« Mon état de délabrement empirait de jour en jour. Mon âme avait suivi la déchéance de mon corps, mon corps avait suivi la ruine de mon âme. Mon pessimisme obscurcissait mes jours, mes érections se faisaient rares et laborieuses. Mes matins triomphants avaient fait place à des midis désenchantés. » (p. 232)
Vous n’aurez de moi que mon silence et les larmes qui couleront contre ma volonté. Vous ne me renverrez pas là-bas
À 18h57, l'homme fut transféré au service des soins intensifs. L'équipe de garde le réexamina complètement. Deux aides-soignantes le lavèrent des pieds à la tête, mais l'odeur nauséabonde qu'il dégageait s'estompa à peine.
Le neurochirurgien lui rendit visite en milieu de soirée, consigna ses observations et se rendit chez le responsable du service.
- Arrêtez les médocs, on va voir s'il se réveille.
Aux environs de minuit, un policier vint aux nouvelles. Aucun papier n'avait été trouvé. Seule l'une des aides-soignantes avait relevé un indice, quelques données griffonnées au marqueur sur sa main gauche : A20P7.
Le policer haussa les épaules.
- Avec ça, on ira pas loin. On va attendre quelques jours pour voir s'il y a un avis de disparition qui correspond, à part ça, il n'y a pas grand chose à faire.
Le lendemain, à l'ouverture du secrétariat, l'employé administrative remplit la fiche d'enregistrement et mentionna que le sujet avait été admis à l'hôpital le jeudi 11 février 2012, à 18h45.
À l'emplacement du patronyme, il inscrivit X Midi.