Citations sur Projet oXatan (12)
jour 8
Il est midi. je tombe de fatigue. Je viens de finir une dissertation.
Le thème était " Pourquoi avons nous besoin des autres ? ".
J'ai dit que, à mon avis, on n'avait vraiment besoin des autres, qu'a partir du moment ou vous aviez à manger et tout, vous très bien vous en sortir tous seul, et que les autres, c'était surtout une source de dispute et de problèmes. La seul exception, j'ai ajouté, c'est la famille. Sauf que je n'étais pas très bien placé pour parler de famille.p.55
Finalement, ça n'a pas changé grand-chose. Les pauvres sont restés sur Terre, les riches sont venus s'installer ici. Et la Terre est encore plus polluée qu'avant.
Le projet oXatan a été initié par un certain Gettleheim, un scientifique très brillant, mais un peu cinglé. Son idée, pour résumer, était de créer des sortes d'androïdes, des enfants artificiels. Des enfants qui n'aurait pas à subir le poids de leurs géniteurs. Des êtres parfaits, de son point de vue, et dont les pouvoirs psi pourraient se développer à loisir.
L'espace d'un instant, je l'ai envié : il ne savait rien. Parfois, c'est mieux de ne rien savoir.
J'ai rêvé de la mort.
J'ai rêvé que la mort nous frappait
Un, deux, trois.
Et quand je me suis réveillé, notre vaisseau filait toujours vers le nord.
Phyllis dort, la tête sur mon épaule.
Je regarde les dernières lignes de mon journal, brillances fugaces sur l'écran holographique.
Tout ça ne semble pas réel.
J'avance un doigts tremblant vers la touche
"Supprimer"
Mais c'est quoi, des souvenirs ? Des trucs qu'on vous met dans le cerveau, et que le cerveau accepte ? Qu'est-ce qu'on peut croire ?
Nous sommes des enfants marchant sur le chemin de nuit, accompagnés, guidés par la plus singulière des créatures, et l'obscurité nous enveloppe comme un linceul, des papillons nocturnes viennent voleter au-dessus de nos têtes, nous frôler de leurs ailes diaphanes.
J'ignore ce que vous êtes, a déclaré Sandoval. Humains, post-humains, androïdes ? Ce ne sont que des mots, de stupides catégories. Tout ce que je sais, c'est que vous ressentez des choses, comme tous les autres enfants. Vous souffrez, vous rêvez, vous riez, vous pleurez. Vous êtes réels.
Qu'est-ce-qui était évitable, qu'est-ce-qui ne l’était pas ? Je ne suis même pas sûr d'être humain.
( page-8)
« j'ai rêvé de la mort. J'ai rêvé que la mort nous frappait. Un, deux trois. »