Tu sais, lui glisse-t-elle sur un ton prophétesse, on est peut-être convaincus qu'on va gagner, mais les Allemands le sont aussi.
Elle pense que le courage, c'est de ne pas réfléchir trop longtemps.
Aimer les gens, c'est accepter de souffrir, c'est accepter l'inacceptable : tout ce qui n'est pas soi.
Les gens disent qu'ils sont heureux quand ils ne le sont pas. Et disent qu'ils sont malheureux quand c'est vrai.
Le bonheur, on le sait, est la chose la plus fragile au monde. Figurez-vous un vase de cristal. Figurez-vous ce vase à l'extrémité d'une falaise, un matin de grand vent. Ou un brin d'herbe, au bord d'un chemin, à la merci de n'importe quelle main d'homme - n'importe quelle paluche épaisse et velue.
Une maman n'a pas de "préférée" : elle a assez d'amour pour tous ses enfants.
J'ai commencé ma vie dans l'horreur, a-t-elle déclaré à la presse, je la termine dans le désespoir.
-Bizarre. Et si on lit un journal de droite alors qu'on est de gauche ?
Denise remonte la couverture sous son menton.
-Je ne vois pas l'intérêt.
-L'intérêt, hasarde Simone, ça pourrait être de comprendre ceux de droite. Parce que si on écoute que les gens qui pensent comme nous, eh bien, on pense toujours pareil.
La vie n'est pas le contraire de la mort. Le contraire de la mort est la naissance. Ce qui se passe entre les deux, voilà ce qu'est la vie. Et ce qui se passe peut être pire. Que la mort.
L'humilité, a dit un écrivain (Voltaire ?), c'est la sensation de l'imperfection de notre être.