Golden Age

Chouette un nouveau Fabrice Colin, et en plus, c'est dans la superbe collection le Rayon Imaginaire. le résumé est alléchant, et parle de muses et de fées, d'inspiration e d'un monde aux portes de la guerre. L'objet est superbe, entre couverture aux éléments doré, et alternance de pages noires et blanches.
Le début de l'histoire me happe, et je suis accroché pendant un bon tiers… Et ensuite je perd le fil. Que se passe-t-il, au juste, dans cette histoire ? Quel rapport avec les muses ? Les personnages eux mêmes ne savent pas vraiment ce qu'ils font là, les lubies terrestres prennent une place considérable, et l'ensemble, confus, s'embourbe. le résumé semble plus clair que le roman ! L'auteur nous jette des mots savants (pour la hype ?), donnant à certaines pages un vernis pour le moins prétentieux. Insaisissable Fabrice Colin, qui semble être différent à chaque ouvrage, impossible à définir, impossible à cerner !
L'ensemble est finalement très onirique, et j'en ressors déboussolée, avec encore plein de questions, et peu certaine d'avoir compris toute l'histoire. Ça plaira aux amateurs d'ouvrages mystérieux – pour ma part, j'en ressors frustrée !

Je me suis laissée porter par l'histoire pendant une bonne partie du roman - même si je n'ai pas trop aimé le début, pas trop aimé la fin - et ça a été dans l'ensemble une agréable lecture.
Le ton est résolument mélancolique: 1914 en Angleterre, la guerre approche, les fées s'en vont.
J'ai apprécié la surprise lorsque le personnage principal a révélé son identité.
Les personnages des quatre "vieux" écrivains qui ont perdu l'inspiration sont tous bien définis et bien développés. Kembell Gradey, le propriétaire du manoir, conservateur; Carl Dodilus, gentil, intellectuel, serviable mais mystérieux; James Balfour, au caractère emporté, acerbe ; Flyn Boyce, l'américain aviateur, tourné vers la modernité.
Les pages noires, qui prennent le point de vue d'une fée, sont décousues, limite absurdes et difficiles à suivre. Mais comme elles interviennent comme des interludes dans le romans, c'est presque agréable.
Le plus intéressant m'a paru la piste avec les fées: sont-elles des hallucinations des écrivains et des enfants? quelles interactions ont-elles avec la réalité? vont-elles finalement entrer en contact avec les personnages humains du romans, ou simplement partir définitivement de ce monde?
Ce qui m'a le moins intéressée, ce sont toutes les histoires de coucheries entre les personnages.

Je reviens pour vous parler d'un roman de fantastique pas comme les autres.

Ce serait dur de vous résumer ce roman tant il est particulier et tout en illusion.

Et bien aimé le fait que le lecteur soit aussi bien dans le monde réel que dans "l'autre monde". Et ça à chaque chapitre.

Ce roman a une mise en page incroyable.

Les passages dans l'autre monde ont une typographie particulière.

Je ne pense pas que ce roman plaira à tout le monde tant il est particulier.

Mais si vous aimez l'ambiance 1900, les rassemblements de noble ( ici écrivains) dans un manoir.
Et la réflexion autour de l'inspiration, ici partie. Ce roman est fait pour vous

Ps : la couverture est sublime

Tandis que la pluie n'a pas l'air de vouloir quitter le dessus de mon petit village, je sors doucement de ce roman DÉROUTANT.
Je n'arrive pas à dire si je l'ai aimé ou pas, tout ce que je peux dire c'est qu'il m'a intrigué, ennuyé par moment mais qu'il a surtout titillé mon imaginaire et la culture littéraire. Les références sont nombreuses et tout est légèrement tronqué et donc on ne sais pas vraiment si on se trouve dans la réalité ou dans une réalité parallèle… Dystopie? Fantasy?
Un roman à la frontière …
A découvrir, assurément. Histoire de se faire son propre avis.

Imaginez vous dans une Grande Bretagne en 1914 baignant dans une atmosphère entre le réel et l'imaginaire. Dans un huit clos avec quatre grands écrivains dont l'inspiration semble avoir perdu de son éclat, laissant son âge d'or s'effacer au profit de la sagesse du temps qui passe.

Envoûtée par la plume enchanteresse de l'auteur et par ce roman atypique autant sur le fond que sur la forme, je me suis laissée emporter avec plaisir par ce récit décrit avec poésie et minutie. le périple vers cette histoire parsemée d'une touche de magie se fait délicatement.

La frontière entre l'évident et la chimère est mince et seuls les enfants et les aliénés perçoivent cette brèche.
Que serait la vie sans la saveur de l'imagination ? Des romans, de la poésie ?
Ces questions sont abordées indirectement, sans jamais obtenir de réponses.
Commence alors un ascenseur émotionnel qui entame une chute lente et qui vient anéantir l'enthousiasme ressenti au début de ma lecture.
Je regrette que le Delirium, le monde qu'on ne voit pas, ne soit pas plus décrit. L'écrivain s'est concentré sur les relations entre ses personnages sans développer (à mon grand désarroi) ce monde pourtant si prometteur.

Je n'ai pas saisi l'intérêt pour le récit des interventions de cette créature qui n'a pas de véritable forme ou visage et, qui tapie dans l'ombre, observe les humains. Qui est-elle ? Pourquoi est-elle là ? D'où vient-t-elle ? Quel est son but ?

Je n'ai pu m'attacher à aucun personnage non plus, car plus que leur véritable identité, ce sont les liens qui les unissent qui sont mis en lumière. Entre trahisons, complots et coucheries, finalement on cherche la dimension fantastique sans jamais la trouver.

Je n'ai pas compris où l'auteur voulait nous mener et je suis d'autant plus déçue car j'espérais me retrouver plongée dans un monde fantastique chimérique flirtant avec le monde réel or le flirt n'est que platonique et c'est bien dommage.

Bien que "Golden Age" soit un petit bijou tant par sa couverture que par son style et son ambiance mystique, mon voyage a malheureusement été de courte durée.