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Citations sur La Dame en blanc (119)

— Dire qu'il existe des gens pour trouver cela pittoresque ! dit sir Percival. Moi, je déclare que c'est une faute dans la propriété d'un gentleman. Au temps de mon grand-père, le lac venait jusqu'ici, et voyez maintenant ! Je voudrais le drainer et y faire des plantations. Mon régisseur, un idiot superstitieux, prétend que le lac possède un mauvais sort comme la mer Morte. Qu'en pensez-vous, Fosco ? Cela ne semble-t-il pas être un endroit rêvé pour un meurtre ?
— Mon bon Percival ! s'exclama le comte avec mépris. À quoi pense votre solide bon sens anglais ! L'eau est trop peu profonde pour cacher le cadavre et le sable garderait la trace des pas du meurtrier. C'est au contraire le plus mauvais endroit que je connaisse pour un meurtre.
— Farceur ! Vous savez ce que je veux dire, s'écria sir Percival en riant. Le lieu désert... lugubre... Mais à quoi bon vous expliquer si vous ne comprenez pas !
— Et pourquoi pas ? répliqua le comte, puisque l'explication peut être donnée en deux mots ? Si un imbécile voulait commettre un meurtre, il choisirait votre lac sans hésiter. Mais ce serait le dernier endroit que choisirait un homme intelligent. C'est là, n'est-ce pas, ce que vous voulez dire ?
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— Remerciez votre bonne étoile, reprit le comte, qui a placé près de vous un homme pour réparer les bêtises que vous faites. Ne voyez-vous donc pas que miss Halcombe a l'énergie et le courage de notre sexe ? Avec une femme comme elle pour alliée, je braverais le monde entier, mais avec elle comme ennemie, je marche sur des épines, moi, Fosco, qui suis pourtant aussi rusé que le Diable lui-même, comme vous me l'avez dit cent fois ! Et cette noble créature, à la santé de qui je bois ! cette héroïque créature, forte de l'amour qu'elle a voué à sa sœur, ferme comme un roc entre nous et votre pauvre, jolie et frêle petite femme blonde, cette femme merveilleuse que j'admire de toute mon âme, quoique je sois obligé de la combattre pour nos intérêts, cette femme, vous l'avez poussée à bout.
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Après six jours de cette tranquillité bénie, je me disais avec joie que tout s'était sans doute arrangé chez ma nièce, et je me préparais à m'occuper à nouveau de mes chères collections, quand Louis m'apporta une carte.
— Si c'est encore une jeune personne, je ne veux pas la voir, dis-je en prenant la carte.
— C'est un gentleman, monsieur.
— Je regardai le carton. Dieu du ciel ! Mon beau-frère, le comte Fosco ! Le mari de ma fatigante sœur ! Étant étranger, s'il venait me voir, c'est qu'il avait besoin d'argent.
— Croyez-vous qu'il partirait si vous lui donniez 5 shillings, Louis ?
Mon valet me regarda d'un air choqué, en me déclarant que le mari de ma sœur était vêtu avec élégance et ne semblait pas être dans le besoin. Alors, je pensai qu'il avait sans doute, lui aussi, des ennuis matrimoniaux et qu'il venait, comme les autres, m'en faire supporter les conséquences.
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Je le priai de me dire le but de sa visite.
Au lieu d'être bref – et il aurait dû sentir que c'était là ce que je souhaitais – il m'expliqua, avec des phrases ampoulées, qu'il existait un désaccord assez grave entre ma nièce et son mari, que miss Halcombe n'avait rien exagéré dans sa lettre, et que, en effet, le seul moyen d'éviter un scandale était de séparer momentanément les époux, en offrant l'hospitalité à lady Glyde... Tout s'arrangerait finalement... Il en était certain... Il ferait entendre raison à sir Percival... Lady Glyde était innocente, mais il le disait en rougissant – c'était précisément pourquoi sa présence sous le toit de son mari ne faisait qu'envenimer les choses, etc.
— D'après votre réponse à miss Halcombe, dit-il encore, j'ai conclu que vous redoutiez des complications avec sir Percival et comme, ainsi qu'on en a l'habitude pour toutes choses à Blackwater Park, on a pris mon conseil à ce sujet, je suis venu – à la place de miss Halcombe, notre pauvre malade – vous certifier sur l'honneur que sir Percival ne viendra pas rôder autour de votre maison tant que sa femme y sera. Étant son meilleur ami, je le connais mieux que vous, Mr Fairlie. Ses affaires sont plutôt mauvaises pour le moment. Offrez-lui sa liberté : il partira pour le Continent, je vous le jure ! C'est clair, n'est-ce pas ? Bon ! Avez-vous d'autres questions à me poser ? Je suis ici pour vous répondre, monsieur. Demandez-moi ce que vous voulez, je vous prie.
J'étais harassé de l'entendre parler sans arrêt.
— Je vous remercie et je vous crois sur parole, monsieur. Lorsque j'irai mieux, j'espère avoir le plaisir de vous revoir.
Comme il se levait, je me dis qu'il allait partir... mais, hélas ! il continua à propager ses microbes dans ma chambre !
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Quel est le secret de l'inaltérable dévotion dont fit preuve la contesse Fosco dans l'accomplissement de mes désirs les plus audacieux et de mes plans les plus clandestins? je ne répondrai à ceci qu'en me référant à ma propre personnalité et en posant à mon tour une question? ou dans l'histoire du monde, trouve-t- on un homme de ma trempe qui n'ait pas eu dans son ombre une femme s'étant immolée sur l'autel de sa vie ? je me souviens bien sûr que j'écris en Angleterre et que je me suis marié en Angleterre; je demande alors : l'expression de ses propres opinions sur les principes de son époux fait -elle partie des obligations que le mariage impose à une femme ? non ! seuls sont exigés l'amour, la vénération et l'obéissance.C'est exactement ce que fit ma femme.Je veux témoigner de sa grandiose élévation morale et affirmer qu'elle s'est superbement acquittée de ses devoirs conjugaux.Taisez vous calomnies ! Votre mansuétude, femmes dAngleterre, pour madame Fasco
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Cette histoire montre avec quel courage une femme peut supporter les épreuves de la vie et ce dont un homme est capable pour arriver à ses fins.
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Je me doutais bien que cette lettre aurait pour effet de faire arriver une Marian indignée et faisant claquer les portes. Mais, n'eussé-je pas écrit dans ce sens, j'aurais sans doute vu venir chez moi, après un jour ou deux, un sir Percival très irrité qui, également, aurait fait claquer les portes. Or, je préférais la fureur de Marian, à laquelle j'étais habitué.
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Je laisse courir ma plume sur le papier, et je m'éloigne de ce qui m'intéresse réellement. Il est certain que ce n'est pas seulement avec politesse et amabilité, mais avec affection, que sir Percival m'a répondu quand je lui ai timidement proposé de vivre à Blackwater avec Laura et lui. Et je suis sûre qu'il n'aura aucune raison de se plaindre de moi, dans les dispositions où je suis. J'ai déjà dit qu'il était bel homme, très courtois, très bon et généreux envers les malheureux, et plein d'égard pour moi. Je l'avoue ici, je me reconnais à peine dans mon nouveau rôle d'amie très cordiale de sir Percival.
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Là, derrière moi, au milieu de la route déserte qui se détachait plus claire dans la nuit, se tenais une femme sortie de terre comme par miracle ou bien tombée du ciel. Elle était tout de blanc vêtue et, le visage tendu vers moi d'un air interrogateur et anxieux, elle me montrait de la main la direction de Londres. J'étais bien trop surpris de cette soudaine et étrange apparition pour songer à lui demander ce qu'elle désirait.
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