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Artemis Fowl tome 1 sur 8

Jean-François Ménard (Traducteur)
EAN : 9782070546817
350 pages
Gallimard Jeunesse (15/09/2001)
3.77/5   1715 notes
Résumé :
Nom : Fowl
Prénom : Artemis
Age : 12 ans
Signes particuliers : une intelligence hors du commun
Profession : voleur
Recherché pour : enlèvement de fées et demande de rançon

Appel à tous les FARfadets, membres des Forces Armées de Régulation du Peuple des fées : cet humain est dangereux et doit être neutralisé par tous les moyens possibles.

Un anti-héros pétillant de malice, une galerie de personnages ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (156) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 1715 notes
Quel roman original, amusant et déroutant à la fois ! À mi-chemin entre le fantastique, le roman policier et celui d'aventure, un mélange assez inusité. Décidément, l'auteur Eoin Colfer a trouvé un filon. Mais ce n'est que le début. Son protagoniste, Artemis Fowl, est un gamin de douze ans comme pas un : il est extrêment intelligent, particulièrement ingénieux et surtout plein de ressources. Enfin, il est prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut. Et, pour le moment, il a besoin d'argent pour secourir son père. Quel est le meilleur moyen d'en obtenir rapidement ? Kidnapper une fée et demander une rançon, tout le monde sait cela. Rarement un tel personnage, jouant le rôle du méchant, m'aura autant charmé. Il faut avouer que son némésis, le commandant Roots, n'est pas particulièrement sympathique. Mais il y a plus, Fowl est à la limite du crédible. Voyons donc, à un si jeune âge, être à ce point manipulateur, fin négociateur, machiavélique. Ici, il faut peut-être préciser que son père est un joueur important du crime organisé. Mais bon, si on est prêt à accepter un monde avec des fées, des nains, des centaures et des trolls… pourquoi pas un génie du mal ?

Parlons-en, de cet univers. Il est riche, composé d'une quantité inépuisable de créatures surnaturelles, de pouvoirs spéciaux, de sorts magiques, d'armes aux propriétés étranges, etc. Ceci dit, je suis un peu déçu d'y voir si peu de magie et autant de technologies. C'était le pari de l'auteur et je suppose, vu la popularité du roman, qu'il a fait le bon choix. Si l'oeuvre y perd un peu, elle gagne énormément en modernisant le monde poussiéreux des fées. le commandant des FARFAdets (Force Armée de Régulation des Fées aériennes de détection) a plus d'une technologie dans son sac… Cet homme a la responsabilité de libérer Holly Short, la fée captive, tout en protégeant l'anonymat du monde surnaturel, et il est prêt à tout pour y parvenir. Négocier, un peu, mais surtout lancer des attaques. Et c'est l'autre aspect du roman qui m'a un peu déçu : l'intrigue est plutôt simple. Très vite, Artemis Fowl s'emmure dans son château familial (comme les Troyens dans leur cité) et l'essentiel du roman consiste pour lui à déjouer les assauts des adversaires. Il n'y a pas vraiment de progression à partir de ce point, une attaque suit l'autre. On s'en lasse rapidement. En tous cas, ce fut le cas pour moi.

D'autant plus que la narration est assez étrange. D'un début assez prometteur où Artemis réussit à découvrir en Thaïlande quelques secrets relatifs au monde des fées, on passe sans transition ni explication à Holly Short et à ses péripéties somme toute assez anodines. Bon, on se rend compte assez vite que ce nouveau personnage sera la fameuse fée qui sera kidnappée mais on s'y attarde trop longuement. Ce n'est pas elle qui intéresse le lecteur, c'est Artemis Fowl ! Trop de longueurs. Même situation plus loin avec le commandant Roots. Bien sur, il faut situer le monde des fées mais, à tout vouloir expliquer (et démystifier), l'oeuvre y perd au change. Et, en prévenant ainsi d'avance le lecteur des pièges que préparent les FARFAdets, le suspense s'en trouve réduit. Donc, au final, même si je lirai les prochaines aventures de Fowl, ce sera surtout par curiosité ou obligation professionnelle, pas par engouement.
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Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2015-2016.

Roman découvert grâce à Babelio et enterré dans ma PAL après achat. Je l'ai donc ressorti pour ce challenge car il me faisait envie depuis un moment. Malheureusement, la bonne découverte attendue n'a pas été au rendez-vous.

Le résumé semblait pourtant prometteur nous parlant de jeune héros à l'intelligence illimitée mais détournée du bien. Une histoire sortant donc de l'ordinaire, tout pour m'intéresser. Mais la mayonnaise n'a finalement pas prise car au moment où Artemis commençait à m'intriguer, on a changé de personnage. L'auteur nous fait ainsi découvrir Holly, une fée appartenant aux FARfadets, à savoir une sorte de police qui essaye d'éviter que leur peuple (vivant sous terre) soit découvert par le Peuple de la Boue (nous). du coup, l'auteur nous parle d'elle en long, en large et en travers alors qu'il a sauté du coq à l'âne entre Artemis et elle... Par ailleurs, là où j'ai abandonné cette histoire, on passait d'Artemis à Holly dans le même chapitre sans changement de paragraphe alors qu'ils se trouvent à deux endroits bien distincts et sans se connaître. Cela a donc fini de mettre ma patience à rude épreuve et j'ai définitivement abandonné. Mais à en croire certaines critiques, il semblerait que si on ne le lit pas adolescent, on n'apprécie beaucoup moins ce premier tome une fois adulte. Dommage donc car cela semblait être une bonne série.

Autre chose, au niveau de l'écriture de l'auteur. Pour Artemis, il utilise un narrateur omniscient un peu foldingue et pour Holly, c'est elle qui nous raconte sa journée. L'auteur utilise donc deux méthodes d'écriture qui alourdissent et surtout, pour ma part, qui coupent l'envie de lecture... Par ailleurs, pour Artemis, il le suit pendant une journée sans tout détailler alors qu'il est censé être le personnage principal et pour Holly, il détaille tout, cela plombe bien l'histoire du coup. Je pense que par ce biais, il souhaitait faire découvrir le monde des fées qu'il a créé mais pour ma part, il aurait été préférable qu'il le fasse plus en finesse et qu'il s'accorde sur son narrateur...

Comme vous l'aurez compris, la déception a été au rendez-vous pour cette lecture. Depuis le temps que je voulais lire ce tome, j'en attendais peut-être un peu trop. Je vous conseille néanmoins de le découvrir, surtout si vous êtes dans la bonne période, sinon je vous souhaite d'être moins critique que moi pour l'apprécier à sa juste valeur. Pour ma part, ça me fais toujours une série de moins à lire et un peu plus de place dans ma PAL.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Pour moi, Artemis c'est la déesse grecque de la chasse, aussi, quand en flânant sur Babelio j'ai vu ce prénom ma curiosité a été attisée…Et encore lus quand j'ai découvert en lisant des critiques et la quatrième de couverture qu'il s'agissait non seulement du prénom d'un héros tout ce qu'il y a de masculin, mais en plus d'un adolescent ayant une appétence réelle pour le vol et doté d'une intelligence supérieure à la moyenne.
Donc, une fois ma curiosité alléchée, il n'a plus fallu très longtemps pour que je me lance dans la lecture du premier tome de cette série créée par Eoin Colfer.
J'ai vraiment apprécié le monde dans lequel évolue Artemis, jeune irlandais, qui avec son Q.I. très supérieur à la moyenne, envisage froidement de voler le peuple des fées…Il veut de l'or, beaucoup d'or et il n'a pas imaginé un autre moyen pour s'enrichir rapidement…
Le rythme est soutenu, je dirais même trépidant, et on ne s'ennuie pas une seconde à suivre les personnages de cette histoire.
Une petite mention spéciale à la dénomination « peuple de la boue » qui désigne les humains, j'adore !
J'ai beaucoup apprécié le personnage de Holly Short. Cette « jeune » personne a recueilli toute ma sympathie tout au long de ma lecture…je trouve d'ailleurs que j'en oubliais un peu Artemis, qui finalement, faisait presque pale figure face à elle, malgré tout son génie…Je suppose qu'il prendra un peu plus d'ampleur et sera développé dans les tomes suivants.

En conclusion, j'ai bien l'intention de poursuivre ma lecture des aventures d'Artemis Fowl, en espérant que j'y retrouverais aussi tous les personnages croisés lors de ce premier tome, car j'ai vraiment envie de savoir ce qu'ils vont devenir….

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Et ben j'ai bien aimé. Autant que "A comme association", malgré quelques défauts dans ce premier tome, notamment dans la narration pour Artémis, qui devrait avoir quelques années de plus que douze ans, même s'il est supérieurement intelligent, pour être cohérent et relativement "réaliste". Là, franchement, il vaut mieux oublier qu'il a 12 ans... Ce que j'ai fait sans mal, lol, l'imagination, c'est cool, même si on ne suit pas l'auteur dans tout ce qu'il écrit.

Artémis est un jeune homme (on va dire), porté sur le mal et le banditisme. Et il n'a pas trouvé d'autre moyen de renflouer ses finances que d'enlever une fée contre rançon... Sympa le gars... Comme anti-héros, il se pose là, et il est en plus assez tête à claques, donc ça démange parfois de lui fiche des baffes, comme Holly (la fée), à laquelle on finit par s'identifier (enfin moi), tellement il est désagréable !

C'est bien écrit, c'est léger, le monde des fées est passionnant, les personnages secondaires extras (surtout Foaly le Centaure) (et le duo comique avec le commandant Root fonctionne bien !) côté fées, et Butler le garde du corps et sa soeur Juliet (allumée) côté humains, qui sont cependant moins développés dans ce tome (ce sera peut-être pour les suivants ?)).

Autant dire qu'ici les "héros" humains sont un peu à la ramasse niveau "sympathie du lecteur", et mon coeur était du côté du bouillant commandant Root, d'autant plus quand un fieffé imbécile qui a des ambitions politiques lui chourave sa place de commandant des FARfadets (Forces Armées de Régulation du peuple des fées) !

Et en écrivant cet avis, je me rends compte que les choix narratifs de l'auteur inclinent forcément dans ce sens. Tout du côté humain est froid, pensé, pesé, parfois moins détaillés (il s'attarde peu sur les émotions d'Artémis), alors que les courageuses petites fées trop émotives (et qu'il nous décrit dans le détail) font des bêtises pour les sauver ! J'ai lu des avis qui descendaient en flèche ces choix narratifs, mais pour ma part, je les ai bien appréciés !

C'était quasi des pioches "tout bon" pour finir cette semaine "compte double" du challenge "coupe des 4 maisons" de Facebook. Je n'ai plus qu'à achever ma série BD pour boucler l'année 6, ce que je vais faire. Demain.
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Artemis Fowl est le nom d'un héros dont j'ai beaucoup entendu parler jusque là et qui m'intriguait. Lorsque j'ai trouvé ce premier tome pour une poignée d'euros, je n'ai même pas pris connaissance du résumé (erreur !), me fiant aux bons échos de la blogosphère littéraire. Même si je savais qu'il s'agissait d'un ouvrage pour la jeunesse, je ne me suis pas méfiée plus que ça, habituée aux jeunes héros.
Malheureusement pour moi, la sauce n'a pas (du tout) pris et je ne lirai définitivement pas la suite. Dorénavant, au lieu de foncer tête baissée lorsque je trouverai un ouvrage d'occasion qui semble avoir du succès, je vérifierai au moins le résumé et je feuillèterai un peu !

Agé de 12 ans, Artemis est un génie. Un père absent, une mère qui semble mentalement dérangée, le garçon profite de la situation pour faire l'école buissonnière et s'adonner au « crime ». Accompagné de son fidèle garde du corps - et unique ami - Butler, il met au point un plan infaillible pour voler la fortune des fées, créatures légendaires qu'il sait exister.
Malheureusement pour lui, il kidnappe Holly, une membre tenace des FARfadets (Forces Armées de Régulation du Peuple des fées) qui n'est pas du tout décidée à lui faciliter la tache…

Une aventure liée au monde des fées qui se passe principalement en Irlande, autant dire que cette histoire avait de bons arguments pour me plaire… Et, si ma note (dans Bibliomania ou sur d'autres sites du genre) n‘est pas si mauvaise (6/10), c'est entièrement grâce à cet univers mis en place par Eoin Colfer.
En effet, l'auteur développe une « mythologie » féérique intéressante où les nains creusent des tunnels en mangeant la terre et où des équipes complètes de fées sont chargées de réparer et effacer la mémoire des humains qui pourraient avoir eu vent de l'existence de leur monde. J'ai aimé le fait que dans cette saga, Eoin Colfer lie le monde des fées à une technologie de pointe, supérieure à celles des humains. Dans le folklore habituel (ou du moins dans ce que j'ai l'habitude de lire), les fées sont proches de la nature et à rapprocher d'un univers assez « médiéval » et donc plus ou moins « reculé » en terme de technologie. C'est intéressant de découvrir une autre approche, toute aussi pertinente que celle à laquelle je suis habituée. Même si les deux mondes (humain et féérique) se croisent dans ce premier tome, la majeure partie de l'intrigue se déroule à la surface (les créatures féériques vivent sous terre pour préserver leur existence) en quelques jours seulement (à notre époque). J'aurais aimé visiter un peu plus le « sous-sol » ; peut-être qu'il est plus développé dans les tomes suivants, mais je n'aurai pas l'occasion de le découvrir.

Un contexte plutôt sympathique, n'est-ce pas ? Oui, sauf qu'il n'abrite pas une intrigue et des personnages qui m'ont séduite.
Pour commencer, je n'ai pas accroché à l'histoire en elle-même. Cette idée de kidnapping pour récupérer de l'or féérique ne m'a intéressée à aucun moment. Et, même si les actions s'enchaînent plutôt bien, avec un rythme soutenu, je me suis ennuyée et j'ai eu du mal à arriver au bout, n'ayant jamais envie de poursuivre la lecture.
Mais, le pire de tout et ce qui a sans doute rendu ma lecture aussi ardue, ce sont les personnages ; à commencer par le jeune héros. Dire que je n'ai pas aimé Artemis est un doux euphémisme. Une tête à claques que j'ai détestée dès sa première apparition ! Dommage, le prénom en hommage à ma déesse préférée n'aura pas suffit à me rendre ce gamin sympathique. Habituellement, les personnages cyniques et d'apparence froide et cruelle, me parlent, mais là non, le courant n'est définitivement pas passé. de plus, je veux bien qu'Artemis soit un génie, mais tout QI élevé qu'il ait, je ne pense pas qu'un gamin de 12 ans ait le dixième de son comportement ; invraisemblable ! Les autres personnages ne m'ont pas davantage convaincue. Que ce soient les fées ou l'entourage du héros, je n'ai eu aucune sympathie pour aucun d'entre eux et je me fichais éperdument de ce qui pouvait leur arriver.

Peut-être aurais-je davantage apprécié cette découverte si je l'avais faite dix ans plus tôt ? Sincèrement, j'en doute. Je peux rapprocher ce livre de la saga de C.S. Lewis - le Monde de Narnia - à laquelle j'ai fait les mêmes reproches : un univers intéressant mais des personnages détestables et des aventures ennuyeuses à souhait. Lorsque je lis, je veux vibrer. Rire, pleurer ou même être énervée… je veux ressentir quelque chose. Avec Artemis, ça a été comme avec Narnia : l'indifférence. Je n'avais qu'une envie, arriver au bout !
Cela dit, rendons à César ce qui appartient à César, la plume (du moins la traduction française) est fluide… et heureusement pour moi ! Les plus jeunes peuvent donc se lancer dans cette lecture sans craindre la difficulté. J'ai également noté qu'Eoin Colfer avait tenté quelques touches d'humour qui sont pratiquement toutes tombées à plat chez moi, mais je ne doute pas qu'elles fassent mouche chez d'autres…

Cette saga remporte un franc succès chez la plupart de ses lecteurs, alors ne vous fiez pas entièrement à mon avis de (vieille) grincheuse ! Pour ma part, et comme je le disais plus haut, Artemis et moi, ça s'arrête là.
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Citations et extraits (70) Voir plus Ajouter une citation
"Je vais vous renseigner moi-même en ce qui concerne les armes, poursuivit Artemis. Personnellement, je n'en ai pas. Mais Butler [...] possède un pistoler Sig Sauer dans le holster qu'il porte sous l'aisselle, deux poignards à lame mince dans ses bottes, un minuscule derringer à deux coups dans sa manche, un fil de fer dans sa montre pour d'éventuels étranglements et trois grenades à main dans diverses poches. Je n'ai rien oublié, Butler ?
- La matraque, monsieur.
- Ah oui. Une bonne vieille matraque à billes d'acier qu'il cache dans sa chemise. [...] Ne vous inquiétez pas, Mr. Xuan, dit Artemis avec un sourire. Ces armes ne seront pas utilisées contre vous. [...] Non,continua Artemis, ce serait inutile. Butler est capable de vous tuer de cent manières différentes sans avoir besoin de recourir à cette artillerie. Mais inutile d'aller jusqu'à cent, une seule suffirait largement.
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La fée resta bouche bée.
— Me rendre mon pouvoir magique ? Impossible.
— Oh, mais si. J’ai en ma possession deux ampoules. L’une contient de l’eau de source qui provient du puits des Fées, à soixante mètres sous l’anneau de Tara – l’endroit peut-être le plus magique au monde. Elle annulera les effets de l’eau bénite.
— Et l’autre ?
— Dans l’autre, il y a de quoi faire une petite piqûre de magie humaine. Un virus qui se nourrit d’alcool, mélangé à un agent de croissance. Ce liquide va débarrasser votre corps de la moindre goutte d’alcool de riz, vous délivrer de votre dépendance et même régénérer votre foie défaillant. Ce sera terriblement répugnant, mais dans vingt-quatre heures, vous sauterez partout comme si vous aviez retrouvé la vigueur de vos mille ans.
La fée passa à nouveau la langue sur ses lèvres. Pouvoir rejoindre le Peuple ? C’était tentant.
— Comment savoir si je puis te croire, humain ? Tu m’as déjà joué un mauvais tour.
— C’est vrai. Voici le marché. Je vous donne l’eau de source en toute confiance. Ensuite, quand j’aurai consulté le Livre, vous aurez le remontant. À prendre ou à laisser.
La fée réfléchit. La douleur s’insinuait déjà dans son ventre. Elle tendit la main.
— Je prends.
— Je m’y attendais. Butler ?
Le gigantesque serviteur ouvrit le rabat d’une trousse qui contenait une seringue et deux ampoules. Il prit d’abord celle qui était remplie d’un liquide clair et l’injecta dans le bras moite de la fée. La créature se raidit un instant puis se détendit.
— Puissante magie, dit-elle d’une voix haletante.
— Oui, mais pas aussi puissante que la vôtre lorsque vous aurez eu la deuxième injection. Et maintenant, le Livre.
La fée plongea la main dans les plis de sa robe crasseuse et y fouilla pendant une éternité. Artemis retint son souffle. Enfin ! Bientôt, les Fowl auraient retrouvé toute leur gloire. Un nouvel empire allait naître avec, à sa tête, Artemis Fowl II.
La fée montra son poing serré.
— Ça ne te servira à rien, c’est écrit dans l’ancienne langue.
Artemis hocha la tête, préférant ne pas prendre le risque de parler.
Elle ouvrit ses doigts noueux. Au creux de sa main reposait un minuscule volume à la reliure d’or, de la taille d’une boîte d’allumettes.
— Voilà. Tu peux le regarder pendant trente de tes minutes d’humain. Pas plus.
Butler prit le minuscule ouvrage avec révérence. Il actionna un appareil photo numérique et entreprit de photographier l’intégralité du Livre dont les pages étaient aussi minces que du papier à cigarette. L’opération dura plusieurs minutes. Lorsqu’il eut terminé, le volume tout entier était contenu dans la puce de l’appareil photo. Artemis préférait ne courir aucun risque en matière d’information.
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— L’or ? L’or ? Espèce de stupide petit humain. Vous ne croyez quand même pas à ces balivernes sur les coffres au trésor ? On dit sur nous des choses qui ne sont pas vraies, figurez-vous.
La tête rejetée en arrière, Holly éclata de rire.
Artemis contempla patiemment ses ongles, attendant qu’elle ait fini.
Lorsque son hilarité se fut enfin calmée, il agita l’index.
— Vous avez raison de rire, capitaine Short. Pendant un certain temps, j’ai cru moi aussi à ces bêtises sur les coffres remplis d’or au pied des arcs-en-ciel mais, depuis, j’ai beaucoup appris. À présent, je connais l’existence du fonds de rançon pour les otages.
Holly dut faire un effort pour contrôler l’expression de son visage.
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Ce livre est simplement LE MEILLEUR LIVRE DU MONDE !!! Cela fait déjà 5 ans que c'est mon livre préféré : je n'ai jamais trouvé mieux. De plus, voilà ENFIN un livre original (je ne sais pas vous mais personnellement, je trouve que vraiment beaucoup de romans de fantasy se ressemblent), le seul roman de fantasy sans histoires d'amour.
Artemis Fowl, ou Arty pour les intimes, est un génie (de loin la personne la plus intelligente du monde) faisant parti d'une famille de malfaiteurs légendaires : son père, Artémis sénior, a d'ailleurs été tué (bombe lancé sur le Fowl Star, bâteau familial) par la mafia russe alors qu'il comptait faire fortune dans le commerce des cannettes à la noix de cola lors de l'effondrement de la Russie, deux ans avant le début du livre. Arty ne vit donc plus qu'avec sa mère, du moins en membre de sa famille, qui a été atteinte psychologiquement après que Artémis sénior ait été tué, ou plutôt devrais-je dire, après qu'Artémis sénior ait été porté disparu (vous comprendrez mieux grâce au tome 2). La famille d'Artémis est alors passé de milliardaire à millionaire.
Ce roman ne présente pas qu'un seul protagoniste : vous rencontrerez bien vite le capitaine Holly Short, sous les ordres du Commandant Root, la première officière féminin au service de détection des FARfadet (vous voulez savoir qui sont réellement les FARfadet ? alors lisez le plus exceptionnel des livres existant sur Terre). Elle est une excellent policière au caractère et au courage exceptionnel, bien qu'elle ait oublié depuis des lunes d'accomplir le rituel lui rendant son pouvoir magique... Qu'ellle ira accomplir après s'être occupé d'un troll où elle est alors enlevé par Arty et Butler son garde du corps, un colosse eurasien portant sur lui un nombre incalculable d'armes et majordome des Fowl. Dans ce tableau haut en couleur, vous rencontrerez aussi Mulch un nain cleptomane s'étant libéré des règles de la magie, le centaure Foaly, un scientifique de génie ayant bien compris qu'il était indispensable à Root, son patron ; la petite soeur de Butler, une experte en arts martiaux et vous tomberez sous le charme de la merveilleuse et folklorique Irlande grâce à la sublime plume d'Eoin Colfer.
Dommage que le film soit un gâchis mais l'histoire à écouter, grâce à laquelle j'ai découvert ce roman, est la perfection incarné : chaque personnage trouve sa voix et la musique s'y accorde avec grâce, elle est disponible gratuitement en suivant ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=XH784CFUiSk
Alors, délectez-vous de ce livre que j'ai lu et écouté plus d'une dizaine de fois !
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Étendue sur son lit, Holly Short bouillait d'une rage silencieuse. Ce qui n'avait rien d'inhabituel. D'une manière générale, les farfadets n'étaient pas réputés pour leur cordialité. Mais Holly était d'une humeur particulièrement détestable, même pour une fée. En langage plus technique, c'était une elfe, le mot « fée » étant un terme général. Elle était aussi farfadet, mais uniquement à titre professionnel.
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« Ce polar est un régal d'émotion, dopé à l'humour noir et aux punchlines d'enfer. » Causette
Qui a assassiné Amy Colfer, proxénète notoire ? Telle est la question qui ne cesse de hanter son fils, Cyrus, depuis une quinzaine d'années. Un nouveau meurtre relance le cold-case. le jeune homme décide alors de revenir à San Francisco, dans le milieu interlope qui était le sien. Guidé par une soif de vérité et de vengeance, Cyrus Colfer – mi-truand, mi-indic – mène l'enquête de son côté, avec détermination. À un détail près : il est devenu aveugle.
Pour en savoir plus : www.editionspoints.com/ouvrage/le-gout-du-rouge-a-levres-de-ma-mere-gabrielle-massat/9782757888087
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