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Critique de ibon


"Les Valeureux" sont sortis après "Belle du Seigneur" mais n'en sont pas la suite; tout juste une histoire qui le précède; bien que "Mangeclous" tenait fermement la place.

Mais Albert Cohen n'a pas voulu jeter ces plus de 300 pages. C'est sur la demande de son éditeur -Gallimard -qu'il les a extraites de "Belle du seigneur" pour éviter que le roman ne dépasse les 1400 pages.

C'est donc un récit que l'on pourrait dire annexe du chef d'oeuvre. Pas indispensable, mais tout de même agréable à parcourir ne serait-ce que pour retrouver la plume du maître.

Le lecteur retrouvera ainsi le quartier juif de Céphalonie avec l'exubérance de ses habitants parmi lesquels se trouvent Mangeclous, Saltiel, Michael, Mathatias et le gentil Salomon.

Rire de tout, l'un des atouts d'Albert Cohen. Mais rire jaune quand il s'agit d'évoquer les chefs nazis et surtout tristesse infinie à l'évocation du sort des siens sous le joug hitlérien.

Albert Cohen adore ses personnages.
Ce sont ses protégés. Non seulement, il les a "ressuscités" de son premier roman où certains avait péri en Palestine mais en plus, il leur dédie un livre rien que pour eux. Sans le ténébreux Solal.

Je n'ai pas ri comme dans "Mangeclous" ou "Belle du seigneur" mais j'ai passé de bons moments de lecture. Il suffit de lire l'ouverture.

Le récit commence avec Mangeclous dans sa cave, en Céphalonie, une île grecque baignée de soleil et de pauvreté. Il se désespère de sa vie et se prépare à passer de celle-ci à trépas.
Pourtant, une ultime idée le traverse: fonder son académie tel un Aristote, Socrate ou un Pythagore.

Et il vaut bien ces grands philosophes; rien que pour les multiples développements, scatologiques mais pas uniquement, pour parvenir à séduire une "Anna Karenine" quand on n'est pas un prince comme Wronski.
Instructif et plus sarcastique qu'il n'y parait.

Ce sont les meilleures pages de ce roman que j'ai trouvé par la suite trop long à cause des lettres de plus 20 pages qu'envoient Saltiel puis Mangeclous à la Reine d'Angleterre pour faire valoir leurs talents, multiples on s'en doute…
Un roman déséquilibré. Peut-être à cause de l'absence du solaire Solal.
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