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Citations sur Le champ de bataille (35)

Les mères sont comme ça, elles fonctionnent au malheur.
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Il reste la gratitude pour les enfants et les beaux moments vécus ensemble, l'habitude des horaires et de l'odeur. Mais l'indicible a disparu. On est morts sans avoir fait face. Presque par distraction. On a commencé par ne plus faire l'amour le matin, puis on a cessé de se rappeler pourquoi on s'aimait, pourquoi un beau jour nous avions eu envie de faire des enfants ensemble. Les évidences disparaissent, enfouies sous le linge sale et les piles de devoirs.
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C'est ça la vie? On embrasse sa femme du bout des lèvres. On dit bonjour aux enfants. On se bat pour qu'ils fassent leurs devoirs. On se bat pour qu'ils débarrassent la table. On se bat pour qu'ils rangent leurs chambres. On se bat pour qu'ils préparent leurs cartables. On se bat avec sa femme parce qu'on s'est trop battu avec les enfants. On se bat enfin le soir pour s'endormir en se demandant ce qu'on a bien pour faire pour mériter ça. Et on ne part pas. On attend demain. Pendant de longues années. Parc e qu'on a peur d'être seul.
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Mais le monde est bien trop vaste pour pouvoir penser de la sorte, a-t-elle commenté. Parce qu'on n'en aura jamais assez. On n'aura jamais lu tous les livres, on n'aura jamais assez expérimenté, on n'aura jamais assez dit aux gens qu'on aime qu'on les aime. La vie n'est pas quelque chose dont on doit se rassasier.
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Il était indécent de traverser la vie au ralenti. Vivre ça ne se faisait pas en traînant les pieds mais en remontant ses manches. Ce n'était pas un truc d'amateur. Il fallait y mettre du talent. Avec Léa, nous n'y parvenions plus. Ce n'était pas juste se brosser les dents, ramasser les feuilles, nettoyer l'intérieur des armoires, dégeler le congélateur ou vider les cendres du poêle à bois. On ne peut pas sacrifier sa vie à cela. Lorsque je me présenterai devant Lui et qu'Il me demandera ce que j'ai fait de ma vie, je ne veux pas avoir à Lui répondre: "J'ai fait des enfants, Monsieur. J'ai aussi nettoyé l'intérieur des armoires et enlevé les feuilles qui pourrissaient dans les gouttières à l'automne. J'ai repassé le linge, repeint les châssis et trié les chaussures pour qu'aucune paire ne soit dépareillée." Je ne peux pas Lui dire ça. Il va se moquer de moi! Quand on imagine les infinies probabilités qu'il a fallu pour que l'Homme existe, on se dit qu'un tel hasard ne peut avoir eu lieu pour que l'on gaspille nos journées à passer l'aspirateur, trier nos déchets et signer des notes dans les journaux de classe de nos enfants. Il doit y avoir quelque chose de plus grand que cela, n'est-ce pas?
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Evidemment que le monde était ligué contre moi! Evidemment que chaque journée était un nouveau champ de bataille. Comment pouvait-elle croire le contraire? Il faut sans cesse livrer un combat. Contre l'herbe qui pousse dans le jardin, contre la vaisselle qui s'empile, contre nos désirs, contre l'école qui nous a fait mal, contre la mort qui s'approche, contre nos enfants qui nous confrontent à nos faiblesses, contre nos patrons, nos banques, nos fournisseurs d'électricité. Et contre les années qui filent de plus en plus vite.
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Nous devrions tous brandir notre droit à l'irresponsabilité. A nos factures impayées, nos coups de cafard, nos retard au boulot, notre incapacité à rendre les autres heureux et à ranger nos caleçons. Brandir notre droit à la légèreté et à l'imperfection. Ou ne pas s'étonner que, demain, nos enfants perpétuent ce cycle infernal.
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Évidemment que chaque journée était un nouveau champ de bataille. Comment pouvait-elle croire le contraire ? Il faut sans cesse livrer combat. Contre l’herbe qui pousse dans le jardin, contre la vaisselle qui s’empile, contre nos désirs, contre l’école qui nous a fait mal, contre la mort qui s’approche, contre nos enfants qui nous confrontent à nos faiblesses, contre nos patrons, nos banques, nos fournisseurs d’électricité. Et contre les années qui filent de plus en plus vite. Évidemment que le monde était ligué contre moi, comme il était ligué contre nous tous. Dire le contraire me paraissait d’une totale malhonnêteté.
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J'ai expliqué à Elise qu'elle était malheureusement obligée de se plier à l'autorité du professeur, et qu'elle devait donc apprendre cette satanée définition. Toute sa vie, elle rencontrerait des cons et, malheureusement pour elle, ils occuperaient pour la plupart des postes hiérarchiques.
Le phénomène était inexplicable sur le papier mais empiriquement vérifié.
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Mon doigt était pointé sur la note en rouge du proviseur. Il enchaîna :
- Et donc, plus personne ne peut dire " Allahou Akbar" sans se prendre une punition ou aller en prison.
.....
Et bien, tu n'as qu'à dire au proviseur que je priais, comme ça je serai excusé !
...
Non, vous me faites chier avec vos règles à la con ! Si ça continue, je vais me jeter par la fenêtre !
- Ben fais attention, ça fait mal !
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