Je l'avoue, quand j'ai lu pour la première fois le résumé de cette série, j'ai tout de suite pensé à une pâle copie de “Battle Royale”, livre japonais adapté en film en 2000, et dont le synopsis est globalement le même que dans la série de
Suzanne Collins. Mais bizarrement, mis à part ces points de départ très proches, j'ai été totalement happée par ce roman et la comparaison s'est arrêtée là (notamment parce que, contrairement au film “Battle Royale”, ce roman n'est pas franchement violent, malgré ce que pourrait faire croire le concept des “jeux de la faim”).
Dès le début du récit, j'ai été intriguée par l'organisation du monde dans lequel vit Katniss. Panem, sorte d'États-Unis post-apocalyptique, est un territoire composé de douze districts, chacun de ces districts étant spécialisé dans un secteur de l'industrie ou de l'agriculture. C'est dans le douzième que vivent Katniss, sa mère et sa petite soeur, Prim. Tous les ans donc, le gouvernement de Panem organise les “Hunger Games”, sortes de jeux de cirque antiques au sein desquels 24 jeunes de 12 à 18 ans doivent s'entretuer, le dernier étant déclaré vainqueur.
Dès le début du roman, on découvre le personnage de Katniss, qui a pris sur elle de nourrir sa mère et sa soeur depuis la mort de son père il y a quelques années. Dès ces premières pages, j'ai été touchée par ce personnage de jeune fille courageuse, fière, indépendante et folle d'amour pour sa petite soeur, pour laquelle elle est prête à prendre tous les risques. J'ai beaucoup apprécié les quelques passages traitant de sa relation avec celle-ci, de même que les liens difficiles qui la relient à sa mère (j'espérais d'ailleurs que ceux-ci seraient plus développés…). Les scènes de braconnage dans la forêt avec son ami Gale m'ont également beaucoup plu (malgré le peu de pages consacrées à ce personnage, je suis fan de lui…).
Au fur et à mesure du récit et des “Hunger Games” en eux-mêmes, on découvre une à une les règles qui sont de mise au sein des jeux. J'ai aimé cette découverte progressive des lois édictées pour le plaisir des téléspectateurs du Capitole. On est totalement dans le même esprit que les jeux de cirque de l'époque romaine, au sein desquels les joueurs ne sont finalement que des pions dont la survie dépend en grande partie de sponsors extérieurs.
Vous l'avez sans doute remarqué, j'ai été vraiment très surprise et conquise par ce premier tome. Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi “stratégique”, je pensais avoir droit à plus de violence au sein des jeux, et je suis finalement bien contente qu'il n'y en ait que très peu (mais peut-être que certains l'ont trouvé violent, je ne sais pas…). J'ai également été surprise de la faible place que représentent finalement les jeux par rapport au reste du récit. Les semaines d'entraînement précédant le jeu sont notamment réussies et permettent d'aligner au fil du roman trois environnements totalement différents : le District 12, le Capitole et l'arène des “Hunger Games”.
Je pense que mon plaisir à lire ce livre est en grande partie lié à son personnage principal, Katniss, auquel je me suis beaucoup attachée. J'ai moins adhéré au personnage de Peeta, qui m'a énervée tout au long du roman… J'ai également apprécié tout le côté loufoque des coulisses des jeux, notamment l'équipe de stylistes, maquilleurs et esthéticiens engagée pour préparer les joueurs et les aider à obtenir des sponsors en séduisant les spectateurs. “Hunger Games” est donc un roman que je conseille à tout le monde, et dont je lirai sans doute prochainement les suites : “L'embrasement” et “La révolte“.
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