle partition.

Et puis un titre parfait que Paolo Cognetti explique vers la fin en développant les différentes félicités, celle des arbres, celle des ruminants, celle des hommes et des femmes et bien sûr celle du loup, ce voyageur permanent qui tue, qui fascine, que l'on aime ou que l'on maudit, dont l'intranquillité peut se comparer à celle de plusieurs protagonistes de ce beau roman.

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Un livre pour les amoureux de la montagne et des grands espaces somptueux.
Tout dans ce livre m'a plu. Tout d'abord, le dépaysement, dans ce petit village d'altitude italien, Fontana Fredda y est décrit sobrement, naturellement. Ses habitants sont solidaires les uns des autres, une véritable fraternité.
L'histoire de cet homme, Fausto, 40 ans,, écrivain, il adore faire la cuisine et se fait embaucher, en toute simplicité, par Babette qui a nommé son restaurant de village "Le Festin de Babette". Fausto y rencontre une jeune baroudeuse, Sylvia, qui y travaille également. Ils vont s'aimer et s'apprécier. Puis le printemps arrive, Babette prend de longues vacances et le restaurant ferme. Fausto en profite pour descendre sur Milan, régler quelques affaires de sa vie d'avant, tandis que Sylvia, monte dans les sommets du Mont Rose, travailler dans un refuge alpin. Ils ne sont rien promis.
Un beau roman humain, fraternel, où la nature et la montagne ont toute leur place.
L'auteur Paolo Cognetti à écrit ce roman lumineux d'une façon simple et sobre, sans fioritures.
Une belle histoire.
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Ambiance montagnarde pour ce roman qui m'a permis de découvrir cet auteur. le décor est planté au coeur des Alpes italiennes. Fausto a quitté Milan et les miettes de son passé et c'est dans le restaurant d'altitude tenu par Babette, qu'il fait connaissance avec Sivia alors qu'ils officient l'un comme cuisiner et l'autre comme serveuse. L'amour les happe sans tarder, tandis que d'autres liens amicaux se tissent.

Ce roman ne serait que peu de choses, sans la présence du décor, cette montagne grandiose, animée par sa faune et sa flore, ses sautes d'humeur plus ou moins dangereuses, son attraction puissante, ses lutins facétieux ou ses amoureux en mal d'escalade..

C'est avec une très belle écriture, sans effet de style, que Paolo Cognetti nous fait part de l'amour que cette région lui inspire, et le respect qui en découle.

Une belle découverte

Je remercie Netgalley et les éditions Stock.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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de livre en livre, Paolo Cognetti tisse un lien très fort entre le lecteur et la montagne qu'il aime tant. Un univers rude, dangereux, mais aussi fascinant, riche de beauté et d'émotions. Ce sont ses " Huit montagnes" que, jusqu'à présent, j'ai préférées.

Deux personnages centraux dans cette histoire : Fausto, écrivain qui se cherche, en rupture amoureuse, et Silvia, rêvant d'altitude et de glace. Ils se rencontrent dans le restaurant de Babette, où Fausto s'est improvisé cuisinier avec bonheur, et où la jeune femme est serveuse.

Mais ce sont les descriptions de la nature sauvage, davantage que leurs parcours hésitants et leurs désirs, qui m'ont captivée. Moi qui ne connais presque pas le monde montagnard, je trouve que l'auteur sait nous le rendre fascinant, nous en dévoiler les aspects uniques, particuliers. Nous montrer aussi la solitude parfois déchirante de ses habitants.

Cependant, je n'ai pas été aussi émue qu'en découvrant la belle amitié de " Huit montagnes", je me suis moins attachée au jeune couple. Cela reste en tout cas une lecture dépaysante ,pleine d'humanité et d'ivresse des cimes.
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Fausto, 40 ans, écrivain, en instance de divorce. Il se cherche.

Silvia, 27 ans, ancienne libraire, libre comme l'air. Elle se cherche aussi.

Ils ne se connaissent pas, mais ils ont un point commun : ils ont trouvé refuge à Fontana Fredda, petite station de ski du Val d'Aoste, et travaillent, l'un comme cuisinier, l'autre comme serveuse, au restaurant d'altitude tenu par Babette, elle-même sur place depuis des années, mais qui pourrait bientôt s'en aller chercher un ailleurs, pour s'y (re)chercher elle-même.

Evidemment Fausto et Silvia vont s'aimer le temps de la saison hivernale, et puis s'en retourner à leurs affaires, l'un à Milan pour régler son divorce, l'autre pour travailler dans un refuge à 3500m d'altitude au pied d'un glacier, pour la saison d'été. Se sont-ils promis de se retrouver ? Peut-être...

A cette histoire d'amour s'entremêlent des histoires d'amitié, des histoires de famille et, puisqu'on est chez Paolo Cognetti, des histoires de montagnes. de la petite station de ski familiale à la fourmilière d'un camp de base dans le massif du Mont Rose, la roche, la neige, la glace sont les mêmes, amies ou ennemies, puissantes, totalement indifférentes au sort des humains. Abri, évasion, danger, défi, gagne-pain, chacun des personnages se représente la montagne en fonction de ses propres désirs ou espoirs. Et dans un environnement aussi éprouvant, dieu sait ce qu'il faut de supplément d'âme pour les réaliser.

Ce supplément d'âme, on le trouve aussi dans la plume de Paolo Cognetti. Avec une grande sobriété dans l'écriture, cet amoureux de la montagne nous emmène dans des décors grandioses et dans l'intimité des coeurs, à la rencontre de sentiments forts mais peut-être aussi fugaces que les saisons ou le loup qui passent. Malgré des thèmes communs (désir de communion avec la Nature, humilité de l'homme face à la montagne, amitié, solitude, quête personnelle, nostalgie,...) et une écriture aussi belle, j'ai trouvé que "La félicité du loup" était moins poignant, avait moins de souffle et d'épaisseur que "Les huit montagnes", précédent roman de l'auteur. Il en reste cependant une histoire et des personnages attachants, et une échappée belle vers un horizon de cimes enneigées.

En partenariat avec les Editions Stock via Netgalley.

#Lafélicitéduloup #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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critiques presse (6)
Telerama
27 mars 2023
Le tableau est presque complet avec cette poignée de voyageurs arpentant les chemins, s’arrêtant pour un mois ou pour un an, admirant les pinsons des neiges et les coqs de montagne, les glaciers qui fondent trop vite et les loups qui rôdent avant d’attaquer les troupeaux…
Lire la critique sur le site : Telerama
LaPresse
24 janvier 2022
Avec ce roman contemplatif et aérien qui nous réconcilie avec l’art de vivre un jour à la fois, Paolo Cognetti signe à nouveau une ode sublime à la montagne dans la veine des Huit montagnes, son titre qui lui avait valu le prix Médicis du roman étranger en 2017.
Lire la critique sur le site : LaPresse
FocusLeVif
15 octobre 2021
Avec La Félicité du loup, Paolo Cognetti signe une ode simple et profonde à la montagne et à ceux qui l'habitent, dans un récit vibrant à l'unisson d'un monde changeant et immuable à la fois.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
LaLibreBelgique
08 octobre 2021
Grandeur de la vie montagnarde et remède à la nostalgie, sous la plume buissonnière de Paolo Cognetti.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeMonde
10 septembre 2021
L’écrivain italien livre un nouveau chant d’amour à la montagne et, peut-être surtout, à ses libres habitants.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
06 septembre 2021
Paolo Cognetti, l’auteur des « Huit Montagnes », offre un nouveau roman sur les cimes du Val d’Aoste, d’une profondeur bouleversante.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (68) Voir plus Ajouter une citation
Fausto avait lu quelque part que les arbres, contrairement aux animaux, ne pouvaient chercher la félicité autre part. Un arbre vivait là où sa graine était tombée, et pour être heureux, il devait faire avec. Ses problèmes il les résolvait sur place, s’il en était capable, et s’il ne l’était pas il mourait. La félicité des ruminants, en revanche, suivait l’herbe, à Fontana Fredda c’était une vérité manifeste : mars au base de la vallée, mai dans les pâturages des milles mètres, aout dans les alpages aux alentours des deux mille, puis de nouveau en bas pour la félicité en demi-teinte de l’automne, la seconde modeste floraison.
Le loup obéissait à un instinct moins compréhensible. Santorso lui avait raconté qu’on ne comprenait pas très bien pourquoi il se déplaçait, l’origine de son intranquilité. Il arrivait dans une vallée, y trouvait peut-être du gibier à foison, pourtant quelque chose l’empêchait devenir sédentaire, et tôt ou tard il laissait tous ces cadeaux du ciel et s’en allait chercher la félicité ailleurs. Toujours par de nouvelles forêts, toujours derrière la prochaine crête, après l’odeur d’une femelle ou le hurlement d’une horde ou rien d’aussi évident, emportant dans sa course le chant d’un monde plus jeune, comme l’écrivait Jack London.
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Derrière son comptoir Babette le compris parfaitement. Elle aussi était de la ville, elle en avait gardé l'accent et une certaine élégance, mais qui sait à l'époque et par quels chemins elle était arrivée là. Un jour, elle avait repris un restaurant dans un coin qui n'offrait d'autre clientèle à la mi-saison que celle des maçons et éleveurs de bétail, et l'avait baptisé Le Festin de Babette.
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Il avait presque oublié l'existence du Duomo, la grande place aux pavés fraîchement lavés, la statue équestre de Victor-Emmanuel, les immeubles austères du dix-neuvième et du vingtième qui contrebalançaient les extravagances gothiques de la cathédrale.
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Le vent changea de direction, caressa la montagne et lui apporta le parfum des bois. Il sentit l'odeur du chamois, du cerf, du sanglier : il y avait beaucoup plus de gibier qu'autrefois, quand ses ancêtres devaient guetter des journées entières pour trouver un loir ou un blaireau, nourriture qui ne les rassasiait pas et les obligeait à être toujours en chasse. Son ennemi s'en allait à présent, il laissait le champ libre. Le loup leva son museau au vent, attendit qu'il tourne encore une fois et lui apporte d'autres nouvelles d'en bas, et il eut la confirmation: l'odeur de l'homme n'était plus qu'un semblant d'odeur, le sillage de quelqu'un qui était passé puis était déjà reparti. Il observa les prés en jachère, les cheminées éteintes, et il lui sembla avoir encore affaire à un de ces villages désertés qu'il avait traversés dans son voyage. L'ennemi avait bel et bien perdu de la vigueur, peut-être pas au point d'être devenu inoffensif, mais assez pour qu'il puisse se risquer en bas. Il était peut-être temps de changer les règles.
Un autre sensation se fit jour en lui, qui n'avait rien à voir avec la faim, la chasse, la peur, la prudence, le calcul. Il l'éprouvait chaque fois qu'il atteignait une crête et qu'il surplombait une nouvelle vallée. Une sorte d'excitation, une odeur qui l'attirait encore plus que celle du cerf ou du chamois. L'odeur de la découverte.
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Fausto raccrocha peu après. Sur le balcon où il se trouvait, la voix de Sylvia lui manqua immédiatement. Il observa la forêt et remarqua que les branches les plus exposées des mélèzes commençaient à jaunir. C’étaient les arbres de Fontana Fredda, arbres du soleil, du vent, des versants au sud, mais ils n’aimaient pas le gel, et lorsqu’ils le sentaient arriver, ils entraient en léthargie. Les sapins, impassibles, gardaient leurs aiguilles et ne gaspillaient pas leurs forces dans la mue saisonnière : deux arbres si proches, et deux stratégies si différentes pour affronter l’hiver. Les premiers à faner étaient les mélèzes blessés, qui par la foudre, qui par une chute de pierres, qui par une excavation ayant coupé une racine, mais en l’espace de quelques jours, la forêt entière virerait au jaune et au rouge, se retranchant dans un long sommeil pendant que le vert foncé des sapins monterait la garde.
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Vidéo de Paolo Cognetti
Rencontre animée par Fabio Gambaro
Festival Italissimo
Lauréat du prix Strega et du prix Médicis étranger, Paolo Cognetti raconte dans son premier roman, Les Huit Montagnes, un monde féerique et majestueux, celui de la montagne donc, souvent abandonné, oublié, détruit. Publié dans plus de trente pays et adapté au cinéma par Felix van Groeningen et Charlotte Vandermeersch, ce récit touchant témoigne du rapport qui lie l'auteur à cet univers qu'il s'attache à célébrer avec justesse. Une relation si spéciale et profonde que Paolo Cognetti y retourne une nouvelle fois dans son dernier roman, La félicité du loup, pour en représenter une fresque à la fois réaliste et contemporaine. À l'occasion du Festival, il en parle avec l'écrivain Jean-Christophe Rufin, médecin, diplomate, académicien et aussi « amoureux des Dolomites, du massif du Mont-Blanc ».
Plus d'informations sur le festival
À lire Paolo Cognetti, La félicité du loup, trad. par Anita Rochedy, Stock, 2021 Jean-Christophe Rufin, Les flammes de pierre, Gallimard, 2021 ; Montagnes humaines, entretiens avec Fabrice Lardeau, Arthaud, 2021.
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