Artemis Fowl, tome 2 : Mission polaire

Dans le milieu de la police privée, on disait qu'il aurait été incapable de retrouver une balle de golf dans un baril de mozzarella.

Le restaurant Patatas n'était pas l'endroit où on rêvait d'aller faire bombance. Les frites y étaient grasses, la viande d'origine mystérieuse et les milk-shakes pleins de grumeaux coriaces. Pourtant, le Patatas ne désemplissait pas, surtout pendant le solstice.

Il passa les deux minutes suivantes à vomir un flot d'obscénités impossibles à imprimer.

Lorsqu'il eut fini de déverser sa fureur, il retrouva l'usage de son cerveau et se releva péniblement.
Son arrière-train le brûlait. Il y aurait un ou deux trous dans son pelage à cet endroit-là, ce qui n'avait rien de très séduisant chez un centaure. Dans les discothèques, c'était la première chose que regardaient d'éventuelles partenaires.

"C'est dans l'heure qui précède l'aube qu'il fait le plus noir."
Capitaine Holly Short

Avant- première
épreuves non corrigées

- Je crois que je vais aller insulter le prisonnier pendant un petit moment.
- A quoi ça nous avancera ?
- A rien, admit Kamar. Mais je me sentirai mieux.

Les poils du menton de Mulch se raidirent. La présence de ce garçon ne présageait rien de bon. Les poils de nain ne se trompent jamais.

Les idées crépitaient dans son cerveau comme du pop-corn dans un micro-ondes.

Leurs armes étaient aussi muettes que des souris dans un nid de serpent.

Mais cet humain-là semblait avoir autant de volonté qu'un porc affamé face à une mangeoire de pommes de terres.